La structure des Fleurs bleues
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Dans les chapitres I à XVI, 24 scènes sont consacrées au duc, 21 à Cidrolin. On note une accélération de l'enchaînement des séquences dans le chapitre XVI, avant que les personnages ne se rejoignent, dans les cinq derniers chapitres.
Par exemple, à la fin du chapitre VI, on lit : « [Cidrolin] n'entend plus le pas du passant qui passe, ni le passage sur le boulevard de milliers et de milliers de houatures. Le vicomte de Péchiney parle à voix basse au duc d'Auge. »
Parfois un simple mot transporte le lecteur d'une
époque à une autre. Ainsi, quand au
chapitre VI le duc d'Auge dit à
Péchiney : « vous parlez comme un
livre », c'est Cidrolin qui répond, comme si
un dialogue s'établissait entre les deux hommes.
Plus loin, au chapitre X, Cidrolin termine une phrase
commencée par le duc :
« – J'ai jugé bon qu'elle ne
trouvât pas ma brossée plus douce que celle d'un
bûcheron (...)
– (...) qui avait laissé tomber
le fer de sa cognée au fond d'un
abîme. »
Les deux personnages partagent souvent les mêmes
sensations. Quand Cidrolin, par exemple, a du mal à
déjeuner, le duc s'éveille avec l'impression
d'avoir fait un mauvais repas. Tous deux s'écrient
à la fin des repas : « Encore un de
foutu. » (chapitres II, IX...)
On n'en finirait pas de relever les symétries entre les
deux univers. Dans le fond, le roman progresse selon une
esthétique de la répétition,
formulée par le duc au chapitre V :
« la répétition est l'une des plus
odoriférantes fleurs de la
rhétorique. »
Les enchaînements d'une séquence à l'autre sont variés. Les principes d'alternance, de répétition, les échos d'une scène à l'autre, les chevauchements établissent une osmose entre les deux personnages qui rend floue la frontière entre les deux : Qui est le rêve de l'autre ?
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