Les migrations et le tourisme dans le monde
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En quoi la mobilité des hommes est-elle le reflet de
la mondialisation et des
inégalités de développement
?
1. Une mobilité accrue
Les mobilités humaines sont les
déplacements. Un migrant est une personne qui
change de pays : c'est un émigré qui
quitte son pays pour s'installer dans un autre où il
immigre. Un touriste international est une personne
qui change de pays pour 24 heures au moins et pour les
loisirs.
Si la mobilité reste limitée, sa croissance est le reflet de la mondialisation. En effet, en 2010, avec 220 millions de migrants, seuls 3,1% de la population mondiale sont concernés par les migrations mais ils n'étaient que 115 millions en 1990. Leur nombre a été multiplié par 2 en 30 ans.
Quant au nombre de touristes internationaux, il a été multiplié par 3 depuis 1960 pour atteindre 924 millions en 2010 pour un marché de 624 milliards de dollars et 230 millions emplois. La baisse du coût du transport aérien a rendu cette hausse possible.
Si la mobilité reste limitée, sa croissance est le reflet de la mondialisation. En effet, en 2010, avec 220 millions de migrants, seuls 3,1% de la population mondiale sont concernés par les migrations mais ils n'étaient que 115 millions en 1990. Leur nombre a été multiplié par 2 en 30 ans.
Quant au nombre de touristes internationaux, il a été multiplié par 3 depuis 1960 pour atteindre 924 millions en 2010 pour un marché de 624 milliards de dollars et 230 millions emplois. La baisse du coût du transport aérien a rendu cette hausse possible.
1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Nombre de migrants en millions | 115 | 165 | 178 | 195 | 214 |
Nombre de touristes internationaux en millions | 439 | 540 | 687 | 806 | 880 |
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Doc. 1. La hausse du nombre de touristes internationaux a été rendue possible grâce à la baisse des coûts du transport aérien. |
2. Une mobilité inégale
La mobilité est révélatrice des
inégalités de
développement liées la
mondialisation.
a. Des flux touristiques dominants Nord/Nord
En effet, les principales destinations touristiques sont
situées dans le Nord avec la
France et ses 80 millions de visiteurs, les
États-Unis (60 millions), l'Espagne (60 millions),
la Chine (55 millions), l'Italie (40 millions), le
Royaume-Uni puis la Turquie.
Or, en raison d'un niveau de vie élevé, les principaux foyers émetteurs de touristes sont situés dans le Nord – à 63,5% : 53% des touristes sont européens, 20% viennent de la zone Asie-Pacifique, 10,5% d'Amérique du Nord, 6% du Moyen-Orient, 5,4% d'Amérique latine et 5,1% d'Afrique.
Les foyers touristiques majeurs étant situés au Nord (Europe, Amérique du Nord, Asie) ainsi que les principales destinations (Amérique du Nord et Europe), les flux touristiques dominants sont orientés Nord/Nord.
Or, en raison d'un niveau de vie élevé, les principaux foyers émetteurs de touristes sont situés dans le Nord – à 63,5% : 53% des touristes sont européens, 20% viennent de la zone Asie-Pacifique, 10,5% d'Amérique du Nord, 6% du Moyen-Orient, 5,4% d'Amérique latine et 5,1% d'Afrique.
Les foyers touristiques majeurs étant situés au Nord (Europe, Amérique du Nord, Asie) ainsi que les principales destinations (Amérique du Nord et Europe), les flux touristiques dominants sont orientés Nord/Nord.
b. Des flux migratoires dominants Sud/Nord
Les flux migratoires concernent surtout des flux de main
d'œuvre entre pays pauvres et pays riches.
Les principales zones de départ sont l'Asie (Inde, Chine, Asie du Sud-Est), l'Afrique de l'Ouest et Amérique latine alors que les principales zones d'arrivée sont l'Europe occidentale, l'Amérique du Nord, l'Australie, les pays du Golfe donc les principaux flux migratoires sont orientés Sud/Nord.
Les migrants venus du Sud sont à la recherche de meilleures conditions de vie et de rémunération dans le Nord qui trouve ainsi une main-d'œuvre disponible à moindre coût, peu exigeante.
Ces migrations ont des effets sur le pays de départ : limitation de l'accroissement démographique, du chômage, changement de mentalités et levier de développement (investissement) mais aussi sur le pays d'accueil : limitation du vieillissement, main d'œuvre bon marché, accroissement de la consommation, enrichissement culturel…
Les principales zones de départ sont l'Asie (Inde, Chine, Asie du Sud-Est), l'Afrique de l'Ouest et Amérique latine alors que les principales zones d'arrivée sont l'Europe occidentale, l'Amérique du Nord, l'Australie, les pays du Golfe donc les principaux flux migratoires sont orientés Sud/Nord.
Les migrants venus du Sud sont à la recherche de meilleures conditions de vie et de rémunération dans le Nord qui trouve ainsi une main-d'œuvre disponible à moindre coût, peu exigeante.
Ces migrations ont des effets sur le pays de départ : limitation de l'accroissement démographique, du chômage, changement de mentalités et levier de développement (investissement) mais aussi sur le pays d'accueil : limitation du vieillissement, main d'œuvre bon marché, accroissement de la consommation, enrichissement culturel…
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Doc.2. Flux migratoires |
3. La recomposition du paysage migratoire et touristique
Nous assistons à une diffusion spatiale des
mobilités qui sont de plus en plus variées et
complexes.
En effet, les lieux investis par le tourisme international ont été multipliés avec l'apparition de nouvelles destinations notamment dans le Sud, comme la Caraïbe, le Bassin méditerranéen ou le littoral d'Asie du Sud-Est. En outre, il y a de plus en plus de touristes issus des pays émergents. En 2010, on a pu dénombrer 50 millions de touristes chinois dans le monde dont 700 000 en France.
Les migrants ne sont plus forcément des ruraux, peu formés, pauvres… On assiste à une évolution de leurs caractéristiques socio-économiques puisque l'on trouve parmi les candidats à l'immigration de plus en plus de jeunes citadins, de diplômés, de femmes… Cette migration de personnes qualifiées qui constitue une perte pour les pays de départ s'appelle le brain drain (la fuite des cerveaux).
Enfin, il ne faut pas oublier les réfugiés qui sont des migrants quittant leur pays pour des raisons de sécurité dont le nombre est estimé aujourd'hui à près de 15 millions, auxquels on peut ajouter les 25 millions de déplacés qui ont dû fuir leur lieu de résidence sans quitter leur pays, toujours pour des raisons de sécurité.
En effet, les lieux investis par le tourisme international ont été multipliés avec l'apparition de nouvelles destinations notamment dans le Sud, comme la Caraïbe, le Bassin méditerranéen ou le littoral d'Asie du Sud-Est. En outre, il y a de plus en plus de touristes issus des pays émergents. En 2010, on a pu dénombrer 50 millions de touristes chinois dans le monde dont 700 000 en France.
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Doc. 3. Un groupe de touristes chinois au musée de Louvre, à Paris |
Les migrants ne sont plus forcément des ruraux, peu formés, pauvres… On assiste à une évolution de leurs caractéristiques socio-économiques puisque l'on trouve parmi les candidats à l'immigration de plus en plus de jeunes citadins, de diplômés, de femmes… Cette migration de personnes qualifiées qui constitue une perte pour les pays de départ s'appelle le brain drain (la fuite des cerveaux).
Enfin, il ne faut pas oublier les réfugiés qui sont des migrants quittant leur pays pour des raisons de sécurité dont le nombre est estimé aujourd'hui à près de 15 millions, auxquels on peut ajouter les 25 millions de déplacés qui ont dû fuir leur lieu de résidence sans quitter leur pays, toujours pour des raisons de sécurité.
L'essentiel
Les déplacements humains ont fortement augmenté
au cours de ces 10 dernières années qu'il
s'agisse de migrations ou de flux touristiques internationaux
: les hommes sont de plus en plus mobiles avec près de
24 millions de migrants et 1 milliard de touristes.
Or, ce développement des mobilités humaines est le reflet des inégalités de développement entre le Nord et le Sud liées à la mondialisation puisque les principaux pôles touristiques et espaces d'immigration sont l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord.
Or, ce développement des mobilités humaines est le reflet des inégalités de développement entre le Nord et le Sud liées à la mondialisation puisque les principaux pôles touristiques et espaces d'immigration sont l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord.
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