Le développement de la radio

La radio sort peu à peu de ces utilisations ciblées pour conquérir le grand public.
À la fin des années 1910, plusieurs émissions de radio sont diffusées et rencontrent un public certain.

En France, le premier concert est diffusé par Radio Tour Eiffel. Cette antenne propose également des informations comme le cours de la Bourse, la météo ou encore des conférences en direct de l’université de la Sorbonne.
Au Royaume-Uni, la BBC (British Broadcasting Corporation) est créée en 1922.

Peu à peu, la radio sert à diffuser des réclames (publicités). De plus, captant un large public, elle devient un moyen pour les hommes politiques de s’adresser à leur électorat.
En 1925, l’américain Herbert Hoover utilise pour la première fois la radio pour une campagne électorale.

Durant les années 1920, la radio va devenir un média de masse. En France, entre la fin de la Première Guerre mondiale et la fin des années 1930, le nombre de postes de radio passe de 40 000 à plus de 5 millions.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la radio est un moyen de communication incontournable :

• support de propagande (la Großdeutscher Rundfunk, radio de propagande du Reich créée dès 1933) ;
• vecteur d’informations codées (Radio Londres) ;
• support de discours comme le célèbre appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle depuis Londres.

En France, l’ordonnance du 23 mars 1945 établit le monopole d’État sur les stations de radio.
La RTF (Radiodiffusion télévision française) est créée en 1949, sous contrôle direct de l’État. Elle devient l’ORTF (Office de Radiodiffusion télévision française) en 1964 et obtient davantage de liberté bien que toujours fortement soumise à l’exécutif.
En 1974, l’ORTF disparait et l’entreprise publique Radio France est créée. Le monopole d’État est toujours en place mais d’autres radios émettent depuis l’étranger.

Sur le sol français, on rencontre également des radios pirates (interdites d’émission) comme Radio Active à Lyon. Radio France tente d’enrayer le phénomène en lançant de nouvelles radios ciblant prioritairement les jeunes. Cependant, c’est un échec et les radios pirates et périphériques continuent d’attirer un public de plus en plus nombreux.
En 1981, sous la présidence de François Mitterrand, les radios dites « libres » ne sont plus illégales. L’offre radiophonique se diversifie : les radios périphériques peuvent émettre depuis la France et de nombreuses autres radios sont créées.