Le risque en France, entre évaluation et gestion
En revanche, l'aléa climatique est une donnée essentielle du risque climatique en France : inondations torrentielles (Vaison-la-Romaine, 1992), avalanches meurtrières (Chamonix, 1999), tempêtes dévastatrices (24-26/12/1999), etc... Toutefois, un constat s'impose dans la définition même de l'aléa et de ses conséquences : une catastrophe est essentiellement définie par un nombre de victimes, de sorte que leur prise en considération tient d'abord au choc psychologique engendré ; la gestion du risque naturelle est d'abord fondée sur du subjectif !
Ces risques sont tout à la fois structurels, événementiels et chroniques. En effet, la croissance économique est vecteur d'activités industrielles associées à des technologies toujours plus avancées qui contiennent par essence une part de risque d'exploitation (nucléaire, laboratoires expérimentaux de type « P4 » à proximité immédiate du centre de Lyon). Toutefois, l'activité économique présente est héritée de trois révolutions industrielles étirées sur plus de 200 ans de sorte qu'un certain nombre d'installations est empreint d'une obsolescence évidente ; à ce titre, le remplacement des premières installations nucléaires civiles a commencé (Chinon) alors même que les centrales les plus anciennes ont moins de 40 ans. Parallèlement, des sites de l'industrie chimique relevant des années 1920 (AZF, Toulouse) fonctionnent toujours sans jamais être modernisés, jusqu'à ce que l'inévitable se produise.
Prévoir le risque naturel en est actuellement sa meilleure gestion ; si les arbres centenaires du parc de Versailles ne peuvent résister à des vents dont la vitesse est supérieure à 170 Km/h (24/12/1999), en revanche le devoir des pouvoirs publics est de prévoir ce type d'événement dans le souci de protéger les populations et d'en limiter le nombre des victimes... Le problème est le même à l'approche d'une crue torrentielle et l'on peut se demander si l'on n'assiste pas à une recrudescence de ce type de risque naturel ou plus prosaïquement si ce n'est pas l'exposition à ce type d'aléa qui a augmenté par l'attribution inconsidérée de permis de construire en zone inondable.
En 1982, la « loi Tazzieff »
précisait les contours des plans de prévention
aux risques (PPR) ; en théorie,
« l'information préventive » a
été instaurée par la loi du 22
juillet 1987 alors que la « loi
Barnier » modifiait les PPR en Plan d'exposition aux
risques (PER) en 1995. Toutefois, les contours de ces
cadres législatifs sont flous et ne reposent que sur des
données moyennées et donc subjectives
puisqu'elles ressortent d'une interprétation statistique
du risque.
Désormais, le préfet rédige un dossier
départemental des risques majeurs (DDRM) dont
« l'information préventive est
destinée aux communes où ont été
identifiés des enjeux humains, c'est-à-dire des
victimes. L'information doit donc porter sur les communes
où les enjeux humains sont les plus importants,
où les protections sont les plus fragiles »
(ministère de l'Aménagement du territoire et de
l'Environnement) dans le contexte d'une société
qui ne veut plus supporter le coût psychologique et
économique d'une soumission aux risques naturels et
technologiques.
Comme tout espace géographique, le territoire français est soumis aux aléas de la nature. Par ailleurs, la prise en considération de ces risques constitue une contrainte forte.

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