Une croissance économique spectaculaire
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1. La croissance de la production
a. Une évolution considérable du PIB
La croissance économique des pays industrialisés,
malmenée depuis la crise des années 1930,
repart vigoureusement à la hausse au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale. La croissance annuelle moyenne des PIB
des pays industrialisés s'établit à
4,5 % sur l'ensemble de la période 1945-1975.
C'est-à-dire qu'elle se produit à un rythme
très largement supérieur à celui de la
révolution industrielle qui avait vu le PIB des
principales puissances industrielles croître à un
rythme d'environ 2,5 % en moyenne annuelle.
b. Des différences selon les pays
Si l'ensemble des pays industrialisés connaît cette
évolution considérable du PIB, il existe
malgré tout d'importantes disparités entre les
pays. Ainsi, si on considère la
période 1950-1970, les taux annuels moyens de
croissance s'établissent à plus de 10 % pour
le Japon, 6,3 % pour la République
fédérale d'Allemagne, 5,5 % pour l'Italie,
5,1 % pour la France. Les Etats-Unis, avec 3,7 %, et le
Royaume-Uni (2,7 %), sont en retrait sur les autres pays
industrialisés et enregistrent même une croissance
annuelle moyenne inférieure au rythme moyen de croissance
des pays industrialisés. Par ailleurs, les pays non
industrialisés à la veille de la Seconde Guerre
mondiale connaissent un rythme de croissance bien
inférieur à celui des pays
industrialisés.
L'écart entre le bloc des pays industrialisés et les autres s'accroît. Ainsi, l'Argentine et la France qui, en 1945, étaient à un niveau de richesse identique (notamment en raison de la faiblesse française à l'issue du second conflit mondial) s'écartent l'une de l'autre.
L'écart entre le bloc des pays industrialisés et les autres s'accroît. Ainsi, l'Argentine et la France qui, en 1945, étaient à un niveau de richesse identique (notamment en raison de la faiblesse française à l'issue du second conflit mondial) s'écartent l'une de l'autre.
2. La montée du niveau de vie moyen
a. Des besoins primaires désormais largement satisfaits
Derrière la croissance de la production se dissimulent
d'autres indicateurs du développement. C'est le cas
notamment de la montée du niveau de vie. Plus que par
l'appréciation du revenu moyen, cette montée des
niveaux de vie peut être mesurée à travers la
baisse du pourcentage consacré aux dépenses de
nourriture dans le budget familial moyen. Ainsi, dans les
années 1960, les dépenses alimentaires ne
pèsent plus que 30 % en Europe occidentale et
même 25 % aux Etats-Unis, alors qu'elles
représentaient une part beaucoup plus importante, souvent
supérieure à 50 % au début du
siècle et même, parfois, avant-guerre. Les habitants
des pays industrialisés ont donc pu consacrer une part
sans cesse croissante de leurs revenus à satisfaire
d'autres besoins, non physiologiques.
b. De nouveaux besoins
La croissance et surtout la montée de leur niveau de vie
ont permis aux ménages d'acquérir des biens
d'équipement et des biens de consommation durables.
L'automobile en est un bon exemple, avec un décuplement du
nombre de véhicules particuliers en circulation dans
l'intervalle des trois décennies, entre 1939
et 1978. Quatre produits vont ainsi symboliser ces
années de croissance : l'automobile, mais aussi le
réfrigérateur, la télévision et le
lave-linge.
Ces nouveaux besoins sont aussi des besoins en services. Ce sont les loisirs notamment mais aussi et surtout les besoins en matière d'éducation. Dans l'ensemble des pays industrialisés, le nombre d'étudiants a été multiplié par 10 en 30 ans. Il faut préciser que cette hausse ne correspond pas seulement à un besoin des individus mais aussi à une nécessité sociale : celui d'une main-d'oeuvre plus qualifiée qui puisse faire face aux mutations de la société, une main-d'oeuvre aussi plus sensible à ses conditions de vie.
C'est donc aussi le résultat du choix des élites politiques conscientes de la nécessité de former plus de jeunes pour qu'ils soient plus productifs et qu'ils s'adaptent vite aux nouvelles technologies.
Ces nouveaux besoins sont aussi des besoins en services. Ce sont les loisirs notamment mais aussi et surtout les besoins en matière d'éducation. Dans l'ensemble des pays industrialisés, le nombre d'étudiants a été multiplié par 10 en 30 ans. Il faut préciser que cette hausse ne correspond pas seulement à un besoin des individus mais aussi à une nécessité sociale : celui d'une main-d'oeuvre plus qualifiée qui puisse faire face aux mutations de la société, une main-d'oeuvre aussi plus sensible à ses conditions de vie.
C'est donc aussi le résultat du choix des élites politiques conscientes de la nécessité de former plus de jeunes pour qu'ils soient plus productifs et qu'ils s'adaptent vite aux nouvelles technologies.
L'essentiel
De 1945 à 1975, globalement, on assiste à ce que l'économiste français Jean Fourastié a appelé les Trente Glorieuses. Pendant trois décennies, le monde occidental vit une croissance économique à la fois spectaculaire et ininterrompue. Cette croissance se traduit par une élévation du niveau de vie moyen des pays industrialisés.
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