Superpuissance ou hyperpuissance : le cas des États-Unis

Aujourd’hui, seuls les États-Unis disposent de la totalité des leviers de la puissance. En 1999, Hubert Védrine, homme politique français, a proposé le terme d’ « hyperpuissance » pour les qualifier.

Cependant, le terme d’hyperpuissance pour qualifier les États-Unis est de plus en plus contesté. L’émergence d’autres puissances relativisent la domination américaine dans plusieurs secteurs (alimentaire, nouvelles technologies, etc.).
Pour certains, les États-Unis doivent donc être qualifiés de superpuissance, au même titre que d’autres puissances.

Traditionnellement, on comprend la notion de « hard power » comme le fait qu’un État peut imposer sa volonté par sa force de frappe militaire. Aujourd’hui, les États-Unis sont les seuls à posséder une capacité de projection internationale, sur tous les territoires du globe. Elle s’appuie sur des relais (bases militaires) terrestres et maritimes.

Elle est établie en fonction de ces différents critères :

• son avancée technologique ;
• sa démographie, qui déterminera en partie le nombre de ses soldats ;
• son niveau de développement, qui déterminera le budget alloué à la Défense ;
• ses choix politiques.

Le budget militaire américain est de 649 milliards de dollars en 2018. Cela représente environ 40 % des dépenses militaires mondiales.

Le géopolitologue américain Joseph Nye le définit comme « l'habileté à séduire et à attirer » (1990). Le soft power américain est particulièrement fort :

• mode de vie (« American way of life ») diffusé par le cinéma, les séries, etc. ;
• mode vestimentaire ;
• culture cinématographique (Hollywood, etc.) ;

• nouvelles technologies (Microsoft, Apple, etc.) ;

• alimentation (firmes comme McDonald’s, Coca Cola Company, etc.).