L'évolution des différentes formes d'emploi
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Depuis les années 80, on voit apparaître et se
développer des formes particulières d’emploi
notamment précaire, quel est le bilan aujourd’hui
?
1. Les évolutions
a. Quelques définitions
Le travail stable et à temps plein
représente la norme depuis les
30 glorieuses qui ont connu une extension du salariat en CDI
(contrat à durée indéterminée). Mais
avec la crise économique et la nécessité
d’avoir une main-d’œuvre plus
flexible, les entreprises ont
développé des formes particulières
d’emploi, c'est-à-dire différentes de la
norme du CDI.
Il y a les emplois à temps partiel mais aussi les formes précaires d’emploi, c'est-à-dire des emplois instables. On trouve notamment :
• le CDD (contrat à durée déterminée) : l’embauche se fait pour une période définie à l’avance, de 1 mois à 18 mois renouvelable une fois ;
• le travail intérimaire : les contrats sont de très courte durée, le salarié travaille pour une agence d’intérim qui lui fournit des « missions » dans des entreprises qui ont besoin ;
• les stages, l’apprentissage ;
• les contrats aidés : financés en partie et pendant un certain temps par la collectivité.
Il y a les emplois à temps partiel mais aussi les formes précaires d’emploi, c'est-à-dire des emplois instables. On trouve notamment :
• le CDD (contrat à durée déterminée) : l’embauche se fait pour une période définie à l’avance, de 1 mois à 18 mois renouvelable une fois ;
• le travail intérimaire : les contrats sont de très courte durée, le salarié travaille pour une agence d’intérim qui lui fournit des « missions » dans des entreprises qui ont besoin ;
• les stages, l’apprentissage ;
• les contrats aidés : financés en partie et pendant un certain temps par la collectivité.
b. Les évolutions

Comme on peut le voir ici, le nombre de contrats précaires a fortement augmenté depuis les années 80 notamment les CDD et l’intérim. De nouvelles formes de contrats apparaissent aussi, par exemple, le CNE (Contrat nouvelle embauche) réservé aux entreprises de moins de 20 salariés et qui prévoit une période d’essai de 2 ans (1 à 3 mois pour les CDI normalement). Mais le CNE est amené à être modifié ou supprimé.
L’emploi à temps partiel reste stable mais il est souvent réservé aux femmes qui ne demandent pas toujours à en bénéficier, 40 % environ des salariés à temps partiel aimeraient travailler plus.
La précarité n’est pas la norme cela reste le CDI mais la plupart des contrats pour les jeunes aujourd’hui sont d’abord des contrats précaires.
2. Conséquences et explications
a. Les causes de cette augmentation de la précarité
Les entreprises cherchent à multiplier ces contrats
précaires face à la mondialisation
et l’augmentation de la concurrence. Il
faut une main-d’œuvre moins chère et
plus flexible, c'est-à-dire qu’on va
pouvoir mieux l’utiliser selon les besoins. La demande de
produits peut être fluctuante, saisonnière. Les
emplois comme l’intérim ou les CDD permettent
d’embaucher uniquement lorsque les entreprises en
ont besoin et se séparer des salariés
ensuite, ce qui réduit le coût de la
main-d’œuvre sur l’année.
De plus, ces contrats permettent de remplacer la main-d’œuvre manquante, ces salariés sont aussi plus « dociles » car ils espèrent toujours se faire embaucher définitivement.
Enfin, pour les jeunes, ces contrats sont souvent utilisés pour les tester en dehors des périodes d’essais jugées trop courtes par les employeurs. Un contrat spécifique devait être crée pour les moins de 25 ans, le CPE (Contrat première embauche) qui prévoyait 2 ans de période d’essai sur le modèle du CNE. Mais devant l’hostilité des jeunes, ce projet a été supprimé.
De plus, ces contrats permettent de remplacer la main-d’œuvre manquante, ces salariés sont aussi plus « dociles » car ils espèrent toujours se faire embaucher définitivement.
Enfin, pour les jeunes, ces contrats sont souvent utilisés pour les tester en dehors des périodes d’essais jugées trop courtes par les employeurs. Un contrat spécifique devait être crée pour les moins de 25 ans, le CPE (Contrat première embauche) qui prévoyait 2 ans de période d’essai sur le modèle du CNE. Mais devant l’hostilité des jeunes, ce projet a été supprimé.
b. Les conséquences
Pour les entreprises, le coût du travail a
baissé et elles peuvent mieux s’adapter
à la demande, aux commandes et à la concurrence
étrangère. Mais cela peut avoir aussi des
effets pervers, les salariés
précaires peuvent être moins
efficaces car moins motivés et moins bien
payés.
Pour les salariés, les conséquences sont plus négatives, ces emplois précaires sont mal payés, instables donc ces salariés fréquentent régulièrement l’agence pour l’emploi car ils se retrouvent régulièrement au chômage. De plus, des revenus irréguliers ne permettent pas de vivre correctement, il y a des difficultés pour trouver un logement, faire un crédit ou des projets à long terme. Ces salariés sont mal intégrés dans l’entreprise, ont du mal à défendre leurs droits car ils veulent être embauchés définitivement.
Il existe malgré tout des effets positifs : ces emplois donnent une chance aux populations les plus fragiles (jeunes, immigrés, handicapés, peu qualifiés…) de trouver un emploi, d’avoir une chance de décrocher un emploi stable en faisant ses preuves.
Le marché du travail devient dual (le dualisme) ou segmenté, il y a deux parties entre le marché des emplois stables et celui des emplois précaires. Le problème est qu’il est de plus en plus difficile de passer du marché des emplois précaires au marché des emplois stables.
Pour les salariés, les conséquences sont plus négatives, ces emplois précaires sont mal payés, instables donc ces salariés fréquentent régulièrement l’agence pour l’emploi car ils se retrouvent régulièrement au chômage. De plus, des revenus irréguliers ne permettent pas de vivre correctement, il y a des difficultés pour trouver un logement, faire un crédit ou des projets à long terme. Ces salariés sont mal intégrés dans l’entreprise, ont du mal à défendre leurs droits car ils veulent être embauchés définitivement.
Il existe malgré tout des effets positifs : ces emplois donnent une chance aux populations les plus fragiles (jeunes, immigrés, handicapés, peu qualifiés…) de trouver un emploi, d’avoir une chance de décrocher un emploi stable en faisant ses preuves.
Le marché du travail devient dual (le dualisme) ou segmenté, il y a deux parties entre le marché des emplois stables et celui des emplois précaires. Le problème est qu’il est de plus en plus difficile de passer du marché des emplois précaires au marché des emplois stables.
L’essentiel
Les emplois précaires ont tendance à augmenter depuis les années 80, notamment les CDD et le travail intérimaire. L’emploi stable, le CDI reste la norme mais les nouveaux contrats signés par les jeunes sont essentiellement des emplois précaires notamment dans le but de tester la main d’œuvre en dehors des périodes d’essai légales. Ces emplois ont profité aux entreprises, leur permettant de faire baisser le coût de la main d’œuvre pour faire face à la concurrence mondiale.
Le bilan est plus négatif pour les salariés qui ont des emplois et donc des revenus instables et se retrouvent régulièrement sans emploi. Le marché du travail devient donc de plus en plus dual ou segmenté.
Les emplois précaires ont tendance à augmenter depuis les années 80, notamment les CDD et le travail intérimaire. L’emploi stable, le CDI reste la norme mais les nouveaux contrats signés par les jeunes sont essentiellement des emplois précaires notamment dans le but de tester la main d’œuvre en dehors des périodes d’essai légales. Ces emplois ont profité aux entreprises, leur permettant de faire baisser le coût de la main d’œuvre pour faire face à la concurrence mondiale.
Le bilan est plus négatif pour les salariés qui ont des emplois et donc des revenus instables et se retrouvent régulièrement sans emploi. Le marché du travail devient donc de plus en plus dual ou segmenté.
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