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Les sciences au temps des Lumières

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Objectifs
  •  Connaitre l'impact du développement des sciences dans l'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles.
Points clés
  • Dans la continuité de l’humanisme du XVIe siècle, l’esprit scientifique se développe en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles et bouleverse le rapport de l’homme au monde.
  • Au sein d’une République des sciences à l’échelle européenne, la science se définit par une méthode précise qui prône la vérifiabilité à partir d’expériences soigneusement mesurées.
  • Au XVIIIe siècle, l’esprit scientifique se diffuse au-delà du cercle des purs spécialistes et imprègne l’air du temps.
1. L’essor de l’esprit scientifique au XVIIe siècle
a. Un essor de l’esprit scientifique dans la continuité de l’humanisme

Dans la continuité du courant humaniste du XVIe siècle qui prône l’usage de la Raison, un esprit scientifique se développe dans l’Europe du XVIIe et remet en question les certitudes de la tradition. Il s’appuie sur la redécouverte et une traduction plus fidèle par les humanistes des textes antiques : Galien en médecine et en anatomie, Euclide et Pythagore en mathématiques.

En astronomie, Copernic (1473-1543) s’inspire de textes antiques pour mettre au point sa thèse de l’héliocentrisme, qui contredit le géocentrisme défendu par l’Église.

Géocentrisme : conception du système solaire plaçant au centre la terre (géo), autour de laquelle tournent les astres.
Héliocentrisme : conception du système solaire plaçant au centre le soleil (hélios), autour duquel tournent les planètes.
b. Galilée

Galileo Galilei, dit Galilée, est né à Pise en 1564. Il étudie la philosophie et les mathématiques.

Professeur à Padoue, il fonde sa science sur l’observation. Ses découvertes en optique lui permettent de mettre au point la 1re véritable lunette astronomique. En observant l’univers il découvre les satellites de Jupiter, les anneaux de Saturne.

En 1610, il prouve grâce à ses observations les travaux de Copernic et Kepler (1571-1630) défendant l’héliocentrisme, et donc la mobilité de la Terre. Mais l’Église censure son livre Dialogue sur les deux grands systèmes du monde en 1632.

Galilée est condamné pour hérésie et assigné à résidence jusqu’à sa mort en 1642.

Galilée devant le tribunal du Saint-Office, de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1847)

Ses travaux ne seront publiés qu’en 1757. Si Galilée s’est heurté à l’Église, il est de ceux qui ont jeté les fondements de la science moderne, une science construite sur des hypothèses vérifiables par l’observation.

c. Hypothèse et expérience

Francis Bacon définit la science expérimentale. Pour lui, on peut « pénétrer dans les secrets et les entrailles de la nature », à condition de mesurer avec précision les phénomènes grâce à de nouveaux instruments de mesure, et en validant nos hypothèses par des expériences (Novum Organum, 1620).

En 1637, René Descartes présente dans son Discours de la méthode une méthode scientifique inspirée des mathématiques, permettant de progresser dans tous les domaines du savoir.

Isaac Newton met au point le 1er télescope et révolutionne la physique dans ses Principes mathématiques (1687).

Croquis d’Isaac Newton, représentant son télescope et ses composants (vers 1668) ǀ © Library of Congress

Sa loi de l’attraction et de la gravitation universelle (les corps s’attirent en fonction de leur masse) bouleverse le monde scientifique. Son assistant, Robert Hooke, met au point le 1er microscope. La vision de l’univers est chamboulée, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.

2. La diffusion de l’esprit scientifique aux XVIIe et XVIIIe siècles
a. Une République des sciences

Le XVIIIe siècle se passionne pour la science. Les découvertes techniques et scientifiques se multiplient.

De la même manière qu’une République des lettres s’est organisée à partir de l’essor de l’humanisme, les Lumières voient l’organisation d’une République des sciences. Cette communauté de scientifiques qui correspondent et débattent entre eux, développe une certaine foi dans la science, synonyme de progrès.

Les États soutiennent les recherches scientifiques, en finançant notamment des académies. Celles-ci se multiplient, sur le modèle de la Royal Society de Londres (1662), comme à Saint-Pétersbourg (1725), Stockholm (1739), etc. Ces académies, interdites aux femmes (sauf en Italie), organisent des concours pour toucher un public plus large que celui des purs spécialistes et diffusent le goût des sciences au sein des élites européennes.

La République des sciences s’appuie sur de multiples publications spécialisées, tandis que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert tente de faire la synthèse du savoir scientifique de l’époque. Tous ces textes circulent dans les clubs, les cafés, les salons, qui entretiennent l’engouement pour la science.

République des sciences : communauté scientifique, née des réseaux tissés entre les savants européens du XVIIIe siècle.
b. Les progrès scientifiques

Dans la foulée des travaux de Newton et Leibniz à la fin du XVIIe siècle, les mathématiques progressent de manière considérable, notamment dans le domaine des probabilités (Bernouilli) et de l’algèbre (Lagrange).

La physique est bouleversée par les théories de Newton (Loi universelle de la gravitation) et les nouveaux outils d’observation permettent des progrès spectaculaires. L’Américain Benjamin Franklin invente le paratonnerre au milieu du siècle.

La chimie se distingue désormais de l’alchimie. On comprend, notamment avec les Lavoisier, la composition de l’air.

Le XVIIIe siècle se passionne pour l’étude de la nature, de la Terre et du vivant. Les travaux de Buffon montrent que la terre est beaucoup plus ancienne que ne l’affirme la Bible. On inventorie, on classifie les espèces végétales et animales (Carl von Linné). La botanique fait des progrès remarquables.

c. La physiocratie

L’engouement pour la science fait que l’esprit scientifique semble imprégner tous les domaines de la pensée.

Des économistes français de la seconde moitié du siècle, les physiocrates, veulent mettre au point une économie fondée sur les lois de la nature. Ils s'intéressent en particulier à l’agriculture et l’agronomie.

La Raison et les progrès techniques doivent selon eux améliorer les rendements. L’économie d’un État est vue comme un grand corps vivant. Les physiocrates transposent ainsi dans leur domaine des théories médicales (François Quesnay). Comme le sang circule librement dans un corps sain, les marchandises (en particulier les grains) doivent circuler librement dans le pays. C’est l’origine des théories du libéralisme.

Physiocratie : étymologiquement, gouverner (en grec kratein) selon la nature (physis). Courant d’économistes français visant une économie fondée sur les lois de la nature et valorisant l’agriculture.
Libéralisme : idéologie qui a pour valeur centrale la liberté. En économie, les libéraux défendent la libre circulation, le libre échange, la libre concurrence...

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