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La fin de la monarchie (1789-1792)

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1. La fin de la monarchie absolue
a. Une révolution politique
Au moment où s'ouvrent les Etats généraux, le royaume de France est profondément troublé : à la crise économique s'ajoute une crise sociale, financière et politique. Les cahiers de doléance ont montré que les Français souhaitaient de profondes réformes.

Le roi n'attend des Etats généraux que le vote de réformes financières. Mais les députés du tiers état entendent aller plus loin et limiter le pouvoir royal par une constitution. Ils demandent la suppression du vote par ordre, favorable au clergé et à la noblesse (2 voix contre 1) et réclament le vote par tête.

N'obtenant rien du roi, les députés du Tiers se déclarent le 17 juin 1789 Assemblée nationale, signifiant ainsi au roi qu'il n'est plus le seul détenteur de la souveraineté nationale. Louis XVI riposte en faisant fermer la salle où siègent les députés du Tiers, qui se retrouvent alors dans la salle du Jeu de paume où ils prêtent le serment de ne se séparer qu'une fois la France dotée d'une constitution (Serment du Jeu de paume). Le roi laisse faire : l'Assemblée Nationale devient Assemblée constituante. C'est la fin de la monarchie absolue.
b. Une révolution sociale
En réalité le roi ne cède pas : il renvoie Necker et concentre des troupes autour de Paris. La foule parisienne réagit et s'empare le 14 juillet de la prison de la Bastille, symbole de l'absolutisme royal. Louis XVI en tire les conséquences, rappelle Necker et arbore la cocarde parisienne, bleue et rouge.

Dans les campagnes, l'agitation prend une ampleur considérable avec le phénomène de la « Grande Peur ». Les paysans se soulèvent contre le régime féodal et pour apaiser la situation, l'Assemblée vote dans la nuit du 4 août l'abolition des droits et des privilèges féodaux : c'est la fin de l'Ancien Régime.

Le roi, effrayé par l'ampleur des bouleversements, refuse de reconnaître les décrets adoptés. Les Parisiens en colère décident de marcher sur Versailles le 5 octobre 1789. Ils contraignent Louis XVI à accepter les décrets et à quitter avec sa famille le château de Versaille pour venir s'installer à Paris. Finalement, le peuple de Paris est parvenu à faire accepter au roi, la Révolution.
2. L'échec de la monarchie constitutionnelle
a. L'œuvre de la Constituante
La période 1790-1791 est marqué par une intense vie politique et le développement d'une opinion publique avec notamment la multiplication des clubs et des journaux. L'Assemblée rédige en 1791 une Constitution, qui établit une monarchie constitutionnelle. Elle affirme la souveraineté nationale, mais le roi possède le pouvoir exécutif et peut par un veto retarder l'adoption d'une loi. Le pouvoir législatif appartient à une Assemblée élue au suffrage censitaire.

L'unanimité semble régner, comme le prouve la fête de la Fédération, organisée le 14 juillet 1790 au Champ-de-Mars. Louis XVI y prête serment de fidélité à la Nation.
b. L'échec du compromis avec le roi
Pourtant, le roi n'a jamais vraiment accepté la Révolution, il se méfie des révolutionnaires et désapprouve leurs mesures, notamment religieuses. il rejette en effet, la Constitution civile du clergé, qui fait du clergé un corps de fonctionnaires devant prêter serment. Condamnée par le pape. Cette Constitution civile du clergé provoque la division du clergé français avec d'un côté les prêtres réfractaires et de l'autre les prêtres jureurs. Le roi soutient le clergé réfractaire, ce qui aggrave la méfiance des sans-culottes à son égard.

D'autre part, le roi sollicite secrètement l'aide de souverains étrangers afin de rétablir la monarchie absolue. Le roi s'enfuit le 20 juin 1791 dans l'espoir de rejoindre ces puissances étrangères. Mais il est reconnu et arrêté à Varennes.

Les conséquences de cette fuite sont immenses. Le roi a perdu la confiance du peuple. Au sein de l'Assemblée, les députés se divisent sur l'attitude à adopter. Les plus modérés parviennent à faire voter l'innocence du roi en prétendant qu'il a été enlevé. Mais les sans-culottes se rassemblent pour réclamer la déchéance du roi : la garde nationale tire, faisant quinze morts.
3. La chute de la monarchie
a. La méfiance envers le roi
La situation s'aggrave brusquement au printemps 1792 avec le 20 avril, la déclaration de guerre contre l'Autriche. La France connaît une série de défaites et l'ennemi se rapproche de plus en plus de la capitale. La menace d'invasion plane sur la Révolution et on déclare la patrie en danger.

Les Parisiens soupçonnent le roi de déloyauté et d'intelligence avec l'ennemi. La tension est à son comble quand les Parisiens prennent connaissance du manifeste de Brunswick, commandant de l'armée prussienne, qui déclare que « s'il est fait la moindre violence à la famille royale, l'Autriche et la Prusse en tireront une vengeance exemplaire en livrant la ville de Paris à une exécution militaire ». La réaction à Paris est très vive.
b. Le 10 août 1792
Les sans-culottes des sections parisiennes passent à l'action, et marchent sur les Tuileries, qui sont prises le 10 août 1792. Le roi se réfugie à l'Assemblée mais les députés, sous la pression populaire, votent sa déchéance. Le roi est emprisonné au Temple.
Le 10 août 1792 marque donc la chute de la royauté.
L'essentiel

A la suite de la réunion des Etats généraux, une vague révolutionnaire met fin à la monarchie absolue et à l'Ancien Régime. Une monarchie constitutionnelle est établie en 1791, mais Louis XVI perd la confiance de ses sujets en organisant sa fuite à l'étranger. Les défaites militaires et la misère dressent le peuple de Paris contre le roi qui est renversé le 10 août 1792.

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