Une défiance envers la représentativité de l'Union
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
- Connaitre les deux courants principaux en faveur de l’UE.
- Comprendre les éléments de défiance entre les citoyens et l’UE.
- Comprendre l’euroscepticisme politique.
- Il existe différents courants de pensée pro-européens qui s’opposent sur l’intégration européenne.
- Les citoyens européens marquent globalement un désintérêt voire une défiance à l’égard de l’Union sur les questions de représentativité.
- Il existe plusieurs formes de partis eurosceptiques voire europhobes.
- 3e (Géographie) : « L’Union européenne, un nouveau territoire de référence et d’appartenance »
- 1re (HGGSP) : « Les institutions européennes »
- 1re (HGGSP) : « Le fonctionnement de l’UE : démocratie représentative et démocratie déléguée »
Il existe de nombreux courants de pensée relatifs à l’intégration européenne.
Cependant, cet intérêt pour l’Europe revêt différentes formes :
- les fédéralistes : Le fédéralisme européen vise à construire une Europe fédérale. Cela aboutirait à la création d’une autorité politique européenne (par un exemple un Président) qui serait élu au terme d'un processus démocratique. La souveraineté serait exercée en commun. Il n’y aurait plus de souveraineté nationale.
- les unionistes (ou confédéralistes) : Les unionistes sont en faveur d’une simple coopération entre les États, qui garderaient leur souveraineté.
De nos jours, la vision unioniste prévaut. Cependant, ces différentes visions occasionnent des critiques adressées à l’Europe.
- Une partie des pro-européens déplorent le manque de démocratie directe au sein de l’Union.
- D’autres considèrent que l’intégration européenne dépasse ce qui est acceptable et que les États membres ont délégué trop de compétences aux instances européennes.
Les questions posées par les unionistes et les fédéralistes se retrouvent dans l’opinion publique.
Depuis 1973, les institutions européennes effectuent régulièrement des sondages auprès de l’opinion publique de chaque État membre : l’Eurobaromètre.
Cet outil permet de mesurer l’adhésion des citoyens européens à l’intégration européenne.
Les différentes enquêtes montrent que les citoyens européens ont le sentiment que leurs opinions ne sont pas prises en compte par l'Union européenne. Cette dernière est jugée éloignée de leurs préoccupations, peu transparente et technocratique.
Cette critique vise notamment la Commission européenne, composée de commissaires entourés d’experts qui fondent leurs décisions sur des expertises techniques jugées souvent peu claires pour les non initiés.
Enfin, certains critiquent le fait que seul le Parlement soit élu au suffrage universel direct. Cependant, le manque d’intérêt pour l’Union européenne se mesure également à la participation, très faible, aux scrutins européens.
Les partis eurosceptiques sont ceux qui professent une sortie de l’Union européenne et/ou de la zone euro.
Le Rassemblement national ou Debout la France sont des partis eurosceptiques français.
Une part importante de ces partis propose des arguments en lien avec le nationalisme. Ainsi, l’intégration européenne et la délégation de la souveraineté à l’Europe sont, pour eux, une attaque envers l’indépendance nationale.
D’autres courants politiques sont ouvertement eurosceptiques. C’est le cas de certains partis d’extrême-gauche qui critiquent l’orientation libérale de l’Europe ou encore la perte de souveraineté des États.
Cependant, l’euroscepticisme politique n’est plus aussi radical qu’autrefois. Aux élections européennes de 2019, les analystes ont montré que les partis qui appellaient traditionnellement à une sortie de l’Europe avaient choisi une voie réformatrice.
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, n’a pas appelé à une sortie de l’Union. En revanche, elle a adopté une position plus consensuelle en appelant à l’organisation d’un référendum sur la sortie de l’Union. Dès 2017, elle a appelé à « réformer l’Europe ».
D’autres partis, plus confidentiels, conservent une ligne dure en matière européenne. C’est le cas du parti UPR (Union populaire républicaine) de François Asselineau, qui appelle à un « Frexit » sur le modèle du Brexit britannique.
Le cas du Royaume-Uni est particulier. Le pays a organisé en 2016 un référendum sur son adhésion à l’Union européenne. Le camp des « Brexiters » a remporté les élections. Le Brexit a été acté dans la nuit du 31 janvier 2020 au 1er février 2020.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !