L'effondrement de l'URSS

Le 13 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev est élu par le Soviet Suprême à la tête de l’URSS.

Gorbatchev est un réformateur. À son arrivée au pouvoir, l’économie soviétique fait face à des difficultés importantes : pénurie chronique de biens de consommation courante, chute des prix des hydrocarbures.

Gorbatchev lance un vaste plan de modernisation et de réformes, la Perestroïka.

Parmi ces réformes, Gorbatchev met en avant la notion de « glasnost » ou « transparence ». La volonté d’ouvrir le pays à davantage de liberté fait donc partie du programme.

Cette politique est un échec. Les réformes menant à une démocratisation de l’URSS sont trop rapides car les différents rouages de la société fonctionnent encore selon les anciens codes.
Malgré une volonté d’ouvrir à davantage de liberté, le Parti et le KGB conservent leur pouvoir sur la société. De plus, les réformes de Gorbatchev n'officialisent pas la liberté économique.

Au fur et à mesure de la constitution des deux Blocs, le territoire allemand avait été divisé entre République Fédérale Allemande (RFA, à l’ouest) et République Démocratique Allemande (RDA, à l’est). De même, les pays satellites de l’URSS étaient séparés de l’Europe occidentale, idéologiquement et politiquement, par un « rideau de fer » selon l’expression consacrée par Winston Churchill en 1946.
La ville de Berlin avait été partagée entre les vainqueurs mais constituait une enclave en territoire soviétique. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, la RDA avait construit un mur pour mettre fin à l’exode des Est-allemands vers l’Allemagne de l’Ouest.
En 1989, le « rideau de fer » s’effrite :

• La Hongrie ouvre sa frontière avec l'Autriche, un état hors de la sphère d’influence soviétique, au mois de mai.
• En juin, la Pologne organise des élections qui placent au pouvoir le syndicat anticommuniste Solidarnosc de Lech Walesa.
• La contestation monte en Allemagne de l’Est, des milliers d’Allemands fuient en passant par la Hongrie. Le 9 novembre, le mur de Berlin s’effondre, laissant la voie à la réunification des deux Allemagnes en 1990.
• La contagion se poursuit avec la « Révolution de velours » en Tchécoslovaquie, nommée ainsi car la transition vers la démocratie s’est faite sans violence.
• En Roumanie, le dirigeant communiste Nicolae Ceausescu est exécuté le 25 décembre 1989.

L’année 1990 voit l’implosion de l’URSS.
En mars 1990, la Lituanie proclame son indépendance, suivies jusqu’en 1991 par treize autres républiques socialistes soviétiques.
L’Union des Républiques socialistes n’a plus lieu d’être. Des tensions internes à la Russie se font jour. En juin 1990, les députés russes adoptent une « Déclaration sur la souveraineté étatique de la république de Russie ». Cela revient à déclarer l’autonomie du pays, et donc sa sortie de l’URSS. Cet événement, qui n’a pas de conséquence immédiate, se fait sous l’impulsion du grand rival de Gorbatchev, Boris Eltsine.
Moscou tente de sauvegarder ce qui peut l’être. En janvier 1991, Gorbatchev envoie des troupes en Lituanie mais la population résiste. On compte 14 morts parmi les civils.

Rapidement, la réalité du pouvoir est entre les mains de Boris Eltsine qui est élu président de la Fédération de Russie (entité principale de l’URSS). Gorbatchev quitte définitivement le pouvoir le 25 décembre 1991. Boris Eltsine reste à la tête de la Russie jusqu’en 1999, date à laquelle il est remplacé par Vladimir Poutine (actuel président russe).