Espace Schengen et contrôle aux frontières
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
- Comprendre la politique intérieure et extérieure de l’Union européenne depuis la signature de l’accord de Schengen.
- L’accord de Schengen a été signé en 1985 et instaure la libre-circulation des personnes au sein de son espace.
- Parallèlement, les frontières extérieures sont renforcées, notamment depuis les différentes crises migratoires des années 2000-2010.
- 1re (HG G SP) : « Les frontières nationales dans l’UE »
En 2020, l’espace Schengen regroupe :
- 22 des 28 États membres de l’Union
européenne ;
La Bulgarie, la Roumanie, Chypre et la Croatie n’y participent pas encore.
L’Irlande et la Grande-Bretagne, quant à elles, bénéficient d’un statut particulier et ne participent qu’à une partie des dispositions Schengen (par exemple, le Royaume-Uni participe à la coopération policière et judiciaire en matière pénale). - quatre États associés, non-membres de l’UE : Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein ;
- de facto, trois micro-États européens : Saint-Marin, Monaco et le Vatican.
Le traité de l’Union européenne (TUE) défend le droit à la libre circulation sur l’espace européen.
Le traité sur l'Union européenne (TUE) ou traité de Maastricht est l’acte constitutif de l’Union européenne. Il a été signé en 1992 par les douze membres de l’UE à cette époque.
Une fois entré sur le territoire de l’un des pays membres, tout individu peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôles.
Les vols aériens entre villes de l’espace Schengen sont considérés comme des vols intérieurs.
Un État membre de Schengen peut exceptionnellement rétablir les contrôles à ses frontières dans des cas limités :
- atteinte à l’ordre public ;
- atteinte à la sécurité nationale.
Selon l’accord, ce rétablissement des contrôles ne peut être mis en place que pour 6 mois et après consultation des autres États du groupe Schengen.
En 2013, ce délai a été étendu à 24 mois en cas de « manquement grave d’un État membre à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures ».
Il y a eu un rétablissement temporaire de contrôles aux frontières nationales pour :
- la Pologne lors de l’Euro 2012 ;
- l’Autriche et le Danemark face à la crise migratoire en 2015 ;
- la France après les attentats de novembre 2015.
Parallèlement à la mise en place de la libre circulation au sein de l’espace Schengen, les contrôles aux frontières extérieures sont renforcés :
- création de Frontex en 2004, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, composée d’environ 1 500 gardes-côtes ;
- développement de la coopération judiciaire et policière avec la création du Système d’Information Schengen (SIS) depuis 1995. Il s’agit d’une base de données informatique commune recensant les personnes recherchées, disparues, etc. ;
- mise en place de règles communes en matière de visas (les ressortissants d'une cinquantaine d'États sont exemptés de visas).
Les accords de Schengen ont réfléchi dès 1985 à la mise en place d’une politique commune en matière d’accueil des réfugiés et d’octroi du droit d’asile.
En 1990, la convention de Dublin énonce
la règle du « guichet
unique », visant à éviter
qu’un demandeur d’asile puisse
déposer un dossier dans plusieurs pays de
l’UE.
En 2013, le règlement de Dublin III
instaure un nouveau principe : les
réfugiés doivent déposer leur
demande d’asile dans le premier pays
d’Europe où ils ont mis le pied. La
plupart des pays d’exil se situant en Afrique ou
en Asie centrale, ce système fait peser la
grande majorité de la pression migratoire sur
les pays du Sud de l’UE.
Lors de la crise migratoire de 2015, l’administration grecque, débordée par l’afflux de réfugiés syriens, s’est trouvée incapable de gérer la situation. Dans ce contexte de crise, l’Allemagne a décidé d’accueillir des réfugiés en reconnaissant le caractère caduc de Dublin III. Depuis, la révision du règlement est à l’ordre du jour mais la situation n’a pas été réglée.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !