Les communautés paysannes au Moyen Âge
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Pendant tout le Moyen âge, du 5e au
15e siècle, les campagnes occupent une place
dominante en Europe occidentale. Elles représentent plus
de 90 % de la population et sont donc à la base de
l’activité économique et de la civilisation
européenne.
1. Un monde dominé et
hétérogène
a. Un monde dominé
L’organisation de la société
médiévale est héritée de
l’Antiquité.
C’est une société tripartite : trois groupes ou ordres se distinguent, le Clergé, la Noblesse et le troisième état de la société qui constitue le bas de la pyramide : les paysans.
• Les paysans forment ce troisième état avec tous ceux qui travaillent de leurs mains. Ils mettent en valeur les terres et doivent produire pour nourrir la société.
La paysannerie est dominée par les deux autres ordres : les seigneurs et le Clergé.
• Les paysans sont tout d’abord dominés par les seigneurs ou nobles qui sont le plus souvent propriétaires de leurs terres et à qui ils sont redevables. Ils leur doivent des redevances et exercent donc un pouvoir économique et financier.
Parmi celles-ci on trouve : la taille, impôt en argent fixé par la coutume et très variable d’une région à une autre, ainsi que le cens, une redevance fixe due au seigneur par le paysan pour les terres qu’il tient de lui. Les redevances peuvent être payées en nature comme le champart qui est l’obligation de verser au seigneur une partie de la récolte.
Le paysan doit enfin un temps de travail au seigneur pour entretenir ses terres ou ses biens, c’est la corvée.
Ces communautés sont aussi dépendantes des seigneurs sur le plan juridique. La justice seigneuriale s’impose à elles car en cette période l’autorité royale décline (voir fiche La féodalité), c’est ce que l’on nomme le ban, le pouvoir de faire des règlements et de rendre justice. Par le ban, le seigneur s’attribue également le monopole d’installations telles que le four, la forge, les pressoirs, les moulins… que les paysans utilisent contre des redevances.
• Enfin, les paysans sont dominés par le Clergé à qui ils doivent aussi des redevances en nature ou en argent et portant sur les revenus agricoles : c’est la dîme. La dîme sert à entretenir le Clergé pour rétribuer ses membres, entretenir les lieux du culte et pour permettre de fournir assistance aux plus pauvres.
C’est une société tripartite : trois groupes ou ordres se distinguent, le Clergé, la Noblesse et le troisième état de la société qui constitue le bas de la pyramide : les paysans.
• Les paysans forment ce troisième état avec tous ceux qui travaillent de leurs mains. Ils mettent en valeur les terres et doivent produire pour nourrir la société.
La paysannerie est dominée par les deux autres ordres : les seigneurs et le Clergé.
• Les paysans sont tout d’abord dominés par les seigneurs ou nobles qui sont le plus souvent propriétaires de leurs terres et à qui ils sont redevables. Ils leur doivent des redevances et exercent donc un pouvoir économique et financier.
Parmi celles-ci on trouve : la taille, impôt en argent fixé par la coutume et très variable d’une région à une autre, ainsi que le cens, une redevance fixe due au seigneur par le paysan pour les terres qu’il tient de lui. Les redevances peuvent être payées en nature comme le champart qui est l’obligation de verser au seigneur une partie de la récolte.
Le paysan doit enfin un temps de travail au seigneur pour entretenir ses terres ou ses biens, c’est la corvée.
Ces communautés sont aussi dépendantes des seigneurs sur le plan juridique. La justice seigneuriale s’impose à elles car en cette période l’autorité royale décline (voir fiche La féodalité), c’est ce que l’on nomme le ban, le pouvoir de faire des règlements et de rendre justice. Par le ban, le seigneur s’attribue également le monopole d’installations telles que le four, la forge, les pressoirs, les moulins… que les paysans utilisent contre des redevances.
• Enfin, les paysans sont dominés par le Clergé à qui ils doivent aussi des redevances en nature ou en argent et portant sur les revenus agricoles : c’est la dîme. La dîme sert à entretenir le Clergé pour rétribuer ses membres, entretenir les lieux du culte et pour permettre de fournir assistance aux plus pauvres.
b. Une paysannerie très
hétérogène
S’il existe une paysannerie libre, les
alleutiers, principalement dans l’Europe du
Sud, la plupart des paysans sont, au début de
période, non libres. Ce sont les serfs de la
glèbe (du sol cultivé). Ils
dépendent du domaine sur lequel ils travaillent et
passent d’un maître à l’autre
lorsque la terre est vendue, tout comme les animaux de la
ferme.
Le statut de servage implique des obligations : une partie des récoltes est donc due au seigneur tout comme le paiement des taxes. Le serf doit participer aux corvées, labours, récoltes sur les terres du maître, réparations d’un pont, creusement d’un puits ou travaux sur le château seigneurial… Mais les serfs ne sont pas des esclaves pour autant, ils peuvent s’affranchir des corvées contre argent versé.
Au 13e siècle, on passe ainsi du servage au fermage, c'est-à-dire que la terre devient louée par le paysan au propriétaire et il l’exploite à son compte. Par ailleurs, les serfs ont aussi des droits. Ils peuvent quitter le domaine à tout moment, ils ont un droit d’usage sur les terres du seigneur : droit de faire paître leurs bêtes sur les champs non cultivés, d’utiliser les bois ou encore les landes du domaine.
Le statut de servage implique des obligations : une partie des récoltes est donc due au seigneur tout comme le paiement des taxes. Le serf doit participer aux corvées, labours, récoltes sur les terres du maître, réparations d’un pont, creusement d’un puits ou travaux sur le château seigneurial… Mais les serfs ne sont pas des esclaves pour autant, ils peuvent s’affranchir des corvées contre argent versé.
Au 13e siècle, on passe ainsi du servage au fermage, c'est-à-dire que la terre devient louée par le paysan au propriétaire et il l’exploite à son compte. Par ailleurs, les serfs ont aussi des droits. Ils peuvent quitter le domaine à tout moment, ils ont un droit d’usage sur les terres du seigneur : droit de faire paître leurs bêtes sur les champs non cultivés, d’utiliser les bois ou encore les landes du domaine.
2. Le travail de la terre
a. Un travail dans le cadre de la seigneurie
Les paysans travaillent sur le domaine du seigneur,
divisé en manses ou tenures,
attribués selon leur étendue, à une
ou plusieurs familles paysannes. La vie des paysans suit
le rythme des saisons. A chaque mois de
l’année est associé un travail
agricole spécifique dont témoigne
l’iconographie du Moyen-âge qui
représente fréquemment ces travaux : temps
des labours, des semailles, des
récoltes…
Le travail est pénible et laborieux. Longtemps les attelages de chevaux et de bœufs restent un luxe réservé aux plus riches des paysans. Dans beaucoup de régions, notamment dans le centre ou dans l’est de la France, les serfs s’attèlent eux-mêmes à la herse ou à la charrue. Ce travail reste aussi soumis à de nombreuses contraintes comme les prélèvements et droits seigneuriaux ou les aléas climatiques. Les récoltes ne sont jamais garanties.
La population paysanne est une population fragile soumise aux disettes fréquentes et aux épidémies. Cependant, on assiste sur cette période à une amélioration du travail effectué et à une augmentation des quantités produites. Cette amélioration permise par une évolution des techniques offre un meilleur niveau de vie et une production suffisante pour nourrir la population des villes qui augmente.
Le travail est pénible et laborieux. Longtemps les attelages de chevaux et de bœufs restent un luxe réservé aux plus riches des paysans. Dans beaucoup de régions, notamment dans le centre ou dans l’est de la France, les serfs s’attèlent eux-mêmes à la herse ou à la charrue. Ce travail reste aussi soumis à de nombreuses contraintes comme les prélèvements et droits seigneuriaux ou les aléas climatiques. Les récoltes ne sont jamais garanties.
La population paysanne est une population fragile soumise aux disettes fréquentes et aux épidémies. Cependant, on assiste sur cette période à une amélioration du travail effectué et à une augmentation des quantités produites. Cette amélioration permise par une évolution des techniques offre un meilleur niveau de vie et une production suffisante pour nourrir la population des villes qui augmente.
b. L'amélioration des techniques de travail
La technique permet d’améliorer les outils
agricoles.
L’utilisation du métal se généralise pour les socs des charrues autorisant un labour plus profond, pour les herses ou encore l’outillage à main (houe, faucille…). La productivité est plus importante grâce aux conseils des agronomes qui rendent le travail plus efficace. On passe aussi d’un système de rotation biennal à un assolement triennal.
Pour éviter l’épuisement trop rapide des terres, les agriculteurs de l’Antiquité avaient institué le système de rotation biennal : un champ semé en céréales est laissé au repos -jachère- l’année suivante. Il est labouré mais non semé et sert de pâturage.
Au Moyen âge, la rotation devient triennale : seul un champ sur trois reste au repos et l’introduction de la culture des légumes permet d’enrichir la terre. La production agricole augmente donc fortement au 13e siècle. Les surfaces cultivées gagnent sur les espaces boisés : commencés dès le 10e siècle les grands défrichements s’accélèrent au 12e siècle.
L’utilisation du métal se généralise pour les socs des charrues autorisant un labour plus profond, pour les herses ou encore l’outillage à main (houe, faucille…). La productivité est plus importante grâce aux conseils des agronomes qui rendent le travail plus efficace. On passe aussi d’un système de rotation biennal à un assolement triennal.

Pour éviter l’épuisement trop rapide des terres, les agriculteurs de l’Antiquité avaient institué le système de rotation biennal : un champ semé en céréales est laissé au repos -jachère- l’année suivante. Il est labouré mais non semé et sert de pâturage.
Au Moyen âge, la rotation devient triennale : seul un champ sur trois reste au repos et l’introduction de la culture des légumes permet d’enrichir la terre. La production agricole augmente donc fortement au 13e siècle. Les surfaces cultivées gagnent sur les espaces boisés : commencés dès le 10e siècle les grands défrichements s’accélèrent au 12e siècle.
3. Le cadre de vie et les sociabilités
villageoises
a. Le cadre de vie
Le cadre de vie principal des paysans est le village qui
prend forme entre ces 11e et 13e
siècles. Il s’impose comme la structure de
vie la plus répandue en occident. Certains
villages et communautés villageoises sont soumis
à l’autorité du seigneur alors
que d’autres achètent leur
affranchissement (limitation ou suppression des
droits exercés par le seigneur sur une terre et
ses habitants).
La vie s’organise autour de lieux centraux : le château, l’Église et la place centrale. Le rythme de vie est guidé par l’impératif des travaux agricoles et par les messes, les moments de communion annoncés par le son des cloches.
La vie s’organise autour de lieux centraux : le château, l’Église et la place centrale. Le rythme de vie est guidé par l’impératif des travaux agricoles et par les messes, les moments de communion annoncés par le son des cloches.
b. Divertissements et moments de sociabilité
Les villages vivent le plus souvent repliés sur
eux-mêmes, les contacts ne sont guère
fréquents.
Il existe cependant des moments particuliers où les rencontres sont possibles, où le village s’ouvre sur l’extérieur. Ainsi, les foires et les marchés redonnent du dynamisme à la vie sociale. On vient y vendre ses surplus agricoles, du bétail et on trouve l’occasion d’élargir son cercle de relations.
Il existe également des loisirs avec des spectacles itinérants : saltimbanques, jongleurs, conteurs, lanceurs de couteaux… viennent égayer des communautés dont les possibilités de divertissements sont rares au quotidien. Les fêtes religieuses se multiplient et offrent aussi des moments où toute la communauté se retrouve.
Il existe cependant des moments particuliers où les rencontres sont possibles, où le village s’ouvre sur l’extérieur. Ainsi, les foires et les marchés redonnent du dynamisme à la vie sociale. On vient y vendre ses surplus agricoles, du bétail et on trouve l’occasion d’élargir son cercle de relations.
Il existe également des loisirs avec des spectacles itinérants : saltimbanques, jongleurs, conteurs, lanceurs de couteaux… viennent égayer des communautés dont les possibilités de divertissements sont rares au quotidien. Les fêtes religieuses se multiplient et offrent aussi des moments où toute la communauté se retrouve.
L'essentiel
Même s'il existe une paysannerie libre, les paysans
vivent majoritairement sous la domination des seigneurs. Le
travail de la terre est ainsi soumis à une taxation
opprimante. Malgré le progrès des techniques
agricoles, le sort de ces paysans reste aussi
dépendant de nombreux aléas parmi lesquels le
climat, ce qui rend les conditions de vie
précaires.
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