Les Nords et les Suds

Les Suds se partagent en trois catégories :

• les pays émergents en développement rapide et les pays pétroliers correspondent au Moyen-Orient pour les seconds et à l'Asie pour les premiers. Ce sont les NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) par exemple la Thaïlande, la Malaisie, et les dragons de l'Asie du Sud-Est ;
• les pays les moins avancés (PMA) cumulent tous les critères du sous-développement c'est-à-dire un stade peu avancé de leur transition démographique, des difficultés économiques internes, des exportations de produits bruts principalement, un IDH (Indice de Développement Humain) inférieur à 0,4. Ces pays appartiennent au continent africain et plus précisément à l'Afrique sub-saharienne ;
• les pays en développement en position intermédiaire ont choisi des voies de développement qui ne reposent pas uniquement sur l'industrie. A ce groupe appartiennent les pays d'Amérique latine (Brésil, Mexique) et l'Afrique du Sud.

Il faut placer à part la Chine et l'Inde qui sont des pays-continents très peuplés, ce qui explique la médiocrité de leur PIB par habitant. Toutefois, elles ont un poids dans les relations internationales.

Les inégalités sociales sont criantes.

Au Brésil par exemple, 10 % des riches disposent de 55 % des revenus nationaux en 2016. Il en est de même en Amérique latine où les écarts de revenus entre riches et pauvres sont considérables.

Il existe une autre forme d'injustice sociale dans les pays du Sud, celle qui écarte les minorités ethniques (Indiens d'Amérique latine), les femmes ou les enfants de la vie sociale et les confinent dans le dénuement.

À cela s'ajoutent de très fortes inégalités spatiales.

Les contrastes sont énormes dans les villes du Sud, entre les bidonvilles et les immeubles de luxe très proches par exemple à Calcutta, Lagos ou Rio de Janeiro. À l'échelle d'un pays, les littoraux sont plus actifs, plus intégrés aux circuits mondiaux que les régions de l'intérieur : le Brésil du Sud est riche, celui du Nord pauvre.

Il s'agit de pays industriels à économie libérale, mais ces pays forment malgré tout un groupe très hétérogène.

On y trouve en effet des pays riches plus riches que d'autres : ainsi le PIB par habitant varie de 1 à 5 car en Europe, les pays méditerranéens sont en retard de développement alors que les États-Unis et le Royaume-Uni ont connu entre 1980 et 1990 une forte croissance économique.

Ces pays du Nord doivent s'adapter à des difficultés liées à la mondialisation, au vieillissement des populations ou à la nouvelle révolution technique qui créent de nouvelles concurrences.

Ces Nords développés connaissent donc des évolutions variées, mais celles-ci n'ont pas permis d'assurer à l'ensemble des habitants de meilleures conditions d'existence ; des poches de pauvreté et des phénomènes d'exclusion se multiplient.

Les ex-pays de l'Est ayant connu des régimes communistes sont des pays du Nord en transition. Ils se trouvent dans une situation intermédiaire entre les pays du Nord et ceux du Sud, mais l'importance de l'industrie, le niveau de qualification de la main-d'œuvre, la civilisation commune avec celle des pays riches et enfin une transition démographique achevée les font appartenir au Nord.

Les pays au contact de l'Europe occidentale obtiennent de bons résultats pour l'IDH (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie).

le PNB (Produit national brut) par habitant. y est aussi élevé, alors que la Russie connaît des difficultés pour réorganiser l'État et collecter les impôts.

Les républiques du Caucase, elles, sont incontestablement en régression, mais tous ces pays ont malheureusement en commun une augmentation importante du chômage, jusqu'à 15 % pour la Pologne.