La relation salaire-emploi
- Connaitre les deux conceptions du salaire et du marché du travail (néoclassique ou keynésienne).
- L'étude de la relation salaire-emploi dépend de la conception que l'on a du salaire et du marché du travail. Pour les néoclassiques, le salaire est un coût, alors que pour les keynésiens, le salaire est plutôt un revenu et donc un débouché.
- Aujourd'hui, la flexibilité du contrat de travail et de la rémunération se généralise, entraînant de fortes inégalités entre salariés.
Les approches libérales (ou
néoclassiques) considèrent que si le
marché du travail fonctionne sans
rigidités ni intervention de l'État, le
travailleur est rémunéré à
hauteur de sa productivité marginale. Comme
celle-ci est une fonction décroissante de la
production (en vertu de la loi des rendements
d'échelles décroissants), de
même, la demande de travail est
décroissante par rapport au salaire réel
(soit le pouvoir d'achat du salaire nominal).
L'offre de travail est une fonction croissante du
salaire réel. Ainsi se forme un salaire
d'équilibre qui permet le plein-emploi.
Au contraire, les approches inspirées de Keynes
montrent que les agents du marché du travail
prennent plutôt en compte le salaire
nominal (c'est-à-dire apparent), et celui-ci
est rigide à la baisse. En
réalité, le salaire est
déterminé par le niveau de l'emploi qui
dépend de la demande effective.
Les keynésiens insistent sur le fait que le
salaire n'est pas seulement un coût ; c'est
un revenu indispensable au fonctionnement du circuit
économique. Il n'a pas à être
le plus bas possible, au contraire.
Il ne faut pas confondre salaire et coût
salarial. Ce dernier comprend non seulement le
salaire net perçu par le travailleur mais
aussi les charges sociales déduites du
salaire brut, ainsi que les cotisations
patronales versées en plus.
À cela peuvent s'ajouter des avantages en nature
ou un intéressement aux résultats.
En dehors de l'entreprise, il faut aussi prendre en
compte les revenus de transfert :
prestations sociales, aides diverses notamment.
On peut donc se demander si le coût du travail
est comparable d'un pays à l'autre.
Pendant les Trente Glorieuses, la
répartition de la valeur ajoutée du pays
s'est faite selon le « compromis
fordiste », où le marché du
travail était encadré par des rapports de
force stables entre les syndicats, le patronat et
l'État, et des normes sociales rigides :
SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de
croissance), conventions collectives, État
social.
Depuis le milieu des années 1980,
les salaires ont connu une importante flexibilisation
et sont influencés par la performance
individuelle des salariés. Cette
individualisation et cette flexibilisation creusent les
inégalités entre les catégories de
salariés (âge, diplôme, etc.) et
entre les différents types d'entreprises.

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