Puissances internationales, puissances régionales et marges

Il n’y a pas de liste précise des superpuissances au début du XXI^e siècle. Cependant, des pays comme la Chine, l'Inde, le Japon ou la Russie sont régulièrement cités.
Notons qu’aucun pays d’Europe occidentale n’est une superpuissance en soi. En revanche, l'Union européenne peut être analysée comme une superpuissance émergente, avec les limites que cela implique. En effet, l’UE n’a pas de politique étrangère commune.

En tant que superpuissance, la Chine dispose d’une multitude de facteurs de puissance :

• première puissance commerciale au monde depuis 2014 ;
• un PIB de 14 217 milliards de dollars, soit le second PIB le plus élevé au monde en 2018 d’après le FMI ;
• pays le plus peuplé au monde avec 1,3 milliards d’habitants ;
• membre fondateur des BRICS, le regroupement des pays émergents aux côtés du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de l’Afrique du Sud ;
• membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU aux côtés des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie ;
• des métropoles mondiales comme Shanghai (70 millions d’habitants, 480 milliards de dollars de PIB selon le maire de la ville) ;
• 8 des 10 premiers ports à porte-conteneurs au monde sont chinois ;
• le mandarin est la langue ayant le plus grand nombre de locuteurs dans le monde.

Cependant, si la Chine est incontestablement une puissance à l’échelle internationale, elle n’est pas une puissance complète. Sur le plan économique, il s’agit d’un État émergent, ce qui signifie que malgré une croissance économique forte, une partie notable de sa population n’a pas accès à un développement humain satisfaisant. De plus, la Chine souffre d’un fort déficit d’image à l’étranger (avec le non-respect des libertés fondamentales notamment).