Comment évolue le pouvoir d'achat des ménages ?
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- Identifier les déterminants de la consommation.
- Comprendre les facteurs qui influence le pouvoir d’achat.
- Le pouvoir d’achat des ménages correspond à la part de revenus qu’un ménage peut consacrer à la consommation, c’est-à-dire à l’achat d’un panier de biens.
- Le pouvoir d’achat est fonction du niveau des prix calculé par l’indice des prix à la consommation et l’indice de revenu disponible.
- Pouvoir d’achat
- Indice des prix à la consommation
- Panier de biens
- Évolution à long terme du pouvoir d’achat
Les ménages utilisent leur revenu disponible pour satisfaire leurs besoins primaires et secondaires. Ils vont alors consommer, c’est-à-dire acheter des paniers de biens ou de services.
Cependant, la consommation passe par un acte d’achat qui dépend du niveau de ressources monétaires du ménage. Les paniers de biens vont donc être différents dans leur composition, à la fois parce que les préférences individuelles varient, mais aussi parce que les niveaux de revenu disponible diffèrent.
Un panier de biens doit donc s’analyser en fonction de sa composition et du niveau de revenu disponible du ménage.
Le pouvoir d’achat correspond à la capacité de consommation d’un ménage. Il est donc fonction du revenu disponible mais aussi du prix des biens. Il se mesure au niveau microéconomique en tenant compte des revenus disponibles des ménages, et au niveau macroéconomique, par le revenu national brut (somme des revenus financiers et du travail perçus par une population sur un territoire donné).
Ainsi, le calcul du pouvoir d’achat ne se base pas des préférences individuelles, mais uniquement sur le niveau des prix et des revenus.
Plus de 200 000 prix de biens et services marchands sont relevés par l’INSEE. Ces prix sont dits « représentatifs » car ils sont liés aux paniers de biens couramment achetés par les ménages. L’IPC est donc représentatif de la consommation des ménages. Lorsque cet indice augmente, on parle de hausse généralisée des prix à la consommation et l’on en déduit un phénomène d’inflation.
Toutefois, cette variation de l’IPC ne traduit pas la globalité de l'évolution du pouvoir d’achat. En effet, les ménages ont des dépenses contraintes, comme le remboursement d’un prêt ou le paiement d’un loyer, et celles-ci ne sont pas prises en compte dans l’IPC.
Lorsque les prix à la consommation évoluent plus vite que les revenus, le pouvoir d’achat des ménages baisse. C’est la raison pour laquelle le SMIC (salaire minimum auquel un salarié à temps plein peut être payé en France) est indexé sur l’évolution de cet indice de prix, de manière à maintenir le niveau de vie et le pouvoir d’achat de la population active.
L’indice des prix à la consommation est soumis à de fortes variations, qui dépendent du niveau d’inflation, du cours des matières premières...
Le cours du pétrole est dit « volatile ». Il évolue en fonction de tensions géopolitiques, de la rareté de cette matière première et de sa difficulté d’extraction. Lorsque ces facteurs s’intensifient, le prix du pétrole augmente, engendrant une hausse du prix du carburant. Le pouvoir d’achat des ménages baisse automatiquement, car se déplacer sur route (pour aller travailler par exemple) devient plus cher.
Le cours du lait est en baisse constante depuis quelques années. Cette baisse induit un baisse du prix de vente. Ce bien prend donc moins d’importance dans les dépenses d’un ménage, qui peut alors reporter l’argent économisé sur un autre bien. Il y a augmentation du pouvoir d’achat grâce à une baisse de prix.
La mondialisation a permis de développer les échanges internationaux. Les pays importent plus et la concurrence s’intensifie, ce qui oblige les entreprises à adopter des politiques de prix plus agressives. Certains biens ont donc vu leurs prix baisser, comme les meubles ou les vêtements.
Les consommateurs ont aujourd’hui plus de choix. Ils peuvent acheter sur internet, comparer les prix et les produits. Cette diversité a induit une amélioration de l’utilisation de leur revenu disponible, mais aussi une augmentation de la quantité de biens possibles à l’achat.
Le pouvoir d’achat s’est aussi amélioré grâce à une inflation très faible (moins de 2 % par an) depuis les années 1990. En 2018, l’inflation atteignait 1,2 %, contre 11,8 % en 1982. On a donc une stagnation des prix de vente.
Malgré son évolution globale positive, le pouvoir d’achat est distribué de façon inégale au sein de la population française. On parle d’inégalités internes.
En effet, les niveaux de vie sont inégalement répartis entre les déciles. Un décile correspond à 10 % de la population. Le décile D1 regroupe 10 % des ménages les plus modestes et le décile D9, 10 % des ménages aux revenus les plus élevés. L’écart entre ces déciles a tendance à augmenter ce qui illustre un pouvoir d’achat inégal.
En outre, plus les revenus sont faibles et plus la part de la consommation dans les revenus est importante. Les ménages ayant des revenus plus élevés ont la possibilité d’épargner en plus de leur consommation. Ils constituent du capital, ce qui augmente à terme leur pouvoir d’achat.
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