Les sociétés face aux risques naturels
L'agencement des plaques constitutives de la croûte terrestre et leurs réajustements quotidiens sont à l'origine d'un risque volcanique et sismique aux points de compression ou de distension entre les différentes plaques terrestres. Toutefois, la nature des roches (plus ou moins acides) et le type de confrontations lithosphériques (subduction, compression, divergence) accentuent l'exposition au risque tellurique (nuées ardentes). De plus, le risque sismique n'est pas systématiquement associé au risque volcanique ; de nombreux séismes récents – à l'écart de toute manifestation volcanique – en témoignent : Gujarat (Inde, 1997), Izmit (Turquie, 1999).
Enfin, le risque tellurique est aussi sous-marin : un violent séisme au large d'une côte est à l'origine d'un tsunami, ou raz-de-marée.
Cependant, le risque climatique est varié : tornade, tempête, avalanche, inondation, sécheresse ou incendie constituent les principaux facteurs d'exposition au risque climatique ; parfois ces facteurs peuvent être combinés : vents violents et précipitations abondantes, tempête de neige et avalanche.
Le risque climatique peut enfin être associé au risque volcanique lorsqu'un volcan est recouvert par la neige ou par des glaciers dont l'eau solidifiée constitue un risque potentiel d'inondation et de lahar (eau de fonte et boue associées : Nevado del Ruiz, Colombie, en 1985 ou Pinatubo, Philippines en 1991).
La diversité des expositions aux risques est fonction :
– de la nature du milieu et elle varie selon l'altitude et la pente, selon la proximité d'un accident tectonique, selon la zonalité (polaire, « tempérée » ou tropicale) et selon la nature de la formation pédologique – des sols – (continue ou partielle) et de la couverture végétale (ouverte ou fermée respectivben ement dans la cas d'une steppe ou d'une prairie) ;
– du degré d'évolution de l'IDH (Indicateur de Développement Humain) ;
– de la fonctionnalité et du rendement de l'espace.
Tous ces éléments renforcent l'appréciation culturelle de l'exposition aux risques naturels.
De plus, si les sociétés ne parviennent pas encore à se prémunir du risque tellurique, l'étude des volcans (dilatation, sismologie associée) progresse, tandis que l'on peut s'interroger sur la validité de la prévention d'un certain type de risque climatique accru par l'activité humaine : imperméabilisation des sols urbains, déforestation, irrigation mal contrôlée, destruction des haies. Les inondations répétées en Bretagne et dans la vallée de la Somme depuis une dizaine d'années doivent interpeller les pouvoirs publics tout comme une société à l'urbanisation accrue doit entretenir ses infrastructures élémentaires (égouts) afin que ne se renouvellent plus des catastrophes comme celles de Nîmes en 1988 ou d'Alger en 2001 à la suite de négligences.
L'homme agit donc sur le risque qui doit être pris en compte dans son acception culturelle tout comme il devrait être considéré comme l'expression primaire de l'inégalité des sociétés dans leur appréciation de la nature.
La définition du risque naturel est au cœur des relations des sociétés avec la nature, d'où une appréciation culturelle de la notion de risque. Tout groupe social, toute société ne réagit pas uniformément devant un risque naturel et la question est posée de savoir s'il existe un risque proprement « naturel ».

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