La citoyenneté dans l'empire romain aux 2e et 3e siècles après J.-C.
Cet ensemble de territoires est gouverné par l’imperator aux pouvoirs quasi monarchiques. Il dirige les armées, a des pouvoirs religieux puisqu’il est chef de la religion romaine et il bénéficie d’un culte à sa personne. Surtout, il désigne les magistrats et contrôle le cursus honorum, la course aux honneurs, qui sont les étapes de la carrière des magistrats désignés par l’empereur.
L’Empire est organisé administrativement par Rome. Il est divisé en 44 provinces dirigées selon deux possibilités : par un légat ou gouverneur nommé par l’empereur (province impériale) ou par un proconsul nommé par le Sénat romain (province sénatoriale). Il existe également des assemblées provinciales constituées par des habitants représentant l’élite romanisée de ces provinces.
- le statut de pérégrins qui sont étrangers au droit romain et ont une citoyenneté locale,
- le statut de citoyens latins, qui ont les mêmes droits civils que les citoyens romains mais pas les droits politiques,
- le statut le plus enviable : celui de citoyen romain.
Les citoyens romains ont le bénéfice de droits civils : l’usage de la Tria nomina (un prénom, un nom et un surnom), le conubium qui est le mariage selon le droit romain ainsi que le droit de faire des actes juridiques.
Il jouit aussi de droits politiques : le droit de vote, d’être élu à une magistrature, de bénéficier de garanties juridiques (être jugé à Rome), ainsi que de servir dans la légion.
Tous les citoyens romains ne sont cependant pas sur un même pied d’égalité. Deux ordres, distingués par des niveaux de fortune, dominent la société :
- l’ordre sénatorial est l’ordre dominant, il regroupe les magistrats ayant une fortune minimale d’un million de sesterces.
- L’ordre équestre occupe le second rang mais joue un rôle important auprès de l’empereur. Le niveau de fortune pour y appartenir est fixé à 400 000 sesterces. Pour les élites provinciales, l’accès à cet ordre est un objectif premier.
Dans ce discours, Claude présente au sénat la requête du Conseil des Trois Gaules demandant l’octroi aux notables de l’ancienne Gaule Chevelue le droit de cité complet ainsi que de pouvoir entrer au sénat romain pour accéder aux magistratures. Claude argumente devant les sénateurs pour appuyer cette demande. Il rappelle qu’il ne s’agit pas d’une innovation dangereuse et que la pratique est ancienne et il insiste en particulier sur la fidélité des Gaulois.
Les Éduens vont être, en raison de cette fidélité à Rome, les premiers à bénéficier du droit de siéger au sénat romain. Celui-ci sera ensuite accordé aux autres peuples de la Gaule Chevelue.
Cet édit a pour effet de faire payer un plus grand nombre de personnes les taxes sur les successions payées par les citoyens romains et a donc une conséquence positive sur les finances. Mais il a un impact négatif sur le recrutement dans l’armée. Désormais l’armée n’est plus un moyen de promotion pour obtenir le statut de citoyen romain et elle devient moins attractive. Ceci contribue à expliquer les difficultés militaires rencontrées à partir de la deuxième moitié du 3e siècle.

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