Les conséquences de la flexibilité
Connaître les conséquences de la flexibilité.
- La flexibilité du travail mise en place pour répondre à l'évolution de la forme des marchés a eu des répercussions concrètes.
- Ainsi les pays qui la pratiquent le plus complètement sont ceux qui ont les chiffres du chômage les plus satisfaisants, cela l'explique par les effets sur l'offre de cette flexibilisation qui permet d'augmenter la productivité et de baisser les coûts salariaux.
- On s'aperçoit que ce sont les pays qui pratiquent le plus la flexibilité de l'emploi qui ont les taux de chômage les plus faibles.
- En assouplissant la relation salariale fordiste devenue obsolète, la flexibilité participe à l'intégration professionnelle des derniers arrivés sur le marché du travail.
La flexibilité du travail peut avoir deux types de conséquences.
D'une part, la flexibilité peut se combiner avec des garanties des droits des salariés et conduire à des gains de productivité. On trouverait là les bases d'un retour à la croissance plus soutenue.
D'autre part, la flexibilité peut se combiner à la remise en cause des garanties en matière de droit syndical, de droit du travail, et de protection sociale qui caractérisaient le fordisme. Dans ce second cas, la flexibilité pourrait être synonyme de précarité accrue et de remise en cause de la société salariale et par là même aggravation du chômage. Comment la flexibilité du travail se met-elle en œuvre ? Peut-elle réduire le chômage ? N'exerce-t-elle pas également des effets défavorables sur l'emploi ?
La flexibilité qui passe notamment par le développement de l'emploi temporaire et l'annualisation du temps de travail, a de nombreux avantages pour l'entreprise. Elle permet tout d'abord de mettre à l'épreuve le salarié ; il s'agit alors de déterminer s'il est adapté à l'emploi ou non.
La flexibilité peut conduire les travailleurs temporaires à redoubler d'efforts et à améliorer leur productivité, s'il existe des perspectives intéressantes (primes, embauches). Enfin et surtout, elle permet à l'entreprise d'économiser les coûts de licenciements lorsque la conjoncture devient moins favorable. Selon les libéraux, la flexibilité serait donc favorable à l'emploi dans la mesure où elle permettrait de gommer une partie des rigidités du marché du travail.
Pour les salariés les plus fragiles, les moins qualifiés, la flexibilité augmente leurs chances de renouer avec l'emploi. L'opportunité d'un contrat, même à durée déterminée, permet au salarié de ne pas être exclu du marché du travail, de ne pas sombrer dans le chômage de longue durée. Il permet aux plus jeunes d'acquérir des premières expériences professionnelles déterminantes pour leur future insertion.
D'ailleurs, on s'aperçoit que ce sont les pays qui pratiquent le plus la flexibilité de l'emploi qui ont les taux de chômage les plus faibles.
Certains économistes se sont aperçus que la flexibilité pouvait nuire aux intérêts de l'entreprise. Ainsi la théorie du salaire d'efficience tend à démontrer que la flexibilité peut conduire à une démobilisation si les perspectives sont négatives ; cette théorie souligne l'importance de la motivation sur la productivité des salariés.
Par ailleurs, embaucher des salariés pour de courte durée n'est pas sans contraintes et peut parfois engendrer des coûts. Ainsi, lorsqu'il est embauché, un salarié a besoin d'un temps d'adaptation, d'apprentissage, pendant lequel il n'est pas très productif ; multiplier l'embauche de salariés sur des courtes durées a donc un coût pour l'entreprise.
Les travailleurs temporaires ont des conditions de travail plus difficiles et vivent dans la précarité. On leur confie les tâches les plus ingrates. Cette flexibilité s'accompagne du développement du temps partiel subi ; chez les hommes, environ 50 % des temps partiels est subi (35 % chez les femmes).
L'absence de sécurité de l'emploi interdit à ces travailleurs de faire des projets de long terme (par exemple s'endetter sur 15 ou 20 ans pour financer l'acquisition d'un logement).
Enfin, l'emploi temporaire renforce l'éclatement du collectif de travail : les salariés se défendent moins bien. En différenciant les statuts, les salariés n'ont plus les mêmes intérêts et les mêmes manières de revendiquer. Les salariés permanents cherchent en général à demander des hausses de salaires. Les salariés temporaires préféreront se taire de peur de perdre leur emploi. En ce sens, la flexibilité croissante des emplois à tendance à briser la force des syndicats.

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