La population européenne de l'Antiquité au 19e siècle
Foyer de peuplement ancien, le continent européen
bénéficie d'indéniables atouts qui
contribuent à la croissance de la population. Le
19e siècle
marque une rupture majeure dans l'évolution de cette
population : le processus d'urbanisation
s'accélère, le foyer européen devient
dès lors un centre d'impulsion majeur.
1. Un foyer de peuplement ancien
a. L'un des trois grands foyers de peuplement
Notre planète, dès le début de son
histoire, présente une répartition de la
population très inégale.
Trois grands foyers de peuplement émergent rapidement : la Chine, l'Inde et le continent européen.
Au début de l'ère chrétienne, la Terre compte entre 250 et 300 millions d'habitants : la Chine, avec environ 70 millions d'habitants, est le plus grand de ces trois foyers, devant l'Inde qui en compte un peu plus de 45 millions, et enfin l'Europe qui en rassemble un peu plus de 30 millions.
Trois grands foyers de peuplement émergent rapidement : la Chine, l'Inde et le continent européen.
Au début de l'ère chrétienne, la Terre compte entre 250 et 300 millions d'habitants : la Chine, avec environ 70 millions d'habitants, est le plus grand de ces trois foyers, devant l'Inde qui en compte un peu plus de 45 millions, et enfin l'Europe qui en rassemble un peu plus de 30 millions.
b. D'indéniables atouts naturels
Le continent européen dispose d'indéniables
atouts contribuant à expliquer ce
peuplement précoce.
Parmi ces atouts, trois facteurs naturels sont prédominants : le climat tempéré évite les extrêmes de températures, garantit la présence d'eau. Il facilite l'installation humaine et le développement des pratiques agricoles indispensables à la croissance démographique.
Les formes de végétation et de reliefs offrent aussi des atouts. Les forêts sont ouvertes, peu denses, facilement pénétrables et défrichables. De grands ensembles de plaines parcourues par des vallées offrent enfin de remarquables voies de communication et de transport.
Parmi ces atouts, trois facteurs naturels sont prédominants : le climat tempéré évite les extrêmes de températures, garantit la présence d'eau. Il facilite l'installation humaine et le développement des pratiques agricoles indispensables à la croissance démographique.
Les formes de végétation et de reliefs offrent aussi des atouts. Les forêts sont ouvertes, peu denses, facilement pénétrables et défrichables. De grands ensembles de plaines parcourues par des vallées offrent enfin de remarquables voies de communication et de transport.
c. Quelle évolution de la population de
l'Antiquité à la fin des Temps Modernes ?
L'évolution de la population augmente sur le temps
long mais elle présente des rythmes
variés. Entre les 3e et
8e siècles, la population
décroit : 44 millions en l'an 200 contre 22
millions en 700.
Les premières grandes invasions déstabilisent les activités économiques. Au 6e siècle, la peste et la variole ne permettent pas la reprise démographique. On assiste ensuite à une croissance régulière jusqu'au 14e siècle. L'amélioration climatique vers le 10e siècle ainsi que les progrès techniques dans le domaine de l'agriculture (collier d'épaule pour le cheval de trait) permettent cette croissance. Elle s'accompagne de la conquête de nouvelles terres : les grands défrichements vont ainsi marquer, jusqu'au 12e siècle, l'avancée de l'œukoumène, limite de l'espace conquis et habité par l'homme.
Une dernière période difficile s'annonce à partir du 14e siècle.
En 1340, le continent européen compte 75 millions d'habitants mais la population décroit et atteint 52 millions d'habitants au début du 15e siècle. La grande peste noire, la guerre de cent ans et les épisodes de famines expliquent cette décroissance. Il faut attendre le 15e siècle pour retrouver une croissance plus régulière.
Les premières grandes invasions déstabilisent les activités économiques. Au 6e siècle, la peste et la variole ne permettent pas la reprise démographique. On assiste ensuite à une croissance régulière jusqu'au 14e siècle. L'amélioration climatique vers le 10e siècle ainsi que les progrès techniques dans le domaine de l'agriculture (collier d'épaule pour le cheval de trait) permettent cette croissance. Elle s'accompagne de la conquête de nouvelles terres : les grands défrichements vont ainsi marquer, jusqu'au 12e siècle, l'avancée de l'œukoumène, limite de l'espace conquis et habité par l'homme.
Une dernière période difficile s'annonce à partir du 14e siècle.
En 1340, le continent européen compte 75 millions d'habitants mais la population décroit et atteint 52 millions d'habitants au début du 15e siècle. La grande peste noire, la guerre de cent ans et les épisodes de famines expliquent cette décroissance. Il faut attendre le 15e siècle pour retrouver une croissance plus régulière.
2. La rupture du 19e siècle
a. L'impact de la Révolution industrielle
Dès le 18e
siècle en Angleterre, et par la suite
sur le continent, la Révolution
industrielle contribue à la croissance de la
population. La nécessité pour les usines de
bénéficier d'une main d'œuvre
nombreuse contribue au renforcement du poids
démographique de certains espaces. Les flux
migratoires internes se développent :
l'exode rural
(déplacement des populations des campagnes vers
les villes) alimente la concentration des populations
dans ces grands bassins urbanisés qui se situent
avant tout au nord-ouest du continent.
b. La révolution des sciences et des
techniques
Cette révolution permet de considérables progrès dans le
domaine de la médecine. De grandes
épidémies, autrefois sources de
mortalité, reculent : c'est le cas de la
tuberculose. De manière plus
générale, l'augmentation du niveau de vie
facilite l'amélioration de l'alimentation et de
l'hygiène expliquant la baisse
régulière du taux de mortalité
– nombre de décès sur 1000 habitants
pour une année.
En Europe occidentale, l'espérance de vie passe de 35 ans en 1780 à 40 ans en 1840. Le continent double sa population sur le 19e siècle passant de 180 millions à environ 350 millions d'habitants (hors Russie). Il entre rapidement dans la deuxième phase de la transition démographique. Cette transition est le passage, dans une première phase, d'une situation où taux de natalité et de mortalité sont très élevés à une situation, dans la troisième phase où ils sont bas. Dans la deuxième phase intermédiaire, le taux de mortalité chute plus rapidement que le taux de natalité – expliquant le fort accroissement naturel.
En Europe occidentale, l'espérance de vie passe de 35 ans en 1780 à 40 ans en 1840. Le continent double sa population sur le 19e siècle passant de 180 millions à environ 350 millions d'habitants (hors Russie). Il entre rapidement dans la deuxième phase de la transition démographique. Cette transition est le passage, dans une première phase, d'une situation où taux de natalité et de mortalité sont très élevés à une situation, dans la troisième phase où ils sont bas. Dans la deuxième phase intermédiaire, le taux de mortalité chute plus rapidement que le taux de natalité – expliquant le fort accroissement naturel.
c. Une plus grande stabilité politique
Le 19e siècle connait son lot de conflits et de guerres,
mais le progressif enracinement du système
démocratique garantit aux populations plus de
sécurité. C'est particulièrement le
cas en Europe occidentale, au Royaume-Uni, en France. Les
populations gagnent de nouveaux droits (baisse du
temps de travail, interdiction du travail des
enfants...). Ces facteurs contribuent à expliquer
l'augmentation de l'espérance de vie.
3. Une urbanisation précoce
a. L'urbanisation débute dès
l'Antiquité
L'urbanisation est le processus de concentration
des populations dans les villes. Il débute
tôt, même si la population demeure, durant
l'Antiquité, essentiellement rurale. De grands
centres urbains se développent cependant. Rome est
la première très grande ville d'Europe et
du monde, la première à dépasser les
300 000 habitants.
Autour de l'an mille, plus de 35 villes comptent entre 20 000 et 50 000 habitants (Russie exclue). Dès le 11e siècle, la poussée urbaine s'affirme. De petites villes deviennent de grandes métropoles : Paris passe de 20 000 à plus de 100 000 habitants. Au milieu du 14e siècle, les villes de plus de 20 000 habitants dépassent la centaine d'unités. L'Italie, la France, l'Espagne sont les pays comptant le plus grand nombre de ces grandes villes.
Autour de l'an mille, plus de 35 villes comptent entre 20 000 et 50 000 habitants (Russie exclue). Dès le 11e siècle, la poussée urbaine s'affirme. De petites villes deviennent de grandes métropoles : Paris passe de 20 000 à plus de 100 000 habitants. Au milieu du 14e siècle, les villes de plus de 20 000 habitants dépassent la centaine d'unités. L'Italie, la France, l'Espagne sont les pays comptant le plus grand nombre de ces grandes villes.
b. La situation au 19e siècle
Le 19e siècle
constitue là aussi le tournant de
l'évolution : l'urbanisation explose
avec le processus de révolution industrielle. Le
nombre de très grandes villes (entre cent et deux
cent mille habitants) triple entre 1850 et 1900. On
compte 35 de ces villes en 1900. Elles prospèrent
grâce aux activités industrielles. La
population ouvrière croît et malgré
des conditions de vie parfois difficiles, poussant
à l'émigration (voir fiche sur
l'émigration irlandaise au19e
siècle), leur situation s'améliore à
la fin du siècle.
L'essentiel
L'ancienneté du peuplement européen ne suffit
pas à expliquer que le continent soit un bassin de
peuplement majeur. La Révolution industrielle,
les progrès des sciences et des techniques,
l'amélioration progressive du niveau de vie ont permis
à cette population d'augmenter pour
faire que ce continent constitue, aujourd'hui encore, le
troisième foyer de population de la
planète.

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