Calculer les élasticités
élasticité = variation relative de l'effet / variation relative de la cause

Si y est l'effet, c'est-à-dire la variable dépendante, et x la cause, c'est-à-dire la variable déterminante, l'élasticité de y par rapport à x se calcule de la façon suivante :

Soit :
élasticité = taux de variation de y / taux de variation de x = (∆ y / y) / (∆ x / x).
Fondamentalement, l'élasticité mesure la sensibilité d'une variable aux évolutions d'une autre variable (la notion provient d'ailleurs des sciences physiques, et s'applique par exemple à une corde. Ainsi, une corde sera « élastique » si sa longueur varie à la suite de l'application d'une force de tension plus forte).
L'analyse de l'élasticité peut être difficile ; il convient ici d'être très attentif à plusieurs éléments :
• l'élasticité est un coefficient, elle n’a donc pas d'unité,
• l'élasticité est le rapport de taux de variation ; il ne faut donc pas la confondre avec le rapport des deux grandeurs (y / x) ou avec le rapport de leurs variations absolues (∆y / ∆x),
• le signe de l'élasticité : le signe, positif ou négatif, indique si la variable « effet » varie ou non dans le même sens que la variable « cause » :
- si les deux variables varient en sens opposés, l'élasticité est négative ; c'est, par exemple, généralement le cas de l'élasticité de la demande par rapport au prix (ainsi, lorsque le prix augmente, dans la plupart des cas, la demande diminue),
• la valeur absolue de l'élasticité : la valeur absolue de l'élasticité indique si l'incidence de celle-ci est forte ou faible :
- si la variable « effet » évolue à un taux moindre que la variable « cause », la valeur absolue de l'élasticité est inférieure à 1,
- si la variable « effet » évolue à un taux supérieur à la variable « cause », la valeur absolue de l'élasticité est supérieure à 1.

En règle générale, la demande d'un bien étant une fonction décroissante de son prix, l'élasticité-prix est négative : quand le prix augmente, la demande diminue et inversement. Mais, la valeur de l'élasticité dépend en fait du type de biens concernés :
• l'élasticité-prix des biens indispensables et sans substituts est très proche de 0. Leur demande est inélastique, quasiment insensible aux variations de prix (exemples de l'essence ou du prix du pain),
• l'élasticité-prix des biens de première nécessité est faible (-1< eD/P<0), alors que celle des biens non indispensables ou ayant des substituts est forte ( eD/P<-1)
Exemple : Prenons le cas de la demande de tabac d'un individu sur une année :
- si le prix du paquet de cigarettes est de 10 €, sa demande annuelle est de 100 paquets
- si le prix du paquet de cigarettes est de 12 €, sa demande annuelle est de 60 paquets.
Ainsi, l'élasticité de la demande de tabac par rapport au prix est de :
eD/P = [(60-100) / 100] / [(12-10) / 10] = -0,4 / 0,2 = -2.
Ceci signifie que si le prix du tabac augmente de 1 %, la demande de tabac de cette personne baissera de 2 %.

D'une façon générale, la consommation étant une fonction croissante du revenu, l'élasticité-revenu est positive. Mais, là encore, l'élasticité-revenu diffère selon le type de biens. La mesure de l'élasticité-revenu permet de dresser ainsi une typologie des biens :
• les biens « inférieurs » (eC/R<0) : quand le revenu augmente, la consommation de ces biens diminue, car les ménages les remplacent par d'autres biens (cas de la pomme de terre par exemple),
• les biens « normaux » ou de première nécessité (0<eC/R<1) : la consommation de ces biens augmente moins vite que le revenu (cas des produits alimentaires),
• les biens « supérieurs » ( eC/R>1) : la consommation de ces biens augmente plus vite que le revenu (cas des loisirs).
Exemple : Prenons le cas de la consommation de soins et de biens médicaux en France. En 2000, le revenu disponible des ménages était de 15 000 € ; en 2006, il était de 18 600 €. Pendant le même temps, la consommation annuelle de soins et de biens médicaux est passée de 1 550 € à 2 400 €.
On peut alors calculer l'élasticité de la consommation par rapport au revenu, soit :
eC/R = [(2 400-1 550)/ 1 550] / [(18 600-15 000)/ 15 000] = 0,548/0,24 = 2,28.
Ceci s'analyse de la manière suivante : lorsque le revenu disponible des ménages français s'accroît de 1 %, la consommation de soins et de biens médicaux s'accroît de 2,28 %.

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