L'environnement urbain - Maxicours

L'environnement urbain

1. La ville : un espace fortement aménagé
a. L'extension du bâti sur l'espace périurbain
L'extension des villes s'effectue au détriment des espaces périurbains soit par éparpillement anarchique du bâti (mitage), soit par extension concertée dans le cadre d'opérations d'urbanisme. Dans tous les cas, l'étalement urbain nécessite le renforcement des infrastructures variées (transport, voirie, équipements d'adduction et de récupération des eaux, lignes à haute tension...). La mobilité humaine (travail/domicile, loisirs quotidiens ou hebdomadaires) favorise le déplacement massif des urbains. Il s'effectue par des modes de transport collectif (train, tram, autobus ou RER dans l'agglomération parisienne) ou individuel (véhicule personnel très répandu en Amérique du Nord et en Europe).
b. La conquête urbaine des espaces autrefois délaissés
L'extension du monde urbain impose aux villes de trouver de nouveaux espaces. Les lotissements urbains, des activités industrielles et des sites de production énergétique ont été aménagés dans des zones inondables, parfois sans réelle protection (Vallée de la Garonne à l'amont de Bordeaux, habitat périurbain autour de Dacca au  Bangladesh). L'urbanisation spontanée (bidonvilles) a gagné les pentes des villes telles que Rio de Janeiro (favelas). Ces nouvelles localisations peuvent aggraver les conséquences d'un aléa (éruption volcanique, crue subite, ouragan...).
2. Nature et milieu urbain 
a. Quelle nature dans la ville ?
L'extension du bâti limite la place de la nature. La construction des parcs et des espaces verts, la création de jardins ouvriers répondent à un certain « besoin » de nature chez les urbains. Les politiques publiques ont ainsi très tôt préservé des espaces verts dans les villes (ex. : Central park à New York, multitude de parcs à Paris : parc Monceau, Montsouris...) ou à la limite des villes (ceintures vertes autour de Londres et de Moscou, bois à la périphérie de Paris). Peu rentables sur le plan économique, les espaces verts sont pourtant essentiels lorsqu'ils sont liés à des croyances religieuses (bois sacrés africains par ex.) ou lorsqu'il servent de poumon vert et d'espace récréatif pour les urbains. Les jardins d'ornement (Japon, Chine) traduisent également la double fonction religieuse et récréative. Les municipalités développent de plus en plus les espaces verts qui deviennent des composantes de la spéculation urbaine.
b. La place des jardins
Les jardins (à l'exception des jardins publics qui fonctionnent comme des parcs) sont un espace productif : les jardins ouvriers sont souvent situés à la périphérie de la ville. Pourtant, l'étalement urbain a contribué à intégrer certains jardins, maintenus dans le paysage urbain, en particulier lorsque les espaces concernés présentent peu d'intérêt pour l'urbanisation : zones inondables ou zones de nuisances près des axes de transports. Dans les villes occidentales ou encore africaines, les jardins permettent d'apporter un complément alimentaire essentiel, susceptibles parfois d'alimenter une partie des marchés urbains.
3. Les nuisances et les risques du monde urbain
a. Les formes de nuisance
L'environnement urbain étant largement dégradé, les espaces verts sont fortement recherchés. Les pollutions des eaux, les altérations de l'air liées au développement des transports (gaz d'échappement) et des industries dans et à la périphérie des villes sont autant de facteurs négatifs (pollution à Londres, Mexico...). Les urbains prennent conscience de ces problèmes de santé publique (système de circulation contrôlée dans certaines villes en cas de pics de pollution comme à Paris, incitation à l'emploi de modes de déplacements alternatifs).
Par ailleurs, l'urbanisation crée une course à la gestion de l'environnement urbain (déchets, eau, urbanisme) ; on observe que le volume de déchets domestiques augmente en fonction du revenu par habitant.
b. Les formes de risques
La concentration humaine, l'extension du bâti dans les zones inondables, dans des zones menacées par des glissements de terrain, des séismes, par des éruptions volcaniques... créent les conditions favorables à l'apparition de risques qui peuvent menacer ou créer des endommagements importants (ex. : effets du séisme de Kobe). Souvent, l'urbanisation elle-même crée des conditions qui aggravent les effets des aléas (imperméabilisation des sols, construction dans les lits majeurs des vallées – raffinerie de Feyzin le long du Rhône – ou les lits mineurs des vallées sèches...) et qui accentuent les dommages aux biens et aux personnes.
L'essentiel
Les questions liées à l'augmentation massive des urbains dans les très grandes villes et à la qualité de l'environnement urbain sont au cœur des politiques publiques. L'environnement urbain est en pleine croissance et son modèle (bâti, modes de vie...) se diffuse aux limites de la ville et au-delà. L'étalement urbain, contrôlé ou spontané, a conquis des territoires jusqu'alors délaissés car ils représentaient une menace pour les biens et les personnes. La ville évolue, mais intègre, conserve ou crée de toutes pièces des espaces qui n'ont plus de naturel que le nom : les parcs, les jardins publics et les jardins (potagers) individuels répondent souvent à des besoins fonctionnels et symboliques (religieux ou politiques). Enfin, de nombreux risques (technologiques, aggravation des effets des aléas) sont liés à la concentration et à l'extension urbaine.

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