La mondialisation : un phénomène multiforme
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Apprendre les différentes formes que prend la mondialisation.
- La mondialisation désigne à la fois la mondialisation de la production et des échanges de biens (et de services) et la création, à l'échelle mondiale, d'un marché unique des capitaux (on parle de globalisation financière).
- Cette mondialisation se caractérise aujourd'hui par : la redistribution de la production manufacturière au niveau mondial ; la progression du degré d'ouverture de la plupart des pays ; la forte augmentation des Investissements directs à l'étranger (IDE) sous l'influence des firmes multinationales (FMN) à travers notamment les opérations de fusion et d'acquisition ou encore l'implantation de filiales.
- À partir des années 1980, les marchés nationaux des capitaux sont libéralisés : l'objectif est d'aboutir à la création d'un marché unique des capitaux au niveau mondial.
La mondialisation n'est pas un phénomène
récent mais un processus qui s'inscrit dans un
mouvement historique long. Ce processus tend cependant
à s'accélérer depuis les
années 1980 sous la conjonction de plusieurs
événements, notamment l'effondrement des
économies socialistes, la libéralisation
des échanges internationaux, la montée en
puissance des nouveaux pays industrialisés (NPI)
du Sud-Est asiatique (les « Quatre Dragons »
et la Chine) ou encore l'essor des Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication (NTIC).
Cette mondialisation se caractérise aujourd'hui
par :
- la redistribution de la production manufacturière au niveau mondial. Même si les grands pays industrialisés (États-Unis, Europe, Japon – la Triade) dominent toujours, certains pays d'Asie du Sud-Est occupent une place grandissante ;
- la progression du degré d'ouverture de la plupart des pays ;
- la forte augmentation des Investissements directs à l'étranger (IDE) sous l'influence des firmes multinationales (FMN) à travers notamment les opérations de fusion et d'acquisition ou encore l'implantation de filiales.
Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les échanges internationaux de marchandises ont été multipliés par 17 tandis que la production n'a été multipliée « que » par 6.
À partir des années 1980, la mondialisation va aussi (et surtout) concerner les échanges de capitaux.
Sous l'impulsion des grands pays industrialisés (États-Unis et Angleterre puis Europe et Japon), les marchés nationaux des capitaux sont libéralisés.
L'objectif est d'aboutir à la création d'un
marché unique des capitaux au niveau mondial. Pour
cela, les marchés des capitaux sont
déréglementés,
décloisonnés et
désintermédiés (on parle de la
« règle des 3 D »).
Les motivations de ce choix sont multiples :
- remédier aux problèmes d'instabilité du système monétaire international à la fin des années 1970 ;
- résoudre le problème de l'augmentation du chômage dans la plupart des grands pays industrialisés ;
- remédier au problème de la crise de la dette des PED (Pays en développement) ;
- répondre au retour sur le devant de la scène de la pensée néoclassique (avec notamment Milton Friedman).
Ce processus de globalisation financière s'est
accompagné d'innovations financières
comme les SICAV, les assurances-vie qui ont
stimulé l'épargne.
Les conséquences sont diverses :
- la libéralisation des mouvements de capitaux a favorisé leur mobilité au niveau mondial et a augmenté le niveau de l'épargne disponible ;
- mais elle a aussi favorisé la spéculation (c'est-à-dire les mouvements de capitaux à (très) court terme ; la valeur des échanges de capitaux n'a plus guère de rapport avec la valeur des marchandises produites et échangées à travers le monde) ;
- elle a creusé les inégalités au détriment des PED (seuls quelques pays, notamment du Sud-Est asiatique, bénéficient des mouvements de capitaux, la majorité des PED ne trouvant pas l'épargne nécessaire à leur financement) ;
- elle n'a pas réduit l'instabilité financière au niveau mondial (avec par exemple la crise financière asiatique à la fin des années 1990) ;
- elle a permis d'accroître le pouvoir des actionnaires dans la gestion des entreprises (on parle de capitalisme actionnarial avec la montée en puissance des investisseurs institutionnels, les « zinzins », comme les compagnies d'assurance ou les fonds de pension par exemple).
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