La « nouvelle route de la Soie »
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- Connaitre les éléments principaux du projet chinois de « nouvelle route de la Soie ».
- Les nouvelles routes de la Soie sont un projet titanesque du gouvernement chinois ayant pour objectif de renforcer la connectivité de la Chine.
- Le projet consiste en une multiplication des liaisons de transports depuis la Chine.
- Le projet est contesté par les Occidentaux.
1re (HG G SP) : « Les nouvelles voies maritimes »
Le projet, lancé en 2013 par le président
Xi Jinping, vise à établir un ensemble de
liaisons maritimes et de voies ferroviaires reliant la
Chine à l’Europe.
En mandarin, le projet porte le nom de « la
Ceinture et la Route ». Il porte
également le nom d’OBOR en anglais :
« One Belt, One Road » soit
« une ceinture, une route ».
L’objectif du pouvoir chinois est multiple :
- améliorer la connectivité ferroviaire et maritime de l’espace chinois afin de mieux l’intégrer à la mondialisation ;
- renforcer la position de la Chine sur le plan mondial ;
- améliorer les capacités de réponse de la Chine sur le plan militaire, au cas où des tensions se matérialiseraient sur ses côtes.
Le projet est jugé pharaonique par de nombreux observateurs :
- un cout estimé à plus de 1 000 milliards de dollars ;
- un projet qui engloberait à son terme 68 pays et 4,4 milliards d’habitants.
Le terme de « route de la Soie » fait référence au nom du réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe à l’époque médiévale.
Le pouvoir chinois sait que le pays est fortement dépendant des autres économies.
Plus de 40 % du pétrole et du gaz naturel chinois proviennent de la péninsule arabique.
Or, ces routes maritimes sont dangereuses :
- risques élevés de piraterie dans le détroit de Malacca ainsi que dans le détroit d’Ormuz ;
- zones qui cristallisent les tensions locales et internationales.
Avec les nouvelles routes de la Soie, la Chine souhaite sécuriser ses approvisionnements en les diversifiant.
Le pays importe de plus en plus d’hydrocarbures russes.
Quand le président chinois annonce le projet en
2013, il reste relativement flou dans ses objectifs
finaux.
Cependant, Pékin annonce une ligne ferroviaire
reliant Londres à l’est de la Chine et une
route maritime connectant l’Asie du Sud-Est
à l’Afrique du Nord.
En 2017, le premier train direct de marchandises, qui relie Londres à la Chine, a effectué son premier voyage. Traversant la France, la Belgique, l'Allemagne, la Pologne, la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan, il a réalisé un voyage de 12 000 km.
Les nouvelles routes de la Soie comprennent également des liaisons maritimes. Pour permettre la réalisation du projet, Pékin a lancé de nombreux chantiers pour créer ou agrandir des ports. À Bakou, en Azerbaïdjan, la Chine construit un nouveau terminal pour les ferries, les pétroliers et les cargos qui servira de plate-forme multimodale.
Ces nouveaux modes de transport doivent permettre de gagner en temps et en cout.
En 2012, il faut au minimum un mois pour acheminer des marchandises depuis Shanghai jusqu’à Rotterdam par la voie maritime. Le trajet prend moins de trois semaines en train et environ quinze jours en camion. Avec les nouvelles routes de la Soie, la Chine estime pouvoir diviser par deux le temps de transport par la route et le train.
Les Occidentaux sont inquiets du projet de Pékin.
Ils dénoncent les visées
géopolitiques du gouvernement chinois,
soupçonné de vouloir imposer son influence
en Asie, en Afrique et en Europe de l’Est. Le
risque d’hégémonie sur les
matières premières est pointé
du doigt.
De plus, les Occidentaux accusent la Chine de rendre
dépendants de nombreux pays en
développement en leur octroyant des prêts
très élevés.
Le Sri Lanka ayant été incapable de rembourser son prêt a dû céder à la Chine le contrôle d’un de ses ports stratégiques pour 99 ans.
Cependant, plusieurs pays de l'UE (Portugal, Grèce, Hongrie, Pologne, Italie) ont déjà conclu des protocoles d'accord pour rejoindre les « routes de la Soie ». La Chine semble montrer un intérêt pour les ports stratégiques italiens de Trieste et Gênes. La Chine a déjà investi dans 13 ports européens, dont celui du Pirée (Grèce), de Bilbao et de Valence (Espagne).
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