L'humanisme, une nouvelle vision du monde - Maxicours

L'humanisme, une nouvelle vision du monde

Objectif
  • Connaitre les origines de la philosophie humaniste. 
  • Comprendre comment la philosophie humaniste s'est diffusée.
Points clés
  • La philosophie humaniste souscrit largement à l'adage d'Érasme, selon lequel « on ne naît pas homme, on le devient. ».
  • La philosophie humaniste place toute sa confiance dans l'homme.
  • Elle préconise de nouvelles méthodes d'éducation, insiste sur la nécessité d'une réflexion personnelle et encourage les recherches dans des domaines aussi variés que l'astronomie ou la théologie.

 

1. Naissance et diffusion de l'humanisme
a. 1453 : une date charnière dans l'histoire européenne

Si l'activité intellectuelle ne s'est pas arrêtée au Moyen Âge, le milieu du XVe siècle marque toutefois une rupture dans l'histoire culturelle de l'Europe.

L'année 1453 voit la fin du conflit franco-anglais qui a contrarié et appauvri les relations entre intellectuels.

La même année, le flux de réfugiés de l'Empire byzantin fuyant l'avance des Turcs devient de plus en plus important en Italie. Ces réfugiés apportent avec eux les textes des philosophes antiques, oubliés depuis des siècles en Occident.

Les conditions politiques nécessaires au renouveau des idées intellectuelles semblent assurées. Elles s'ajoutent à des conditions techniques favorables : en 1453, Gutenberg publie sa première Bible.

Gutenberg utilisant sa presse pour l'impression de sa Bible.
b. Des conditions propices à la diffusion de l'humanisme

La multiplication des ateliers typographiques va de pair avec celle des ouvrages imprimés. Les écrivains antiques et contemporains acquièrent alors une audience plus large qui dépasse le lectorat traditionnel des clercs.

Sensibles à ces innovations, certains princes (François Ier, Henri VIII), de riches bourgeois commerçants (Laurent de Médicis) ou encore de puissants ecclésiastiques (le pape Jules II) s'entourent de philosophes et d'artistes qu'ils aident par une politique de mécénat très active.

Ainsi la communauté humaniste est hétéroclite. Unie par une même révérence pour les auteurs antiques et une curiosité pour tous les domaines de la science, elle utilise le latin pour échanger à travers toute l'Europe.

2. Les champs d'action des humanistes remettent en question l'ordre établi
a. Les sciences expérimentales

Certains savants humanistes orientent leurs recherches vers les sciences de la nature.

La médecine progresse alors grâce à une meilleure compréhension du corps humain, rendue possible par la multiplication des dissections. André Vésale est ainsi le premier à se livrer à une dissection publique, en 1543.

D'autres s'intéressent à l'organisation de l'univers : c'est le cas de Copernic qui soutient l'héliocentrisme. Il est soutenu par l'Italien Giordano Bruno, qui envisage par ailleurs un univers infini. S'opposant ainsi aux théories admises par l’Église, Giordano Bruno est condamné au bûcher.

Carte du ciel représentant le système de Nicolas Copernic, avec le Soleil au centre du système solaire.
Héliocentrisme : Théorie selon laquelle le Soleil est considéré comme le centre de l'Univers.

 

b. Pédagogie, théologie, politique : les conséquences de la révolution humaniste

L'éducation est à la base de la philosophie humaniste de Français Rabelais ou Montaigne : ces savants considèrent que toutes les facultés humaines méritent d'être valorisées.

Aussi préconisent-ils un dosage équilibré entre l'acquisition de connaissances, le travail de réflexion et l'exercice physique. Ainsi devient-on « honnête homme », l'idéal humaniste.

Cette valorisation de la réflexion personnelle remet en cause la mainmise traditionnelle de l’Église sur les champs du savoir et n'est pas sans rapport avec les tentatives de réformes religieuses qui se succèdent alors (protestantisme).

Certains théoriciens comme Nicolas Machiavel ou Thomas More utilisent leur connaissance intime des cours européennes pour élaborer des ouvrages politiques :

  • Machiavel cherche à conseiller au mieux les princes sur la manière de conserver le pouvoir, dans son œuvre Le Prince (1532) ;
  • Thomas More imagine un État utopique ou communauté des biens et tolérance religieuse seraient un gage de paix perpétuelle, dans L'Utopie (1516).
Thomas More

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