Renaissance et humanisme en Europe
Objectifs
Découvrir les origines et les caractéristiques
de la Renaissance et de l’humanisme en Europe.
Les 15e et 16e siècles
représentent une transition entre le Moyen âge et
les Temps modernes. Cette période, appelée
Renaissance, est
caractérisée par des changements
politiques, économiques, sociaux et culturels.
À cette époque apparaît également le courant humaniste : une pensée qui donne une place centrale à l’être humain. Il se caractérise par un retour aux arts de l’Antiquité grecque et romaine, par la modification des modèles de vie, d’écriture et de pensée.
À cette époque apparaît également le courant humaniste : une pensée qui donne une place centrale à l’être humain. Il se caractérise par un retour aux arts de l’Antiquité grecque et romaine, par la modification des modèles de vie, d’écriture et de pensée.
1. Origines de la Renaissance
a. La chute de Constantinople
L'entrée de Mehmet II dans Constantinople
provoque sa chute et l'émigration des
savants et intellectuels vers l'Europe, notamment
l'Italie. Cette dernière profite de cet apport
conséquent de connaissances et d'ouvrages anciens.
b. L'Europe des états
Avec l’apparition de la bourgeoisie bancaire
et marchande, qui remplace la féodalité,
l’Europe des États se crée et donne
naissance au sentiment national. L'Angleterre,
l’Espagne et la France s’organisent en
états puissants autour d’un pouvoir
central fort.
En France, l’administration est réorganisée et centralisée grâce à l’unification des codes de lois locaux, jusque-là rédigés en latin, en un seul code rédigé en français, reconnu par tout le royaume : l’édit de Villers-Cotterêts. La langue française s’impose. Ce nouveau sentiment pèse dans les querelles religieuses : le pouvoir de l’Église, prédominant au Moyen âge, est contesté par des pouvoirs politiques forts. Et pendant une partie du 16e siècle, l’Europe, et la France en particulier, est déchirée par des guerres continuelles, notamment des guerres de religions.
En France, l’administration est réorganisée et centralisée grâce à l’unification des codes de lois locaux, jusque-là rédigés en latin, en un seul code rédigé en français, reconnu par tout le royaume : l’édit de Villers-Cotterêts. La langue française s’impose. Ce nouveau sentiment pèse dans les querelles religieuses : le pouvoir de l’Église, prédominant au Moyen âge, est contesté par des pouvoirs politiques forts. Et pendant une partie du 16e siècle, l’Europe, et la France en particulier, est déchirée par des guerres continuelles, notamment des guerres de religions.
c. L'essor économique
Au 15e siècle, l’Europe est en
pleine expansion économique. Les villes
italiennes profitent en premier des transformations de
l'Occident en raison de leur situation
géographique. Grâce à
l’avancée économique et bancaire de
l’Italie, celle-ci connaît une
véritable explosion artistique. Elle est
suivie de peu par les Flandres, la France,
l’Allemagne, l’Angleterre pour qui la
conquête du Nouveau Monde et des grands
empires coloniaux marquent le début d’une
prospérité et d’une puissance
colossale.
Les transformations dans les domaines scientifiques et techniques sont considérables et annoncent un nouveau type d’organisation économique. Des avancées capitales sont faites en chirurgie, cartographie, astronomie, en 1543, Copernic affirme que la Terre tourne autour du soleil.
Les transformations dans les domaines scientifiques et techniques sont considérables et annoncent un nouveau type d’organisation économique. Des avancées capitales sont faites en chirurgie, cartographie, astronomie, en 1543, Copernic affirme que la Terre tourne autour du soleil.
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Doc. 1. Carte du ciel représentant le système de Nicolas Copernic avec le Soleil au centre du système solaire |
d. Amélioration des conditions de vie
Les échanges commerciaux permettent une
relative prospérité, les campagnes
retrouvent la paix, les récoltes sont
meilleures, les épidémies
régressent. La population urbaine
s’accroit, ce qui provoque un changement dans les
mentalités et les arts. Les citadins du
16e siècle ont besoin de savoir lire,
écrire, compter, mais aussi de s’informer
sur ce qui se fait ailleurs. Ils cherchent à
s’ouvrir sur un monde commercial et culturel
plus vaste. Les villes créent donc des
collèges dans lesquels les professeurs sont
des laïcs et prennent en charge l’instruction.
Ils ont une culture ouverte, parlent le latin mais
aussi le grec, l’arabe, l’hébreu. Ces
collèges vont être les principaux vecteurs
de l'esprit nouveau. Cela crée des
tensions avec l’Église jusque-là
seule en charge de l’instruction.
2. Une révolution culturelle : naissance de
l'humanisme
a. La diffusion du livre
La révolution culturelle bouleverse le contexte
culturel de la fin du Moyen âge. Après
cette invention capitale, en 1448, à Mayence de
l’imprimerie par Gutenberg, le
16e siècle voit l’invention des
caractères d’imprimerie et celle du livre
format de poche, l’in-octavo. Dès
lors, le livre se répand très vite,
entraînant le changement de statut de
l’écrivain et de l’œuvre
littéraire. L’œuvre est davantage
considérée, les textes ne sont plus
anonymes, on reconnaît la propriété
intellectuelle. Partout en Europe, les souverains
réunissent auprès d’eux des artistes,
tant par goût personnel que par souci de prestige
et, pour attirer lettrés et artistes, deviennent
leurs mécènes. L’artiste a sa place
à la Cour, il perd de son indépendance, en
répondant à des commandes.
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Doc. 2. Gutenberg, imprimeur allemand et inventeur de l'imprimerie, utilisant sa presse pour l'impression |
b. Des hommes nouveaux font leur apparition : les
humanistes
Le mot umanista naît en Italie, il
désigne le professeur de grammaire et de
rhétorique. Cette origine indique le lien
existant entre l’acquisition du savoir, la
connaissance des langues anciennes et ce courant
d’idées. Le mot humanisme est bâti sur
le mot homme, il s’agit pour lui de tendre,
grâce à l’effort de la raison, vers un
modèle de perfection, dans tous les domaines, la
morale, la politique, les arts. Afin d’y parvenir
il faut méditer la sagesse antique, ce qui suppose
de redécouvrir la littérature
gréco-latine.
c. Une dimension européenne
Dès le 14e siècle, en
Italie, Pétrarque, puis d’autres
érudits, exhument des manuscrits
anciens, traduisent en latin les textes grecs et
cherchent à égaler le talent des auteurs
antiques en langue italienne. Au 16e, les
voyages, les échanges, la diffusion des livres, et
des manuels d’enseignement achèvent de
répandre l’humanisme en Europe. Les
travaux de traduction et d’édition de textes
antiques se développent. Les foyers humanistes
sont multiples, Lyon (France), Padoue (Italie),
Bologne (Italie), Bâle (Suisse).
d. Des humanistes européens importants
• Le
Hollandais Érasme fut l'une des plus
éminentes figures de l'humanisme. Avec ses
nombreux voyages, il put entrer en contact avec les
principaux mouvements culturels qui apparaissaient alors
en Europe. Parmi ses ouvrages, l'Éloge de la folie,
dans lequel il dénonce la corruption et les vices
du clergé. La question du pouvoir politique est au
cœur de sa réflexion d'humaniste.
• Connu pour sa prodigieuse mémoire et son érudition exceptionnelle, Pic de la Mirandole fut l'un des plus typiques représentants de l'humanisme italien. Il apprit notamment l'hébreu, l'araméen et l'arabe. Il affirmait que l'Homme a été placé par Dieu au centre de l'Univers avec le devoir d'étudier le monde pour comprendre les lois qui le régissent.
• Thomas More est l'une des personnalités les plus remarquables de son temps. Chancelier du roi d'Angleterre Henri VIII. Son nom est lié à son ouvrage en latin, l'Utopie (1516). S'inspirant de Platon, il y décrit une société idéale, installée sur une île imaginaire, organisée selon les règles de cohabitation pacifique et de tolérance entre hommes de croyance diverses.
• Guillaume Budé, ami d’Érasme, de Rabelais de More est un helléniste, théologien. Il fonde le Collège de France à la demande de François Ier. (1530)
• François Rabelais, écrivain français : ses romans Pantagruel puis Gargantua allient truculence et érudition, il développe un humanisme optimiste qui croit en l’homme et en son libre-arbitre sans cesser de croire en Dieu.
• Michel de Montaigne, écrivain français, philosophe, auteur des Essais. Il formule les principes humanistes : justice, liberté, droit au bonheur, mais exprime son scepticisme car il ne comprend pas les querelles entre protestants et catholiques.
• Connu pour sa prodigieuse mémoire et son érudition exceptionnelle, Pic de la Mirandole fut l'un des plus typiques représentants de l'humanisme italien. Il apprit notamment l'hébreu, l'araméen et l'arabe. Il affirmait que l'Homme a été placé par Dieu au centre de l'Univers avec le devoir d'étudier le monde pour comprendre les lois qui le régissent.
• Thomas More est l'une des personnalités les plus remarquables de son temps. Chancelier du roi d'Angleterre Henri VIII. Son nom est lié à son ouvrage en latin, l'Utopie (1516). S'inspirant de Platon, il y décrit une société idéale, installée sur une île imaginaire, organisée selon les règles de cohabitation pacifique et de tolérance entre hommes de croyance diverses.
• Guillaume Budé, ami d’Érasme, de Rabelais de More est un helléniste, théologien. Il fonde le Collège de France à la demande de François Ier. (1530)
• François Rabelais, écrivain français : ses romans Pantagruel puis Gargantua allient truculence et érudition, il développe un humanisme optimiste qui croit en l’homme et en son libre-arbitre sans cesser de croire en Dieu.
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Doc. 3. Portrait de Francois Rabelais (1494-1553), écrivain et médecin francais |
• Michel de Montaigne, écrivain français, philosophe, auteur des Essais. Il formule les principes humanistes : justice, liberté, droit au bonheur, mais exprime son scepticisme car il ne comprend pas les querelles entre protestants et catholiques.
e. Une théorie optimiste et critique
basée sur le pacifisme et le cosmopolitisme
On croit aux progrès de l’Homme en
l’amenant de l’état d’enfance
à l’état de culture.
La réflexion pédagogique tient une place importante. Il faut faire progresser l’élève à son rythme par le dialogue avec le maître, en respectant l’équilibre entre les disciplines intellectuelles, physiques, morales et sociales.
La confiance en l’être humain est primordiale, elle va de pair avec les idées de cosmopolitisme et de pacifisme.
Les voyages et échanges sont encouragés. Les humanistes sont réformateurs et non révolutionnaires.
La réflexion pédagogique tient une place importante. Il faut faire progresser l’élève à son rythme par le dialogue avec le maître, en respectant l’équilibre entre les disciplines intellectuelles, physiques, morales et sociales.
La confiance en l’être humain est primordiale, elle va de pair avec les idées de cosmopolitisme et de pacifisme.
Les voyages et échanges sont encouragés. Les humanistes sont réformateurs et non révolutionnaires.
L'essentiel
La première moitié du 16e
siècle en Europe est à la fois une
période d’héritage, encore
liée au Moyen âge, et de recherches,
ouvrant la voie aux temps modernes. En France, le roi
François Ier incarne parfaitement cet
esprit nouveau, qu’on va appeler Renaissance. Il
est imprégné dès son plus jeune
âge de l’humanisme italien, cette
philosophie de vie qui porte une remarquable
confiance en l’esprit humain.
Basée sur la redécouverte de la culture
antique, elle utilise les moyens modernes de son temps
comme la diffusion du livre, la recherche
scientifique, et montre une volonté de
réforme sans rupture brutale, dans une
société pacifique et cosmopolite.

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