Plaute
Objectif :
Se familiariser avec le théâtre antique et avec
l'un de ses grands représentants : Plaute.
1. Que sait-on de Plaute ?
On fait remonter la naissance de Plaute aux environs de 255 avant J.-C. et sa mort vers
184 avant J.-C.
Né à Sarsina, en Ombrie, il est
connu pour être à la fois auteur et
animateur de théâtre. On sait qu'il a
essentiellement vécu à Rome mais on
connaît en fait peu de choses de sa vie, si ce n'est
qu'il a fait partie d'une troupe de comédiens
à Rome et qu'il a rencontré de graves
problèmes pécuniaires.
Plaute est issu du peuple, mais il est devenu auteur dans les 20 dernières années de sa vie, et a vite remporté un vif succès auprès du public romain, notamment auprès de la plèbe. À l'époque à laquelle il écrit, la Rome est sortie victorieuse de la deuxième Guerre Punique et étend sa puissance en multipliant les contacts avec le monde grec.
C'est donc dans l'esprit du temps que Plaute s'inspire des formes et des sujets des comédies grecques, comme celles de Ménandre, Diphile, ou Philémon.
Parmi les 130 comédies qu'il aurait écrites, une vingtaine seulement nous sont parvenues, parmi lesquelles : Amphitryon, Asinaria (La Comédie aux ânes), Aulularia (La Marmite), Mercator (Le Marchand), Miles gloriosus (Le Soldat fanfaron), Pseudolus (nom d'esclave) etc.
Plaute n'a cependant pas eu le succès qu'il aurait mérité auprès des grands théoriciens. On l'a jugé trop vulgaire, en comparaison de Térence par exemple, autre dramaturge de la même époque.
Plaute est issu du peuple, mais il est devenu auteur dans les 20 dernières années de sa vie, et a vite remporté un vif succès auprès du public romain, notamment auprès de la plèbe. À l'époque à laquelle il écrit, la Rome est sortie victorieuse de la deuxième Guerre Punique et étend sa puissance en multipliant les contacts avec le monde grec.
C'est donc dans l'esprit du temps que Plaute s'inspire des formes et des sujets des comédies grecques, comme celles de Ménandre, Diphile, ou Philémon.
Parmi les 130 comédies qu'il aurait écrites, une vingtaine seulement nous sont parvenues, parmi lesquelles : Amphitryon, Asinaria (La Comédie aux ânes), Aulularia (La Marmite), Mercator (Le Marchand), Miles gloriosus (Le Soldat fanfaron), Pseudolus (nom d'esclave) etc.
Plaute n'a cependant pas eu le succès qu'il aurait mérité auprès des grands théoriciens. On l'a jugé trop vulgaire, en comparaison de Térence par exemple, autre dramaturge de la même époque.
2. Sa dramaturgie
La dramaturgie de Plaute est très
codifiée. L'intrigue est plutôt
simple. Un thème commun régissait les
œuvres des auteurs grecs dont s'inspire Plaute :
un jeune homme de bonne famille amoureux d'une jeune fille,
ordinairement d'origine inconnue et esclave, ne peut se
l'assurer que par les habiletés d'un serviteur
intrigant ou grâce à la découverte
soudaine que la jeune fille est de naissance libre. Ce
thème permettait deux sortes de
développement : des fourberies en
série et l'étalage d'une
sentimentalité parfois
outrancière.
Parfois, Plaute s'essaie à plus de complexité et réussit ainsi quelques pièces dotées de davantage de profondeur psychologique (citons en exemple : Aulularia, La Marmite ou Trinummus, Les Trois Écus). En cela, certaines de ses pièces annoncent véritablement Molière ou Beaumarchais.
La dramaturgie de Plaute repose essentiellement sur le rythme. Plaute ne se soucie guère de logique et n'hésite pas à sauter des détails importants, à négliger certaines explications nécessaires ou même à brusquer les dénouements. Les pièces ressemblent parfois à un enchaînement de sketchs. Cependant, les scènes cruciales sont développées avec beaucoup de richesse. Les expositions sont par exemple très soignées, de même que certaines scènes finales, ciselées à la perfection.
Le but de Plaute était de distraire son public en utilisant tous les effets comiques à sa disposition. Ces mêmes moyens seront d'ailleurs repris bien plus tard par Molière et les Italiens de la Commedia Dell' arte. Les personnages sont une matière comique des plus importantes.
Parfois, Plaute s'essaie à plus de complexité et réussit ainsi quelques pièces dotées de davantage de profondeur psychologique (citons en exemple : Aulularia, La Marmite ou Trinummus, Les Trois Écus). En cela, certaines de ses pièces annoncent véritablement Molière ou Beaumarchais.
La dramaturgie de Plaute repose essentiellement sur le rythme. Plaute ne se soucie guère de logique et n'hésite pas à sauter des détails importants, à négliger certaines explications nécessaires ou même à brusquer les dénouements. Les pièces ressemblent parfois à un enchaînement de sketchs. Cependant, les scènes cruciales sont développées avec beaucoup de richesse. Les expositions sont par exemple très soignées, de même que certaines scènes finales, ciselées à la perfection.
Le but de Plaute était de distraire son public en utilisant tous les effets comiques à sa disposition. Ces mêmes moyens seront d'ailleurs repris bien plus tard par Molière et les Italiens de la Commedia Dell' arte. Les personnages sont une matière comique des plus importantes.
3. Une langue particulière
Même si ses pièces ne contenaient pas toujours
des cantica (parties chantées et
dansées), comme c'est le cas pour le Miles
gloriosus (Le Soldat fanfaron), la plupart des
scènes parlées étaient bien plus
développées que les scènes
chantées ou déclamées avec
accompagnement de musique. On a même parfois
comparé les pièces de Plaute à la technique de
l'opéra. Les spectateurs pouvaient bien
pardonner quelques irrégularités dans le
déroulement de la comédie, tant ils
étaient captivés par la richesse musicale
et la variété des tonalités
présentes dans ces pièces : parodies
élégiaques ou tragiques, chansons moqueuses,
alexandrins, monologues tragiques, etc.
Par ailleurs, la langue elle-même était sujette à l'imagination sans cesse renouvelée de Plaute : il utilisait aussi bien la langue très formaliste de la religion ou du droit romains ; rhétorique philosophique des Grecs pour retranscrire un style soutenu et noble (comme dans Les Captifs) ; proverbes issus de la culture populaire..
Tout cela donne aux comédies un savoureux goût de réalisme puisque tous les personnages s'y côtoient avec ce que Pierre Larthomas a appelé « leur parlure ». L'art de Plaute excelle lorsqu'il s'agit de retranscrire le parler argot des esclaves (Pseudolus en offre quelques exemples goûteux !) : injures, sobriquets, expressions sont plus pittoresques les uns que les autres.
Par ailleurs, la langue elle-même était sujette à l'imagination sans cesse renouvelée de Plaute : il utilisait aussi bien la langue très formaliste de la religion ou du droit romains ; rhétorique philosophique des Grecs pour retranscrire un style soutenu et noble (comme dans Les Captifs) ; proverbes issus de la culture populaire..
Tout cela donne aux comédies un savoureux goût de réalisme puisque tous les personnages s'y côtoient avec ce que Pierre Larthomas a appelé « leur parlure ». L'art de Plaute excelle lorsqu'il s'agit de retranscrire le parler argot des esclaves (Pseudolus en offre quelques exemples goûteux !) : injures, sobriquets, expressions sont plus pittoresques les uns que les autres.
4. Des personnages emblématiques
Plaute met en scène
des personnages convenus et caricaturaux, comme le
soldat fanfaron (qu'on a retrouvé chez Corneille
avec le Matamore de L'Illusion comique), le
vieillard avare (chez Molière : Harpagon), l'esclave
fourbe et rusé (comme Scapin) ou le marchand
d'esclaves, à l'intérieur d'histoires
d'amour, de mensonges et de confusions d'identités
aussi drôles qu'invraisemblables. Dans la
comédie grecque, les masques
permettaient d'identifier la catégorie des
personnages ; Plaute s'en est beaucoup
inspiré et même sans masque, ses personnages
sont très identifiables.
L'esclave mène généralement le jeu : plus malin que son maître, il le sort de situations délicates et l'aide généralement à réaliser ses projets amoureux. L'esclave savoure ses succès, se targue d'être indispensable et irremplaçable. Pour plaire à son public, Plaute maintient souvent in extremis la morale sauve : la vertu triomphe généralement sur le vice, et la jeunesse, pourtant souvent dévergondée, finit par se plier aux règles. Les professions les moins honorables sont sérieusement égratignées par Plaute (les banquiers, les usuriers, les commerçants très prospères, les grands propriétaires).
La satire opère bien dans ces pièces aux allures légères.
L'esclave mène généralement le jeu : plus malin que son maître, il le sort de situations délicates et l'aide généralement à réaliser ses projets amoureux. L'esclave savoure ses succès, se targue d'être indispensable et irremplaçable. Pour plaire à son public, Plaute maintient souvent in extremis la morale sauve : la vertu triomphe généralement sur le vice, et la jeunesse, pourtant souvent dévergondée, finit par se plier aux règles. Les professions les moins honorables sont sérieusement égratignées par Plaute (les banquiers, les usuriers, les commerçants très prospères, les grands propriétaires).
La satire opère bien dans ces pièces aux allures légères.
L'essentiel
Auteur latin prolifique, Plaute a puisé en
abondance dans la comédie grecque. Ses pièces
ont beaucoup inspiré nos grands dramaturges, notamment
Molière et Beaumarchais. La langue
variée qu'il utilise, mais aussi le rythme de sa
dramaturgie et les types facilement identifiables de ses
personnages n'ont de cesse de divertir les spectateurs.

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