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Le salaire : un coût et un débouché

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Objectif

 Apprendre le rôle micro et macroéconomique du salaire.

Points clés
  • Le salaire a une double dimension : c'est un facteur de production, donc un coût comme un autre du point de vue des néoclassiques.
  • Ce coût doit être optimisé, en fonction de la productivité propre de chaque salarié, mais aussi en fonction de la situation économique par un arbitrage entre le capital et le travail.
  • Par ailleurs, le salaire détermine une très large part des revenus, ce qui conditionne la demande globale de consommation. De hauts niveaux de salaires engendrent ainsi une augmentation des débouchés.
1. Une approche microéconomique du salaire
a. Un coût important dans la valeur ajoutée de l'entreprise

La rentabilité économique de l'entreprise se mesure par un arbitrage entre les différents coûts des facteurs de production que sont le travail et le capital, et le profit né de la combinaison optimale capital/travail. Il est donc rationnel de substituer du capital au travail, si le coût du travail est plus élevé que le coût de l'investissement (analyse néoclassique traditionnelle).

Par extension, la répartition de la valeur ajoutée (VA) entre les différents postes de dépenses renseigne sur les choix effectués par les entrepreneurs. Ainsi, le taux de marge (excédent brut d'exploitation/VA) est assez élevé depuis quinze ans, ce qui montre que les entreprises ont choisi de limiter le coût du travail, et de favoriser l'EBE (qui peut s'assimiler à du profit). Les raisons en sont évidentes : les salaires sont vécus comme une charge importante, peu flexible. À cela s'ajoute le choix récent de récompenser plus largement les apporteurs de capitaux et les actionnaires.

b. Productivité marginale du travail et rémunération du travail

Selon les néoclassiques, la demande de travail émane des entreprises, en fonction de la productivité marginale des travailleurs. Or, cette productivité est décroissante lorsque les entrepreneurs embauchent des travailleurs supplémentaires : les autres moyens de production étant fixes (machines, outils, bâtiments, etc.), un nouvel employé ne sera pas en mesure de réaliser la même production moyenne, du simple fait du taux d'utilisation du capital technique existant.

De fait, les entreprises ne se décideront à embaucher que si cette baisse de productivité est compensée par une baisse de la rémunération du nouveau salarié. Le salaire doit donc être un coût variable pour l'employeur, ajustable rapidement selon le niveau de productivité des travailleurs.

Par ailleurs, ce coût salarial s'inscrit dans une compétition internationale : les entreprises doivent rester compétitives vis-à-vis du reste du monde, et donc tenir compte des coûts salariaux pratiqués par les concurrents, en relation avec leur niveau de productivité.

2. Le rôle macroéconomique du salaire
a. Un facteur d'incitation pour les salariés

Au niveau macroéconomique, une autre dimension du salaire doit être prise en compte : c'est un revenu pour les salariés. Ce revenu, s'il permet la consommation, est aussi un signe du statut et de l'estime que l'on porte aux employés. Offrir de bons salaires a donc un intérêt certain : en motivant ainsi la main-d'œuvre, on augmente sa productivité.

Parallèlement, la perspective de bons salaires attire les meilleurs travailleurs, les mieux formés et les plus compétents. Cette approche a des conséquences macroéconomiques évidentes, lorsque l'on songe à la thématique de la « fuite des cerveaux » des PED (Pays en voie de développement) vers les PDEM (Pays développés à économie de marché), par exemple, les informaticiens indiens.

b. Un déterminant important de la demande globale

Keynes a bien montré qu'une baisse des salaires avait un aspect dépressif sur la demande solvable, et donc par contrecoup sur le niveau de production de l'ensemble des entreprises, du fait de l'absence de débouchés. La chute du niveau d'activité ainsi engendrée risque donc d'entraîner celle de l'emploi total.

Au contraire de l'analyse classique, les keynésiens proposent alors d'augmenter le revenu global des agents économiques. Cela permet en effet de maintenir ou d'augmenter la demande effective (anticipée), grâce à une propension à consommer stabilisée. En effet, en situation d'incertitude face à l'emploi, les ménages vont sans doute augmenter leur épargne de précaution, au détriment de la consommation, ce qu'il faut bien sûr éviter.

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