Lycée   >   Première STMG   >   SES   >   Les limites de la coordination par le marché

Les limites de la coordination par le marché

  • Fiche de cours
  • Quiz
  • Profs en ligne
Objectif :
Selon la doctrine libérale, le marché s’auto-régule sans l’intervention de l’État. Mais actuellement, nos économies complexes rendent inefficace le libre jeu du marché dans beaucoup de domaines.
En effet, le marché est capable de réguler la production des biens privés mais se montre parfaitement inefficace dans la régulation des effets externes (ou externalités) et les biens collectifs.
1. Les limites du marché
a. Les effets externes ou externalités
Les effets externes sont les actions ou services d’un agent économique qui modifient la situation d’un autre agent économique sans que cette modification soit rémunérée.

James Maede, économiste anglais, fournit l’exemple le plus connu d’une externalité positive :
un apiculteur installé à proximité d’un pomiculteur (producteur de pommes) obtient une meilleure récolte de miel puisque ses abeilles profitent du pollen des arbres fruitiers. Le pomiculteur, lui aussi, tire un profit puisque les abeilles rendent gratuitement le service de pollinisation.

Chacune des deux parties profitent d’un service gratuit. Ni l’un, ni l’autre sera rémunéré par ce service qu’ils se rendent mutuellement.

Il y a également des situations où un seul agent profite, sans qu’un autre en tire ni profit ni inconvénient.
Mais l’externalité peut aussi avoir des effets négatifs pour un des agents économiques. Dans ce cas on parle d’externalité négative.
Par exemple, un élevage de porcs ne traite pas les déchets et les laisse pénétrer dans le sol. Non loin, une unité de fabrication alimentaire ne peut plus utiliser l’eau courante car elle est polluée. Pour rendre l’eau courante utilisable, elle doit investir dans des filtres à eau. La première exploitation ne tient pas compte de l’effet négatif qu’a sa production sur l’usine de fabrication alimentaire. Et cette dernière subit le coût de cet effet négatif dont elle n’est ni l’auteur ni responsable.

La présence d’effets externes, qu’ils soient positifs ou négatifs, rendent l’autorégulation du marché inefficace.
En effet, les agents économiques qui sont à l’origine d’effets positifs ne font aucun effort pour continuer à les produire puisqu’ils ne sont pas rémunérés pour leur action tandis que ceux qui en bénéficient gratuitement adoptent une attitude de profiteurs. Souvent les bénéfices privés sont inférieurs aux bénéfices sociaux.

Les effets négatifs ne peuvent pas non plus être gérés par le marché car ceux qui les produisent savent qu’ils ne peuvent pas être sanctionnés et ceux qui les subissent sont obligés de prendre en charge des coûts supplémentaires.

Il est donc nécessaire que l’État intervienne.
b. Les biens collectifs
Le consommateur a la possibilité d’acheter une multitude de biens et de services pour satisfaire ses besoins. Il achète des vêtements, un logement, se rend chez le coiffeur mais il ne peut acheter un éclairage public pour éclairer la rue la nuit. L’éclairage des rues est un bien collectif.

Les biens collectifs sont des biens indivisibles. Leur consommation ne les détruit pas et ne diminue pas leur utilisation. Ils restent toujours à la disposition des autres consommateurs. On parle du principe de « non-rivalité » car la disponibilité du bien n’est pas altérée par l’utilisation d’un consommateur supplémentaire.

Lorsque la mise à disposition d’un bien collectif est identique pour tous les utilisateurs, on parle du principe de « non-excludabilité ». Comme exemple, on peut citer un panneau de signalisation routière, des services de police, etc.

La production de biens collectifs ne répond pas aux règles du marché. Aucune entreprise privée ne peut par exemple fabriquer et entretenir un éclairage public et facturer ce service au prorata de son utilisation à chaque utilisateur. À qui le facturer ? Qui aurait le droit d’en profiter ? À qui pourrait-on le refuser ?

Afin de servir les utilisateurs objectivement, les biens collectifs doivent être financés et/ou produits par les collectivités.
On peut citer les infrastructures (routes, ports et aéroports) et l’éclairage public.
2. L’action régulatrice de l’État
L’État intervient pour réguler les activités du marché. Il internalise les effets externes. Dans le cas d’externalités positives, il peut accorder une subvention à certaines activités et aux créateurs d’effets externes positifs ou réaliser lui-même les investissements.

En cas d’externalités négatives, il peut créer des normes et des lois à respecter. Il peut aussi imposer ceux qui sont à l’origine des effets négatifs. On peut citer par exemple la taxation écologique qui repose sur le principe du pollueur-payeur, c’est-à-dire celui qui pollue doit payer.

La production de biens collectifs revient à l’État. En effet, les entreprises privées sont incapables de produire des biens collectifs à moindre coût, l’État a pris en charge leur production. Les biens collectifs sont financés par les impôts.
L'essentiel
Si le marché est capable de réguler la production de biens privés, il n’en est pas de même pour les externalités et les biens collectifs.

Les externalités sont des actions ou services d’un agent économique qui modifient la situation d’un autre agent économique sans que cette action soit rémunérée.

Un bien collectif est un bien indivisible, à la disposition de tous les consommateurs et qui ne se détruit pas lors de son utilisation.

L’État doit intervenir dans les deux cas. Dans le cas d’effets externes, il peut soit subventionner les créateurs d’effets positifs, soit émettre des réglementations, mesures et lois pour les créateurs d’effets négatifs.

L’incapacité des entreprises à fabriquer des biens collectifs et à les vendre aux consommateurs justifie leur production par l’État. Ces biens collectifs sont financés par les impôts.

Comment as-tu trouvé ce cours ?

Évalue ce cours !

 

Question 1/5

La médiane de 6 notes est 13. Cela signifie que :

Question 2/5

On a obtenu la série statistique suivante :

Combien vaut la médiane ?

Question 3/5

On a obtenu la série ci-dessous :

Quelle est la médiane de cette série ?

Question 4/5

On a relevé les tailles en cm des élèves d’une classe :

 

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie ?

Question 5/5

Les notes en français de deux classes littéraires sont données dans le tableau suivant :

Quelle est la note médiane ?

Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !

Recevez l'intégralité des bonnes réponses ainsi que les rappels de cours associés :

Votre adresse e-mail sera exclusivement utilisée pour vous envoyer notre newsletter. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment, à travers le lien de désinscription présent dans chaque newsletter. Pour en savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et pour exercer vos droits, vous pouvez consulter notre charte.

Une erreur s'est produite, veuillez ré-essayer

Consultez votre boite email, vous y trouverez vos résultats de quiz!

Découvrez le soutien scolaire en ligne avec myMaxicours

Le service propose une plateforme de contenus interactifs, ludiques et variés pour les élèves du CP à la Terminale. Nous proposons des univers adaptés aux tranches d'âge afin de favoriser la concentration, encourager et motiver quel que soit le niveau. Nous souhaitons que chacun se sente bien pour apprendre et progresser en toute sérénité ! 

Fiches de cours les plus recherchées

SES

La concurrence imparfaite

SES

La production de l'État : le secteur public

SES

Consommation et modes de vie

SES

Les inégalités de consommation

SES

Le calcul économique des entreprises (coût total et coût marginal)

SES

La notion d'élasticité

SES

Economie

L'État produit - seconde

SES

La productivité des entreprises

SES

La politique fiscale de l'Etat

SES

Les mécanismes du marché

SES

Le prix, un indicateur de rareté

SES

Les entreprises et le marché

SES

Les stratégies d'alliance et de concentration

SES

Des entreprises publiques à la notion de service universel

SES

L'équilibre financier des agents économiques

SES

L'échange

SES

Les fonctions de la monnaie

SES

Les formes monétaires

SES

Les instruments de paiement