Consommation et modes de vie

Les différentes cultures ont des modes de consommation différents. Ainsi, notre société de consommation n’est pas connue dans certaines tribus asiatiques ou africaines où consommer signifie avant tout satisfaire ses besoins essentiels.
Les besoins sont relatifs, même le besoin de manger.
Dans cette optique, nos sociétés riches consomment en excès des aliments trop riches, trop gras et augmentent les maladies cardio-vasculaires.

La consommation est différente selon les catégories sociales (les vacances des cadres à l’hôtel et des ouvriers au camping par exemple), les classes d’âge (les jeunes écoutent plus de musique et vont plus au cinéma que les personnes âgées) mais aussi selon les lieux d’habitation (un ouvrier habitant à la campagne n’a pas les habitudes de consommation d’un ouvrier urbain, par exemple pour les transports, faire ses courses au supermarché ou chez les producteurs locaux…).
Ce n’est pas qu’une question de revenu : un ouvrier dont le revenu augmente ne consommera jamais comme un cadre ; c’est avant tout une question de culture.

Les besoins essentiels, et surtout les besoins secondaires, sont utilisés pour montrer quelque chose aux autres, leur faire passer un message sur sa propre personnalité. Par exemple, certaines personnes vont aller manger dans un restaurant très connu de Paris non pas parce que c’est meilleur qu’ailleurs mais parce qu’elles paraîtront « à la mode » aux yeux des autres.

La mode reflète bien ce phénomène en matière d’habillement par exemple. Chez les jeunes se forment des « tribus » (gothique, techno…) ; ils suivent des codes vestimentaires à la fois pour s’identifier à un groupe mais aussi pour montrer leur différence notamment vis-à-vis des autres générations.

C’est la même chose pour les produits technologiques : l’effet de mode implique qu’il « faut » acheter les derniers produits technologiques sortis, c’est-à-dire les plus performants et « design »…

Les consommateurs peuvent avoir du pouvoir sur les entreprises ou l’État pour faire changer certaines choses. C’est le consumérisme inventé dans les années 1960 aux États-Unis : des associations de consommateurs se créent pour former des groupes de pression (lobbies en anglais). L’appel au boycott (les consommateurs refusent d’acheter les produits de telle entreprise ou de tel pays) peut être une arme des consommateurs, par exemple lorsque Total a été accusé de faire naviguer des bateaux « poubelles » suite au naufrage du pétrolier l’Érika.

En France, les associations de consommateurs luttent surtout pour faire respecter les droits des consommateurs ou dénoncer certains pièges (« 60 millions de consommateurs » ou « Que choisir »). Mais, faute de mobilisation, les consommateurs sont peu puissants face aux multinationales.