Conséquences de la mondialisation sur l 'aménagement du territoire américain

- Les États-Unis comptent quelques-unes des plus puissantes métropoles financières, économiques et culturelles du monde : New-York (22 millions d'habitants), Boston, Philadelphie, San Francisco, Dallas, Los Angeles (16 millions), Houston et Chicago (9 millions) ... C'est à partir de villes comme celles-ci qu'est impulsée l'économie mondiale.

- L'immense région urbanisée de Boston, New-York, Philadelphie, Baltimore et Washington forme une mégalopole et New York constitue le principal centre d'impulsion mondial du pays. Une mégalopole est une agglomération urbaine très importante qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et compte généralement plusieurs millions d'habitants dont les grandes villes sont reliées entre elles par un réseau de communication dense.

Ces métropoles sont des places décisionnelles mondiales de premier ordre car elles concentrent les services de hauts niveaux nécessaires aux échanges internationaux (la bourse de Wall Street, des banques, des centres de conférences, des hôtels de luxe, des aéroports adaptés à des flux intenses...).

Elles constituent également les portes d'entrée privilégiées du pays. Il faut savoir que les Etats-Unis sont le premier pays d'accueil du monde et que 2/3 du total des émigrés de la planète choisissent de s'installer dans l'une des 10 métropoles américaines (qui regroupent déjà 1/3 de la population du pays).
 
De plus, ces métropoles alimentent l'essentiel des flux migratoires internes (généralement du Nord-Est vers le Sud ou vers la côte Ouest).

Les territoires américains qui sont à la fois acteurs et vecteurs de la mondialisation forment une vaste ceinture qui entoure le pays du Nord-Ouest au Nord-Est en passant par tout le Sud. Les territoires du Nord et du Centre n'en font pas partie. Plus précisément, les Grandes Plaines en font partie à leur manière, puisqu'elles constituent l'un des « greniers à céréales » du monde, et l'Ouest n'y est intégré que par endroits (grandes villes, par exemple).

Dans un contexte de mondialisation de l'économie, les flux internationaux (financiers, de marchandises, de transports, de personnes...) ne cessent d'augmenter. Les entreprises, et particulièrement les FTN, ont besoin de pouvoir échanger rapidement et facilement. Elles choisissent donc de s'installer dans des espaces dotés de moyens de communication leur permettant de répondre à ces besoins et d'échanger avec d'autres territoires dynamiques : sur les littoraux et sur les frontières.

C'est pourquoi, aux États-Unis, la plupart des métropoles de rayonnement mondial sont des ports (sur les océans Pacifique et Atlantique et, pour Chicago, sur le lac Michigan). Ces façades maritimes constituent les portes d'entrée des États-Unis : la façade Pacifique connaît une forte immigration venue de différents pays d'Asie.

C'est pourquoi également, les espaces les plus puissants se trouvent situés sur les périphéries du territoire :
- Le long de la frontière mexicaine, plus précisément sur la région transfrontalière entre les États-Unis et le Mexique. Depuis la signature de l'ALENA, de nombreuses entreprises américaines ont quitté leur région d'origine (le plus souvent le Nord-Est) du pays, pour s'installer plus au Sud, à proximité du Mexique. La conception de la production est assurée sur le territoire américain, mais les produits sont fabriqués dans des maquiladoras (entreprises de montage) situées au Mexique. Cela leur permet d'employer une main-d'œuvre peu coûteuse.

- Au Nord-Est, dans la zone se trouvant au contact de l'Europe et du Canada (via la région des Grands Lacs). Les flux d'échanges sont importants des deux côtés des frontières.

Mais le territoire des États-Unis enregistre également des flux internes au pays (de capitaux, de main-d'œuvre...) assez massifs, qui découlent directement - du moins en grande partie - de la mondialisation : les plus importants sont ceux qui vont du Nord-Est et de la Côte Est vers le Sud et vers la Côte Ouest.