Plaute
Plaute est issu du peuple, mais il est devenu auteur dans les 20 dernières années de sa vie, et a vite remporté un vif succès auprès du public romain, notamment auprès de la plèbe. À l'époque à laquelle il écrit, la Rome est sortie victorieuse de la deuxième Guerre Punique et étend sa puissance en multipliant les contacts avec le monde grec.
C'est donc dans l'esprit du temps que Plaute s'inspire des formes et des sujets des comédies grecques, comme celles de Ménandre, Diphile, ou Philémon.
Parmi les 130 comédies qu'il aurait écrites, une vingtaine seulement nous sont parvenues, parmi lesquelles : Amphitryon, Asinaria (La Comédie aux ânes), Aulularia (La Marmite), Mercator (Le Marchand), Miles gloriosus (Le Soldat fanfaron), Pseudolus (nom d'esclave) etc.
Plaute n'a cependant pas eu le succès qu'il aurait mérité auprès des grands théoriciens. On l'a jugé trop vulgaire, en comparaison de Térence par exemple, autre dramaturge de la même époque.
Parfois, Plaute s'essaie à plus de complexité et réussit ainsi quelques pièces dotées de davantage de profondeur psychologique (citons en exemple : Aulularia, La Marmite ou Trinummus, Les Trois Écus). En cela, certaines de ses pièces annoncent véritablement Molière ou Beaumarchais.
La dramaturgie de Plaute repose essentiellement sur le rythme. Plaute ne se soucie guère de logique et n'hésite pas à sauter des détails importants, à négliger certaines explications nécessaires ou même à brusquer les dénouements. Les pièces ressemblent parfois à un enchaînement de sketchs. Cependant, les scènes cruciales sont développées avec beaucoup de richesse. Les expositions sont par exemple très soignées, de même que certaines scènes finales, ciselées à la perfection.
Le but de Plaute était de distraire son public en utilisant tous les effets comiques à sa disposition. Ces mêmes moyens seront d'ailleurs repris bien plus tard par Molière et les Italiens de la Commedia Dell' arte. Les personnages sont une matière comique des plus importantes.
Par ailleurs, la langue elle-même était sujette à l'imagination sans cesse renouvelée de Plaute : il utilisait aussi bien la langue très formaliste de la religion ou du droit romains ; rhétorique philosophique des Grecs pour retranscrire un style soutenu et noble (comme dans Les Captifs) ; proverbes issus de la culture populaire..
Tout cela donne aux comédies un savoureux goût de réalisme puisque tous les personnages s'y côtoient avec ce que Pierre Larthomas a appelé « leur parlure ». L'art de Plaute excelle lorsqu'il s'agit de retranscrire le parler argot des esclaves (Pseudolus en offre quelques exemples goûteux !) : injures, sobriquets, expressions sont plus pittoresques les uns que les autres.
L'esclave mène généralement le jeu : plus malin que son maître, il le sort de situations délicates et l'aide généralement à réaliser ses projets amoureux. L'esclave savoure ses succès, se targue d'être indispensable et irremplaçable. Pour plaire à son public, Plaute maintient souvent in extremis la morale sauve : la vertu triomphe généralement sur le vice, et la jeunesse, pourtant souvent dévergondée, finit par se plier aux règles. Les professions les moins honorables sont sérieusement égratignées par Plaute (les banquiers, les usuriers, les commerçants très prospères, les grands propriétaires).
La satire opère bien dans ces pièces aux allures légères.

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