Propensions moyennes et marginales à consommer et à épargner
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- Savoir calculer et interpréter les propensions moyennes et marginales à consommer et à épargner.
- Le calcul des propensions moyennes à consommer et à épargner permet de comprendre la répartition des dépenses d’un ménage.
- Cette répartition dépend du niveau de revenu.
- La propension marginale va être utile pour analyser les effets d’une hausse des revenus sur les décisions de consommation ou d’épargne.
- La propension moyenne va être utile pour exprimer les effets d’un facteur externe tel que l’augmentation des prix à la consommation sur les comportements des ménages.
- Propension moyenne
- Propension marginale
La propension moyenne à consommer correspond à la part du revenu disponible consacrée à la consommation. On l’exprime en pourcentage.
La propension moyenne à épargner correspond à la part du revenu disponible consacrée à l’épargne. Un individu n’a que deux choix d’arbitrage : consommation ou épargne. Ainsi, si un individu consacre 70 % de son revenu à la consommation, on peut en déduire qu’il consacre 30 % de son revenu à l’épargne.
Le calcul des propensions moyennes à consommer et à épargner permet de faire un constat sur le comportement des agents.
On peut analyser ces propensions en fonction de leur évolution dans le temps. Par exemple, si on a une propension moyenne à épargner de 20 % en année 1 et de 40 % en année 2 avec un montant de revenu similaire, on peut en déduire que le ménage a une moindre confiance dans l’avenir ou estime sa situation à risque, ce qui l’incite à avoir une épargne de précaution.
En 2018, un ménage a un revenu de 2 000 € réparti de la manière suivante : 1 600 € pour sa consommation de biens courants et son loyer, et 400 € pour son épargne. En 2019, il a le même revenu, mais sa consommation est passée à 1 450 € et son épargne à 550 €. Pourquoi le ménage a-t-il réduit ses dépenses ? Peut-être par crainte d’une modification de situation dans l’avenir (hausse d’impôts, chômage potentiel…). L’évolution des propensions à consommer révèle la confiance des ménages dans l’avenir. L’INSEE calcule d'ailleurs cet indice de confiance.
La propension moyenne doit toujours s’envisager à partir du niveau de revenu. Plus le revenu est important et plus la part consacrée à la consommation sera faible. En effet, l'utilité marginale est décroissante, donc à un certain niveau de consommation, les ménages stoppent leur consommation. C’est une donnée à prendre en compte lors de l’interprétation.
L’évolution des prix à la consommation va aussi constituer un facteur déterminant dans l’évolution de la propension moyenne à consommer ou à épargner. Une hausse du prix des biens va entrainer une hausse des propensions moyennes à consommer. Autrement dit : du fait de l’augmentation des prix, la part de la consommation va peser plus lourd dans la répartition d’un revenu.
Le calcul de la propension marginale va prendre en compte la seule variation de la consommation ou de l’épargne et celle du revenu. Elle est donc toujours exprimée au regard de deux situations ou d’un espace-temps. Les variations sont exprimées en valeur absolue car une propension est toujours positive.
Propension marginale à consommer ou à épargner : variation de la consommation (de l’épargne) / variation du revenu disponible × 100
Alexandra occupe un poste de vendeuse dans une bijouterie. Son salaire net mensuel est de 1 800 € hors prime. Elle consacre mensuellement 1 260 € à des dépenses de consommation. Comme chaque trimestre, elle va bénéficier d’une prime qui récompense ses résultats en termes de ventes. En avril, elle a touché 250 € de prime trimestrielle. Elle décide de consacrer 150 € à l’achat d’un lecteur mp3 et de mettre le reste de côté.
Le tableau suivant permet de collecter les informations à disposition pour calculer les propensions moyennes et marginales à consommer et épargner d’Alexandra.
Mois hors prime (janvier par exemple) |
Avril | |
Revenu disponible | 1 800 € | 2 050 € (1 800 + 250) |
Montant de la consommation | 1 260 € | 1 410 € (1 260 + 150) |
Montant de l'épargne | 540 € (1 800 - 1 260) | 640 € (2 050 - 1 410 ou 540 + 100 € - montant de l’épargne en janvier + montant de la prime mis de côté) |
Propension moyenne à consommer |
70 % (1 260 / 1 800 × 100) |
69 % (1 410 / 2 050) × 100 |
Propension moyenne à épargner | 30 % |
31 % (640 / 2 050) |
Propension marginale à consommer | Pas de calcul car on ne dispose pas des données du mois précédent |
60 % (1 410 - 1 260) / (2 050 - 1 800) × 100 = 150 / 250 |
Propension marginale à épargner | Pas de calcul car on ne dispose pas des données du mois précédent |
40 % (640 - 540) / 250 × 100 |
Plus le revenu des ménages augmente et plus la somme consacrée à l’épargne augmente au détriment de la consommation. En effet, un niveau élevé de revenu permet de couvrir ses besoins essentiels, le reste pouvant être consacré à l’épargne.
La propension marginale permet de comparer l’impact de la variation de revenu sur la variation de la consommation ou de l’épargne. On répond donc aux deux questions suivantes :
- une augmentation de revenu induit-elle une augmentation proportionnelle de la consommation ?
- quel est l’impact d’une augmentation du revenu sur le comportement d’épargne d’un ménage ou d’un individu ?
En reprenant l’exemple précédent, on en déduit qu’une augmentation du revenu induit une légère baisse de la consommation pour Alexandra et une augmentation de son épargne.
On remarque la propension à épargner d’Alexandra augmente lorsque son revenu augmente. En revanche, elle augmente moins rapidement que son revenu, qui a augmenté de 14 % environ.
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