La liberté guidant le peuple, E. Delacroix et Gavroche dans Les misérables, V. Hugo
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Doc.1. Les massacres de Scio (1824), Eugène Delacroix |
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Doc.2. Le 28 juillet 1830 : la Liberté guidant le peuple : Gavroche a droite de la femme symbolisant la liberté (1830), Eugène Delacroix |
Cette œuvre illustre au plus près de la réalité le soulèvement du peuple contre Charles X mais elle représente aussi toutes les luttes pour la liberté.
La composition de l’œuvre est pyramidale. Le sommet en est le drapeau tricolore symbole de l’état et des valeurs révolutionnaires de 1789. La femme qui le brandit, bonnet phrygien sur la tête, autre symbole révolutionnaire, est tout autant une femme du peuple qu’une nouvelle déesse, allégorie de la liberté. Elle entraîne dans son sillage toute la population : bourgeois, ouvriers, enfants.
Le peintre se représente en chapeau haut de forme, artiste engagé dans cette lutte.
Des cadavres blêmes jonchent le sol au premier plan, au loin on devine les tours de Notre-Dame, symboles de Paris.
À droite, un enfant brandissant deux pistolets. Il a inspiré Victor Hugo pour son personnage de Gavroche. Il est ici le symbole de la jeunesse prête à se battre pour vivre libre. Delacroix veut symboliser l’engagement de tout un peuple, qui n’hésite plus à enrôler ses enfants.
Cette femme à la poitrine dénudée et cet enfant à ses côtés, symboles d’espoir et d’avenir radieux, sont une représentation renouvelée d’une madone à l’enfant. Il y a dans cette évocation toute la flamme romantique.
De toutes les luttes en faveur de la dignité de l’Homme, Hugo s’engage dans des combats tels que : l’abolition de la peine de mort, la lutte pour le droit des femmes, les états unis d’Europe, l’instruction publique et gratuite, l’abolition de l’esclavage, le contrôle strict du travail des enfants...
Gavroche périt sur les barricades, alors qu’il dépouille, en chantant, les cadavres à la recherche de munitions pour les insurgés. La scène est déroutante : Gavroche chante, la barricade s’amuse et puis un tir, un deuxième, et la mort du gamin : « Cette petite grande âme venait de s’envoler ».
On retrouve aussi la marque du romantisme, l’évocation d’un fait réel devient une allégorie universelle.
Victor Hugo abordera de nombreuses fois le thème de l’enfance opprimée : dans son poème « souvenir de la nuit du quatre » dans les Châtiments, c’est le drame de la mort du fils Boursier, 7 ans, tué sur les barricades de 1851, qui est source d’indignation. Dans un autre poème « Melancholia » dans les Contemplations, c’est le travail des enfants que le poète aborde.
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Doc.3. Illustration de Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo, Emile Bayard |

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