Les guerres du Golfe
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- Situer les événements des guerres du Golfe et connaitre les différents protagonistes.
- Savoir faire le récit historique des guerres du Golfe.
- L’effondrement du bloc de l’Est redéfinit les relations internationales au profit des États-Unis qui se retrouvent être la seule superpuissance.
- Leur politique extérieure peut être étudiée au travers des deux guerres du Golfe durant lesquelles les Américains interviennent militairement contre l’Irak.
- La politique extérieure américaine varie : multilatéralisme respecté durant la première guerre du Golfe, unilatéralisme durant la seconde guerre du Golfe.
- 1re (HG G SP) : « La Doctrine Monroe »
La dislocation du bloc communiste marque le triomphe du bloc de l’Ouest et des États-Unis en particulier. Ce pays est désormais le seul à remplir les quatre critères qui fondent ce que Hubert Védrine nomme l'« hyperpuissance ». Ils disposent de la force économique, militaire, politique et culturelle qui leur permet d'exercer une influence décisive sur les affaires internationales.
La conjoncture nouvelle et la position
hégémonique du pays sont l'occasion pour
lui d'imposer un nouvel ordre mondial fondé sur
les valeurs de la démocratie libérale et du
capitalisme. La volonté est d'établir une
« Pax Americana », une paix
guidée par les États-Unis, qui doit
garantir une stabilité du monde. Parmi les atouts
dont dispose le pays, la supériorité
militaire constitue un outil indispensable pour assurer
ce rôle de « gendarme du
monde ».
Dans ce domaine, la capacité de projection
aérienne et marine des forces américaines
est impressionnante.
Le pays dispose de flottes sur tous les océans
et toutes les mers du monde.
La capacité d'intervention est appuyée par
un système de communication ultramoderne avec ses
satellites espions et ses écoutes
téléphoniques tandis que l'arsenal
nucléaire assure une réelle dissuasion.
La première guerre du Golfe fait suite à la guerre Iran-Irak qui se déroule de 1980 à 1988. L’Irak sunnite de Saddam Hussein et l’Iran chiite de l’Ayatollah Khomeini se livrent une guerre longue et couteuse. L’Irak se finance auprès des états du Golfe (Koweit, Arabie Saoudite).
Depuis 1979, l'Iran est une théocratie chiite.
En 1988, l’Irak est dans une situation
financière intenable et demande
l’annulation de sa dette à ses
alliés. Devant leur refus, Saddam Hussein
envahit le Koweït le 2 août 1990.
Le Moyen-Orient est une zone stratégique majeure
pour les pays occidentaux. Cet espace est le premier
producteur et exportateur du pétrole mondial et
ses membres sont des acteurs majeurs de l’OPEP.
L’invasion du Koweït est donc perçue comme une menace par les Occidentaux mais aussi par l’Arabie Saoudite, alors premier producteur mondial.
Le 29 novembre 1990, le Conseil de
Sécurité de l'ONU vote une
résolution qui fixe un ultimatum à
Saddam Hussein : évacuer le Koweït
avant le 15 janvier 1991.
Le 16 janvier 1991, Saddam Hussein n’ayant
pas cédé, une coalition de 34 pays,
dirigée par les États-Unis, attaque
l’Irak. C’est l’opération
« Tempête du
désert ».
Les États-Unis interviennent donc sous
couvert de l'ONU : le Conseil de
sécurité vote à l'unanimité
une résolution du conflit créant une
force multinationale d'intervention. Cette
première guerre contre l'Irak de Saddam Hussein
rallie une large coalition même si les troupes
sont principalement américaines. C'est le
triomphe d'une vision multilatérale des
relations internationales, le multilatéralisme.
La gestion multilatérale des relations
internationales trouve cependant ses limites.
L'élection du républicain G. W. Bush en
janvier 2001 se construit sur un programme marqué
par l'unilatéralisme
(« l'Amérique d'abord ») qui
résume une conception où les
États-Unis privilégient leurs
intérêts, estimant devoir
contrôler toutes les actions qui concernent leur
sécurité nationale.
Cette conception s'amplifie à partir de 2001,
notamment après les attentats dont est victime le
pays.
Le 11 septembre 2001, les États-Unis sont touchés par 4 attentats quasi-simultanés qui occasionnent la mort de 2 977 personnes. Les terroristes appartiennent au réseau djihadiste islamiste Al-Qaïda, dont les protagonistes sont originaires d’Afghanistan. Ces attentats vont justifier l'interventionnisme et l'unilatéralisme de l'Amérique. L'illustration de ce choix politique est la deuxième guerre menée contre l'Irak en 2003. L'intervention américaine est décidée alors que la France émet son veto dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'avis d'autres alliés importants comme l'Allemagne est également écarté. Le motif du déclenchement de l'intervention est dénoncé : les Américains veulent prévenir la possible utilisation d'armes de destruction massive, or cette présence est fictive.
L’absence d’armes de destruction massive est reconnue a posteriori par Colin Powell, ancien secrétaire d’état des États-Unis, en 2013.
Saddam Hussein est capturé, jugé et exécuté le 30 décembre 2006. L'ONU et l’idée d’une politique internationale multilatérale se retrouvent marginalisées durant cette période. En effet, les États-Unis, soutenus par une coalition, ont fait le choix d’intervenir militairement sans accord des institutions internationales.
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