La machine à vapeur
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Les inventeurs bénéficient au 18e
siècle des nombreux progrès scientifiques mis au
point sur cette période et notamment dans le dernier
tiers du siècle (voir fiche La diffusion des sciences
au 18e siècle). Le principe de la machine
à vapeur est conçu dès la fin du
17e siècle. Il bénéficie
par la suite d’améliorations constantes qui font
de cette invention une véritable révolution
technique qui participe aux origines de la révolution
industrielle.
1. Une mise au point progressive de la machine à
vapeur
a. Des précurseurs
Dès 1687, le savant français Denis
Papin songe à utiliser la force
d’expansion de la vapeur. En 1698, l’Anglais
Thomas Savery dépose un brevet sur une
pompe destinée à l’exploitation
minière de charbon et qui doit permettre de vider
l’eau présente dans les galeries
souterraines.
La première véritable machine à vapeur est mise au point par un autre britannique, Thomas Newcomen. En association avec Savery, ils améliorent le dispositif créé par celui-ci. Ils utilisent également les travaux de Denis Papin pour concevoir un système de moteur atmosphérique qui sera utilisé une première fois en 1712 dans les mines de charbon près de Dudley, dans le centre de l’Angleterre. Ces pompes deviennent rapidement courantes dans toutes les mines de l’Europe mais elles demeurent très coûteuses à l’emploi.
La première véritable machine à vapeur est mise au point par un autre britannique, Thomas Newcomen. En association avec Savery, ils améliorent le dispositif créé par celui-ci. Ils utilisent également les travaux de Denis Papin pour concevoir un système de moteur atmosphérique qui sera utilisé une première fois en 1712 dans les mines de charbon près de Dudley, dans le centre de l’Angleterre. Ces pompes deviennent rapidement courantes dans toutes les mines de l’Europe mais elles demeurent très coûteuses à l’emploi.
b. Un contexte favorable
Les transformations techniques de l’époque
sont dues à des besoins pratiques et aux
nécessités de l’économie.
La révolution industrielle naît en
Angleterre au 18e siècle, sur la
base de l’exploitation du charbon. La production
augmente considérablement, mais il est
nécessaire, pour satisfaire les besoins,
d’exploiter encore plus efficacement et plus
profondément les galeries. Savery et Newcomen
cherchent donc à mettre au point de nouvelles
techniques car le contexte réclame ces
innovations.
C’est l’Écossais James Watt qui, dans la seconde moitié du 18e siècle, apporte à la machine à vapeur les perfectionnements nécessaires qui vont lui permettre de jouer un rôle décisif dans l’évolution du processus de révolution industrielle.
C’est l’Écossais James Watt qui, dans la seconde moitié du 18e siècle, apporte à la machine à vapeur les perfectionnements nécessaires qui vont lui permettre de jouer un rôle décisif dans l’évolution du processus de révolution industrielle.
2. Le rôle décisif de James Watt et les
nombreuses applications de la machine à vapeur
a. L'invention de James Watt
Les machines à vapeur de Savery ou Newcomen posent
un réel problème de rendement,
c'est-à-dire que sur un temps donné, le
volume d’extraction est faible. Elles posent
également un problème de continuité
dans le mouvement. Au bout de quelques cycles de
fonctionnement, les machines s’arrêtent, il
faut péniblement les remettre en marche.
Afin d’améliorer la puissance et la régularité de la machine, l’ingénieur écossais James Watt (1736-1819) a l’idée de transformer ces premières inventions. Il y ajoute un volant qui a pour but de réguler la vitesse de fonctionnement. Si la machine tourne trop vite, le volant se met en rotation plus rapidement et accumule ainsi une partie de l’énergie. Cependant, il ne permet pas de réaliser à lui seul une vitesse uniforme de la machine ; c’est pour cela que Watt va y ajouter un régulateur. Ce régulateur est un dispositif permettant à l’appareil de régler la vitesse de rotation. Il rajoute également un balancier, système ingénieux qui permet de transformer le mouvement de translation du piston en un mouvement de rotation, pour faire tourner un arbre moteur par exemple. James Watt complète le dispositif avec un condenseur externe qui va permettre de recondenser la vapeur sans refroidir les parois du cylindre, et en dernier lieu, il met au point le cylindre à double action où la vapeur entraine le piston lors de sa montée et sa descente. La puissance de la machine en est fortement augmentée.
En 1769, il dépose un premier brevet pour cette nouvelle machine. Il s’associe à l’industriel Matthew Boulton pour le fabriquer à grande échelle. L’association entre Watt et Boulton s’avère avantageuse pour les deux hommes. Ils partagent la même curiosité pour les sciences, ont le même esprit d’entreprise. Grâce à Matthew Boulton, la commercialisation des machines débute en 1775. Les deux hommes en écouleront près de 600 au Royaume-Uni. Ces nouvelles techniques vont offrir d’incroyables potentialités et vont bouleverser les modes de production ou de transports.
Afin d’améliorer la puissance et la régularité de la machine, l’ingénieur écossais James Watt (1736-1819) a l’idée de transformer ces premières inventions. Il y ajoute un volant qui a pour but de réguler la vitesse de fonctionnement. Si la machine tourne trop vite, le volant se met en rotation plus rapidement et accumule ainsi une partie de l’énergie. Cependant, il ne permet pas de réaliser à lui seul une vitesse uniforme de la machine ; c’est pour cela que Watt va y ajouter un régulateur. Ce régulateur est un dispositif permettant à l’appareil de régler la vitesse de rotation. Il rajoute également un balancier, système ingénieux qui permet de transformer le mouvement de translation du piston en un mouvement de rotation, pour faire tourner un arbre moteur par exemple. James Watt complète le dispositif avec un condenseur externe qui va permettre de recondenser la vapeur sans refroidir les parois du cylindre, et en dernier lieu, il met au point le cylindre à double action où la vapeur entraine le piston lors de sa montée et sa descente. La puissance de la machine en est fortement augmentée.
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Doc. La machine de Watt |
En 1769, il dépose un premier brevet pour cette nouvelle machine. Il s’associe à l’industriel Matthew Boulton pour le fabriquer à grande échelle. L’association entre Watt et Boulton s’avère avantageuse pour les deux hommes. Ils partagent la même curiosité pour les sciences, ont le même esprit d’entreprise. Grâce à Matthew Boulton, la commercialisation des machines débute en 1775. Les deux hommes en écouleront près de 600 au Royaume-Uni. Ces nouvelles techniques vont offrir d’incroyables potentialités et vont bouleverser les modes de production ou de transports.
b. Un essor rapide et des applications
révolutionnaires
Les relations de Matthew Boulton dans le milieu politique
permettent à Watt d’obtenir la prolongation
de son brevet sur la machine à vapeur, ce qui leur
assure un monopole juteux jusqu’en 1800. Une fois
le marché britannique équipé, la
firme Boulton & Watt se lance à la
recherche de nouveaux débouchés à
l’étranger. La demande est très
forte pour créer de l’énergie dans
les fabriques en plein essor ; la machine à vapeur
y remplace les roues à aube, celles-ci
fonctionnent grâce à l’énergie
hydraulique. La machine trouve également une
application pour frapper les monnaies. Ainsi le
neveu de Boulton dirige l’assemblage de la
première machine à vapeur à la
Monnaie de Saint-Pétersbourg en 1802.
Watt et Boulton sont amenés à jouer un rôle d’experts dans l’application de la vapeur à des fins industrielles. Grâce à une technique de vente très efficace, ils deviennent rapidement leaders dans leur domaine et font de la machine à vapeur le fer de lance de l’industrialisation qui débute en Europe.
Les applications de la machine à vapeur sont nombreuses. Elle devient le moteur des usines. Dans les filatures et tissages, elle actionne les métiers à tisser, dans les forges elle permet d’actionner d’énormes marteaux-pilons. Les applications se multiplient également dans le domaine des transports. Entre 1763 et 1769 l’ingénieur militaire Cugnot réalise un fardier, c'est-à-dire une voiture portant de lourds fardeaux. Celle-ci est alimentée par une machine de Newcomen qui a été perfectionnée. Les bateaux à vapeur voient leur nombre croître également. Mais c’est surtout le chemin de fer qui va bénéficier de ces inventions. La première locomotive à vapeur est mise en marche en Angleterre par Richard Trevithick en 1804. Elle atteint alors la vitesse de 8km/h.
Watt et Boulton sont amenés à jouer un rôle d’experts dans l’application de la vapeur à des fins industrielles. Grâce à une technique de vente très efficace, ils deviennent rapidement leaders dans leur domaine et font de la machine à vapeur le fer de lance de l’industrialisation qui débute en Europe.
Les applications de la machine à vapeur sont nombreuses. Elle devient le moteur des usines. Dans les filatures et tissages, elle actionne les métiers à tisser, dans les forges elle permet d’actionner d’énormes marteaux-pilons. Les applications se multiplient également dans le domaine des transports. Entre 1763 et 1769 l’ingénieur militaire Cugnot réalise un fardier, c'est-à-dire une voiture portant de lourds fardeaux. Celle-ci est alimentée par une machine de Newcomen qui a été perfectionnée. Les bateaux à vapeur voient leur nombre croître également. Mais c’est surtout le chemin de fer qui va bénéficier de ces inventions. La première locomotive à vapeur est mise en marche en Angleterre par Richard Trevithick en 1804. Elle atteint alors la vitesse de 8km/h.
L'essentiel
Plus que le fruit d’un inventeur, la machine
à vapeur est le résultat de travaux de nombreux
artisans ou scientifiques. Au cours du 18e
siècle, cette découverte
bénéficie de régulières
améliorations dont les plus décisives sont
amenées par James Watt. Les modes de production,
de transport bénéficient largement de ces
découvertes et permettent
d’accélérer le processus de
révolution industrielle.
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