Comment changer les comportements des entreprises ?
De plus la politique de réduction des coûts amène aussi des effets pervers. En effet, les délocalisations nécessitent le transport des marchandises dans le monde entier ce qui augmente les émissions de carbone (transport maritime et surtout aérien). L’utilisation de certaines matières premières moins coûteuses a des conséquences sur la santé et l’environnement (l’utilisation massive de l’huile de palme dans l’industrie agroalimentaire entraine la disparition de la forêt vierge en Indonésie et augmente les risques cardiovasculaires des consommateurs).
En France et dans l’Union Européenne ont été mis en place des objectifs de réduction des émissions de carbone notamment en provenance des automobiles. D’ici 2015 les voitures ne devront émettre en moyenne que 130 g de CO2 par km et 95g en 2020. Cela oblige donc les constructeurs à développer des modèles moins gourmands en énergie et cela nécessite de fortes dépenses de recherche et développement. Les consommateurs sont incités aussi à acheter des modèles moins polluants grâce au bonus-malus écologique. Le malus peut atteindre 1500 € sur les modèles les plus polluants ce qui a fait fortement chuter les marché des véhicules 4x4 et perdre de l’argent aux constructeurs qui ont du s’adapter.
Certaines entreprises préfèrent ne pas jouer le jeu et délocalisent leurs productions vers des zones où la législation est moins contraignante (l’industrie chimique vers les pays en développement).
On trouve par exemple :
• Les produits issus de l’agriculture biologique : développés sans apports de produits chimiques (pesticides…).
• Le commerce équitable : les producteurs des pays en développement doivent recevoir une juste rémunération pour leur travail.
• Les produits éthiques : qui respectent l’environnement mais aussi les conditions de travail des populations (par exemple sans recours au travail des enfants).
• La compensation carbone : les émissions de carbone liées aux transports des marchandises sont compensées dans des projets pour limiter les gaz à effet de serre (reforestation par exemple).
• La limitation des matières premières : moins d’emballages ou emballages biodégradables, réduction de la consommation en pétrole des véhicules…
• Utilisation des énergies renouvelables : certains fournisseurs d’électricité communiquent sur la fourniture d’ «énergie verte » (éoliennes, énergie solaire…).
Ces stratégies permettent aux entreprises de différencier leurs produits et gagner des parts de marché sur leurs concurrents.
Les produits bio, éthiques… sont souvent plus chers et ne touchent qu’une petite partie de la population.
Le recours aux énergies renouvelables est aussi limité, elles ne peuvent couvrir durablement les besoins de la production et des ménages et elles sont relativement plus chères à produire.
Les entreprises doivent donc faire un arbitrage entre le coût supplémentaire induit par le développement durable et les bénéfices qu’elles peuvent en retirer. Malheureusement cela conduit certaines entreprises à surtout privilégier leur communication au détriment de recherches plus bénéfiques à l’environnement. Mais le changement de mentalité est lent et un mouvement assez profond semble être à l’œuvre chez les ménages et les entreprises des pays développés.


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