La conquête de l'Algérie

Au début du 19^e siècle l'Algérie faisait partie de l'empire Ottoman. Alger servait d'ailleurs de base pour les corsaires ottomans. Le 30 avril 1827, Pierre Deval, représentant de la France en Algérie et homme d'affaire fut giflé à l'aide d'un éventail par le dey d'Alger. Le dey était le chef du gouvernement élu par les corsaires et son geste créait un incident diplomatique que le gouvernement français exploita pour envoyer une expédition punitive trois ans plus tard. En effet, le coup d'éventail n'était qu'un prétexte car les marchands français subissaient les assauts des corsaires algériens et le gouvernement voulait neutraliser cette menace une bonne fois pour toute. L'expédition punitive fut commandée par le ministre de la guerre lui-même, le comte de Bourmont. Après avoir débarqué sur la côte algérienne en juin 1830, l'armée française attaqua la ville d'Alger qui finit par tomber après une très forte résistance. 

Doc. 1. La prise d'Alger en juin 1830

La prise d'Alger ne signifiait pourtant pas que tout le territoire algérien était conquis. L'Algérie était en effet constituée de plusieurs régions pratiquement indépendantes les unes des autres mais toujours sous le contrôle des ottomans. Différentes résistances s'opposèrent aux troupes de l'armée française.

La plus connue fut celle de l'émir Abd el-Kader qui combattit les Français pendant plus de quinze ans et qui essaya de rassembler les tribus algériennes pour faire la guerre sainte contre les Européens infidèles. Le bey (= chef de clan turc) de la région de Constantine fut également très hostile à l'occupation française. La région montagneuse de Kabylie résista pendant plus de 40 ans et ne fut pacifiée qu'après la répression d'une grande révolte. Enfin, les territoires du sud ne furent conquis qu'après une colonisation lente et progressive.

Doc. 2. Portrait de L'Emir Abd El-Kader