La fable
- Définir la forme de la fable
- Connaitre ses principales caractéristiques
- Découvrir le fabuliste le plus célèbre : la Fontaine
- La fable est un apologue, qui est constitué de deux éléments : le récit et la morale.
- La fable développe une argumentation indirecte que le lecteur doit interpréter.
- La Fontaine, auteur du XVIIe siècle, est considéré comme le plus grand fabuliste français.
- L’argumentation au XVIIe siècle
- L’argumentation indirecte
- Jean de La Fontaine
Le mot « fable » vient du latin « fabula », qui signifie « propos », « récit ». Il désigne un récit de fiction destiné à illustrer un précepte moral.
Telle qu'elle est habituellement définie, la fable peut être écrite indifféremment en vers ou en prose.
Les fables les plus célèbres de la littérature française, celles de Jean de La Fontaine (1621-1695) au XVIIe siècle, sont cependant écrites en vers. C'est pourquoi on considère souvent la fable comme une catégorie particulière du genre poétique.
Toutefois, à l’origine, durant l’Antiquité, les fables étaient écrites en prose.
La place de la morale n'est pas fixe : elle figure parfois au début de la fable, avant le récit.
La fable « Le Loup et l’Agneau », de Jean de La Fontaine, commence ainsi :
« La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure »
La morale peut aussi conclure le texte.
Dans « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf », les derniers vers sont consacrés à l'expression de la morale :
« Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages. »
La morale n'est pas toujours exprimée : elle est parfois implicite. C'est alors au lecteur de déduire l'enseignement de la fable.
Il en est ainsi dans « La Cigale et la Fourmi », qui enseigne implicitement qu'il vaut mieux être économe et prévoyant si l'on ne veut pas être à la merci des autres.
La fable développe une argumentation indirecte. À travers le récit, le fabuliste peut exprimer une critique ponctuelle, datée, dirigée contre quelqu'un de précis. Certaines fables de La Fontaine, célèbres pour leur valeur satirique, s'attaquent ainsi sans les nommer aux représentants du pouvoir, contemporains du fabuliste. Le lecteur doit fournir un effort d'interprétation afin de saisir la portée critique du texte.
La fable peut également transmettre une vérité générale, valable indépendamment du contexte historique. La moralité prend alors la forme d'une maxime : exprimée au présent, elle possède dans ce cas une valeur intemporelle.
« On a souvent besoin d’un plus petit que soi. » (« Le Lion et le Rat »)
Certaines fables sont des textes-clés. Pour en
comprendre toute la portée, il faut pouvoir
identifier tel ou tel personnage fictif comme le
représentant d'une personne réelle
(homme politique, écrivain rival de l'auteur,
etc.), contemporaine de l'auteur. D'éventuelles
allusions à des événements
d'actualité (actualité politique,
culturelle, etc.) doivent également être
décodées pour une bonne
compréhension du texte.
Le recours à des animaux
(l’anthropomorphisme) plutôt
qu'à des personnages humains dans les
Fables (1668, 1678 et 1694) de La Fontaine sert
souvent à masquer les attaques de
l'auteur. Le roi peut être, par exemple,
symbolisé par un lion auquel se rattachent la
sagesse et le pouvoir, mais aussi l'orgueil. Il est
donc important de noter le fort caractère
symbolique des personnages de fables.
Dans ces conditions, le paratexte est d'une aide précieuse pour comprendre la signification cachée du texte.
Que les fables soient écrites en prose ou en vers, il faut tenir compte de leur dimension poétique.
Pour les analyser, on utilise les outils permettant habituellement d'étudier un texte poétique : sonorités, rimes, rythmes des vers ou encore disposition en strophes.
Dans la célèbre fable de La Fontaine « La Cigale et la Fourmi », la rime « prêteuse / emprunteuse » (vers 15 et 18) situe les deux personnages dans un rapport marchand et confère à leur conversation le caractère d'une négociation commerciale.
N’oublions pas que les fables respectent le principe de L’Utile Dulci — autrement dit : joindre l’utile à l’agréable. Le récit doit être agréable à lire, vivant ; c’est pour cela que les fables sont souvent composées de vers libres et de dialogues entre les personnages.
La place de la moralité dans la fable (position initiale ou finale) et son caractère implicite ou explicite peuvent constituer un élément d'interprétation du texte.
L'étude du rapport entre l'histoire et la moralité peut soulever des questions qui permettent d'éclairer le sens de la fable :
- la morale découle-t-elle logiquement du récit ?
- l'histoire racontée présente-t-elle un intérêt en elle-même, ou bien sert-elle de prétexte à l'exposé d'un précepte moral ?
- l'un des personnages peut-il être considéré comme le porte-parole de l'auteur ?
- le fabuliste tourne-t-il en dérision les propos de tous ses personnages ?

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