La guerre de Corée - Maxicours
Objectif
  • Comprendre les origines du conflit coréen et sa pleine intégration dans les conflits liés à la Guerre froide.
Points clés
  • La Corée est libérée du Japon en 1945 mais elle reste occupée par des troupes soviétiques et américaines.
  • Le territoire devient un enjeu dans la Guerre froide entre les deux puissances.
  • Le conflit entraine une fixation du front sur le 38e parallèle, qui devient la frontière entre les deux États lors de l’armistice de 1953.
1. Les origines du conflit
a. L'héritage de la Seconde Guerre mondiale

La Corée est l'une des toutes premières conquêtes coloniales du Japon qui s'en est emparé dès 1910.
En 1945, au moment de l'effondrement du Japon, le pays avait été occupé d'une part par les Soviétiques au Nord, d'autre part par les Américains et les Britanniques au Sud.
La séparation entre les deux zones d'occupation est délimitée par le 38e parallèle. Comme en Allemagne, la question de l'avenir politique de la Corée (ancienne colonie japonaise) finit par se poser aux Alliés. À la différence que la Corée ne pouvait être considérée comme un pays vaincu.

b. La Corée, un enjeu pour les États-Unis et l'Union soviétique

Comme sur le sort de l'Allemagne, les divergences entre les États-Unis et l’Union soviétique sont vives, voire inconciliables :

  • au début de l’année 1948, les États-Unis annoncent leur intention de cesser leur occupation militaire à brève échéance. À l’inverse, l'Union soviétique favorise dans sa zone d'occupation l'installation d'un gouvernement d'inspiration socialiste ;
  • en réponse, les Américains mettent en place un gouvernement dans leur propre zone d'occupation, dirigé par Syngman Rhee, connu pour son anticommunisme viscéral. Il devient président de la république de Corée du Sud de 1948 à 1960.

En 1949, les troupes américaines quittent la Corée du Sud tandis qu'au Nord, les troupes soviétiques font de même. La même année voit le triomphe de la révolution communiste en Chine.

Remarque
Le 1er octobre 1949, à Pékin, Mao Zedong proclame l'avènement de la république populaire de Chine après avoir battu Tchang-Kai-Tchek.

Le secrétaire d'État américain, Dean Acheson, au début de l'année 1950, déclare que la Corée ne fait pas partie du périmètre défensif des États-Unis. Il ouvre ainsi la voie aux tentations communistes sur la Corée du Sud.

2. Le déroulement du conflit
a. L'offensive nord-coréenne et la réaction américaine

Le conflit débute le 25 juin 1950 avec une offensive surprise nord-coréenne.
Le 28 juin, trois jours après le début de l'offensive nord-coréenne, Séoul, la capitale de la Corée du Sud, tombe aux mains des forces communistes nord-coréennes. En quelques jours, les forces sud-coréennes sont mises en déroute et le sort du pays semble incertain.

Les États-Unis réagissent d'abord sur le plan diplomatique en saisissant l'ONU. Profitant du boycott soviétique des instances onusiennes après qu’elles aient refusé de tenir pour légitime le régime communiste chinois, les États-Unis obtiennent de l'ONU le mandat de s'opposer militairement au nom de l'organisation à l'agression nord-coréenne.
Les États-Unis prennent donc la tête d'une coalition internationale. Elle est composée essentiellement de troupes américaines et de quelques contingents de leurs proches alliés – notamment britanniques, français, canadiens ou australiens – qui forment un corps expéditionnaire commandé par le général américain MacArthur.

b. La contre-offensive onusienne et le règlement du conflit

En septembre 1950, les troupes nord-coréennes atteignent le maximum de leur avancée en territoire sud-coréen. Au même moment, le corps expéditionnaire allié débarque à Inchon, à proximité de Séoul. Aidé par la supériorité aérienne américaine, ce corps expéditionnaire ne met que quelques semaines pour balayer les forces nord-coréennes et envahir le territoire nord-coréen.

Ainsi, fin novembre 1950, la quasi totalité du territoire nord-coréen est conquis par les Américains et leurs alliés, outrepassant le mandat qui leur avait été confié par l'ONU. C'est alors que le conflit change une nouvelle fois de nature avec l'intervention chinoise.

La Chine, devenue communiste, ne pouvait rester insensible à la menace d'effondrement du régime nord-coréen et l'avancée des alliés menaçait désormais directement les frontières chinoises.
L'hiver 1950-1951 voit l'afflux massif de « volontaires » chinois qui accourent aider l'armée nord-coréenne. Elle reçoit également un appoint matériel de l'armée chinoise, notamment sur le plan aérien.

Remarque
Les Chinois disposent des premiers chasseurs à réaction MIG, de fabrication soviétique, qu'ils mettent à disposition de l'armée nord-coréenne.

En janvier 1951, les troupes onusiennes ont reculé et la moitié du territoire sud-coréen est à nouveau sous contrôle communiste. La guerre devient alors un conflit de position.

Un conflit de positions : désigne un conflit qui s'installe sur un lieu et qui dure. Il s'oppose à la guerre de mouvement.
3. La conclusion du conflit

Le front se stabilise aux environs du 38e parallèle.
En juin 1951, des négociations s'ouvrent car le conflit est bloqué. Ces discussions aboutissent deux années plus tard à un armistice signé à Panmunjom, fixant le statu quo entre les deux pays, le long du 38e parallèle.
Le conflit de trois ans, qui a causé plus d'un million de morts, aboutit finalement à un retour à la situation initiale. Depuis lors, la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud est une des plus fermée et surveillée au monde.

L’armistice de 1953 a mis en place la Zone coréenne démilitarisée (DMZ pour « demilitarized zone »). Cette étroite bande de terre sert de zone tampon entre les deux territoires. Elle mesure 248 km de long pour environ 4 km de large, sur le 38e parallèle.

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