Le climat, enjeu des relations internationales : les accords internationaux (Sommets de la Terre, COP...) - Maxicours

Le climat, enjeu des relations internationales : les accords internationaux (Sommets de la Terre, COP...)

Objectifs
  • Connaitre l'enjeu des relations internationales dans la prise en charge des problèmes climatiques.
  • Connaitre la gouvernance climatique mondiale et les critiques qu'elle peut subir.
Points clés
  • Les conséquences du dérèglement climatique impactent directement la planète.
  • Ces évènements ont conduit à la naissance d’une gouvernance mondiale avec les sommets de la terre et l’agenda 21.
  • Les opinions publiques sont un acteur majeur dans la lutte pour le climat.
1. Les conséquences du changement climatique sur les États de la planète

Le changement climatique provoqué par les activités humaines est devenu une réalité pour les scientifiques depuis la fin du XXe siècle. La température à la surface de la terre augmente régulièrement depuis la révolution industrielle. Ce réchauffement global appelé par les anglo-saxons, Global Warming, affecte les sociétés humaines. Il entraine un dérèglement climatique qui se traduit par la multiplication des aléas climatiques extrêmes donnant lieu à des catastrophes naturelles comme les vagues de chaleur, les pluies diluviennes, les tempêtes et ouragans ou encore les périodes de sécheresse. Il est aussi responsable de la montée du niveau des mers qui menace de nombreuses régions basses de la planète. Le phénomène est complexe, car il ne produit pas les mêmes effets sur l’ensemble de la planète. Le changement climatique est plus marqué dans les régions polaires qui connaissent une hausse brutale des températures que dans les régions de l’équateur. Il n’est pas forcément synonyme de hausse généralisée des températures sur l’ensemble de la planète.

Exemple
En Europe occidentale, il pourrait produire un refroidissement du climat : le courant marin chaud, le Gulf Stream, qui longe l’Europe occidentale et explique le climat tempéré des régions côtières de l’Atlantique (Bretagne, Norvège) pourrait se refroidir en raison de l’apport d’eaux froides issues de la fonte des calottes arctiques.

Le dérèglement climatique n’affecte pas les pays de manière égale. Ce sont souvent les pays les plus pauvres et ceux qui ont une responsabilité plus faible dans le processus qui en paient le prix le plus élevé. C’est le cas des États insulaires du Pacifique qui contribuent faiblement aux émissions de GES, mais qui en sont le plus affectés comme la Micronésie. La montée du niveau des mers risque de faire disparaitre nombre d’entre eux. Les pays africains sont également particulièrement exposés, contrairement à une idée reçue, ils ne sont pas davantage affectés par les aléas naturels, mais sont beaucoup plus vulnérables. En effet, les États ont peu de moyens pour protéger leur population de la montée du niveau des mers ou faire face aux sécheresses qui ravagent le Sahel et la Corne de l’Afrique (Somalie).

2. La naissance d’une gouvernance climatique mondiale

Depuis 1972 et la conférence des Nations Unies pour l’environnement à Stockholm, les pays de la planète se réunissent pour apporter une réponse globale à un phénomène mondial. Ce sont les sommets de la Terre qui évoquent les actions collectives à mener de la part des États pour limiter l’impact des sociétés sur l’environnement. La question du climat est devenue centrale, en 1988 l’ONU met en place le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour mesurer l’ampleur du réchauffement climatique.

En 1992, au sommet de la Terre de Rio de Janeiro, la question du climat est au centre des discussions et des inquiétudes, cette conférence marque la naissance d’une nouvelle gouvernance environnementale. Elle est accompagnée par la mise en place sous l’égide des Nations Unies de l’agenda 21 qui signe la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) qui aboutit à la réunion annuelle à partir de 1995 d’une conférence des parties (COP, Conference of The Parties). Chaque année les pays de la planète ainsi que des dirigeants d’entreprises, d’associations et d’ONG environnementales se réunissent afin de discuter des mesures à prendre à l’échelle mondiale.

Il faut attendre 1997 pour que le protocole de Kyoto fixe des engagements de la part des États pour limiter leurs rejets de GES (gaz à effet de serre) afin de contenir le changement climatique, mais celui-ci n’entre en vigueur qu’en 2005.

Les COP, dont la première s’est tenue en 1995, deviennent un moment clé de la lutte contre le changement climatique. La COP 21 qui a eu lieu à Paris en 2015 marque un temps fort de la nouvelle gouvernance climatique mondiale. Par rapport aux précédentes, elle s’ouvre davantage aux acteurs de la société civile comme les associations de protection de l’environnement et les syndicats. Il s’agit de limiter la hausse des températures à 1,5 degré d’ici à la fin du siècle. Pour cela, les États prennent des engagements individualisés selon leurs moyens et leur niveau d’émission.
Un effort supplémentaire est réclamé aux pays riches qui contribuent le plus aux changements climatiques et qui ont des moyens plus importants à consacrer à la protection de la planète. Ainsi les pays du Nord se sont engagés à débloquer une aide de 100 milliards à destination des pays du Sud pour les aider à mettre en place des mesures de lutte contre le dérèglement climatique.

3.  La gouvernance climatique sous le feu des critiques

La question du climat a fortement pénétré les opinions publiques, elle est devenue une cause mondiale qui mobilise de vastes groupes de la population et notamment les plus jeunes. En 2018 à la COP 24 en Pologne, la jeune activiste et lanceuse d’alerte Greta Thunberg âgée de 15 ans interpelle les dirigeants mondiaux sur le manque d’efficacité des mesures engagés, sur la lenteur des décisions politiques, sur le poids des lobbies industriels qui cherchent à limiter les actions pour le climat. Elle devient une véritable icône de sa génération et engage une grève de l’école pour le climat suivie par des manifestations mondiales rassemblant des centaines de milliers de personnes de l’Europe à l’Amérique du Nord. En 2019, elle participe à une conférence des Nations Unies sur l’urgence climatique et en s’appuyant sur les travaux des scientifiques, elle interpelle les chefs d’États en des termes très durs :

« Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse et tout ce dont vous pouvez parler, c’est de l’argent et du conte de fée d’une croissance économique éternelle. Comment osez-vous ? »

La question du changement climatique malgré la convergence des travaux scientifiques depuis une trentaine d’années fait pourtant débat. Un courant climato-sceptique a vu le jour et réfute l’idée d’un réchauffement climatique de la planète. Il est particulièrement présent sur le continent américain et a trouvé un porte-parole de taille, l’ancien président des États-Unis, Donald Trump mais aussi celui du Brésil, Jair Bolsonaro. Ils refusent de s’engager dans la lutte contre le changement climatique, car cela engendre un cout trop élevé pour l’économie de leur pays. En réponse aux gigantesques incendies qui ravagent la Californie, imputables à la sécheresse provoquée par le réchauffement climatique, Trump a déclaré que « cela finirait bien par se refroidir ».

En 2017 sitôt élu président des États-Unis, il décide de sortir des accords de Paris qui avaient été signés par son prédécesseur à la Maison Blanche, Barack Obama. Son successeur Joe Biden, qui prend ses fonctions en janvier 2021, s’est engagé pour sa part à mettre l’environnement au centre de son mandat et à adhérer aux accords de Paris.

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