La diffusion des sciences au 18e siècle
Les nobles ou grands bourgeois aiment avoir chez eux un cabinet de physique ou de chimie, des collections de plantes, d’animaux ou de pierres. On constitue ce que l’on appelle un cabinet de curiosités, c’est-à-dire un lieu où l'on expose les objets collectionnés, des insectes, coquillages ou squelettes d’animaux et tout ce qui éveille un intérêt ou prête à discussion. On aime ainsi à tenir salon, à réunir des personnalités qui vont venir exposer, devant une assemblée invitée, leurs travaux et découvertes.
Les sciences trouvent tout d’abord leur place au Collège de France, puis de grandes universités telles que Bâle, Bologne ou Göttingen (Hanovre) leur donnent une réelle impulsion.
En mars 1783, Louis XVI décide de créer l'École des mines de Paris pour former les directeurs des mines du royaume. Cette école forme alors un personnel scientifique aux compétences très variées et pointues, chargé de gérer des problèmes de géophysique ou d’assurer la sécurité des personnels.
On assiste également durant le siècle à la multiplication des sociétés académiques grâce à l’appui des souverains. Celles-ci réunissent les élites de l’époque qui se rassemblent pour partager leurs connaissances. Chaque grande ville créé sa société : on assiste ainsi à la naissance de la société royale de Londres, à l’académie des sciences de Paris, de Berlin…
A la suite de ces progrès des mathématiques, l’astronomie prend un essor vigoureux. Certains problèmes passionnent l’opinion, parmi lesquels la forme exacte du globe terrestre. L’Académie des sciences de Paris envoie en 1735 une double expédition en Laponie, près du Pôle Nord, ainsi qu’au Pérou, près de l’Équateur, afin de mesurer la longueur d’un degré de latitude. Elle permet de se rendre compte de la forme précise de la Terre et que celle-ci est aplatie aux pôles.
L’observation et la mesure bouleversent la vision du cosmos. Le Hanovrien William Herschel (1738-1822) découvre Uranus en 1781, étudie l’anneau de Saturne ainsi que de nombreuses nébuleuses qui font partie de la voie lactée. On commence à se rendre compte du degré infini de l’Univers.
Le Français Lavoisier donne à la chimie une orientation nouvelle. Ce fils d’un procureur au Parlement de Paris fait d’excellentes études qui lui permettent à vingt-cinq ans d’entrer à l’Académie des sciences. Il entame des travaux sur la combustion dès 1774 en calcinant de l’étain dans un vase clos, il remarque alors que la masse reste la même. En partant de là, il analyse l’air et isole le gaz qui se combine au métal : c’est l’oxygène, qu’il découvre à peu près en même temps que l’Américain Joseph Priestley.
Dans le domaine de la santé, le 18e siècle est encore touché de redoutables épidémies comme la peste en 1720 à Marseille, la variole après 1770 dans toute l’Europe. Contre ces fléaux, peu de remèdes, on limite le mal par des quarantaines, c'est-à-dire un isolement ou des cordons sanitaires. Cependant on assiste à des progrès en matière de traitement, on commence à se débarrasser de médicamentations fantaisistes et à la fin du 18e siècle, le médecin anglais Jenner procède à la première vaccination contre la variole.
En matière de chirurgie les méthodes s’affinent. Louis XV fonde en France l’Académie de Chirurgie en 1735 et certaines opérations délicates deviennent possibles : le chirurgien français Daviel (1696-1762) est le premier à opérer la cataracte par extraction du cristallin.

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