1. Les premiers temps de la République (1792-1795)
a. La proclamation de la République
Après le vote de la déchéance du roi, une
nouvelle Assemblée, la Convention, est élue au
suffrage universel. Le 22 septembre 1792, la Convention
proclame la République. Bientôt, des divisions
apparaissent au sein de cette Assemblée entre girondins,
plus modérés, et montagnards, plus radicaux. Les
montagnards parviennent à faire voter la mort du roi,
guillotiné le 21 janvier 1793. En
juin 1793, les girondins sont arrêtés. Les
Jacobins sont maîtres de la Convention.
b. La Terreur
Après la mort du roi, la République apparaît
menacée de toutes parts : presque tous les pays
d'Europe forment une coalition militaire contre la France. A
l'intérieur du pays aussi la crise est
générale : agitations dues à la crise
économique, oppositions contre-révolutionnaires en
Vendée.
Pour faire face au danger, les montagnards prennent des mesures
exceptionnelles : le pouvoir est confié au
Comité de salut public, dirigé par Robespierre.
Celui-ci instaure une dictature personnelle et fait régner
la Terreur. L'ennemi extérieur est repoussé.
c. La chute de Robespierre
Mais le durcissement de la Terreur et la multiplication des
exécutions isolent Robespierre. Inquiets pour leur sort,
les hommes de la Convention arrêtent Robespierre le
9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il est
guillotiné le lendemain.
2. La République bourgeoise du Directoire
a. La nouvelle constitution
La chute de Robespierre est suivie d'une période de
réaction : la convention thermidorienne adopte en
septembre 1795 une nouvelle constitution qui cherche
à éviter toute dictature. Le pouvoir
législatif appartient à deux chambres et le pouvoir
exécutif est aux mains de cinq directeurs. Le Directoire
rétablit d'autre part la liberté économique.
b. Les fragilités du nouveau régime
Le Directoire est très vite confronté aux
difficultés économiques et politiques. Le
régime est gravement menacé à droite par les
royalistes, et à gauche par Gracchus Babeuf qui tente un
coup d'état en 1796. Pour faire face à ces
dangers, le Directoire doit faire appel à l'armée
à plusieurs reprises.
c. Le coup d'Etat de Napoléon Bonaparte
A l'extérieur, le Directoire poursuit victorieusement la
guerre. Les chefs militaires, comme le général
Bonaparte, connaissent une popularité croissante. Mais le
Directoire est déconsidéré à cause
des difficultés économiques.
Pour remédier à la fragilité du
régime contesté, certains hommes politiques
préconisent un renforcement du pouvoir exécutif. Le
18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), un
coup d'Etat porte au pouvoir le général Bonaparte.
C'est la fin du Directoire.
L'essentiel
La République proclamée en 1792 est
confrontée aux périls extérieurs et aux
oppositions intérieures. Pour affronter ces
difficultés, la Terreur, menée par Robespierre,
est instaurée. Après la chute de Robespierre en
1794, un nouveau régime est institué : le
Directoire. Fragile et contesté, ce régime prend
fin avec le coup d'Etat de Bonaparte en 1799.