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Riches et pauvres à Paris

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Objectifs
  • Connaitre les trois types de noblesse.
  • Connaitre les modes de vie des plus riches et des plus pauvres à Paris.
  • Prendre la mesure des inégalités sociales dans le Paris du XVIIIe siècle.

 

Points clés
  • Paris n’est au XVIIIe siècle plus la capitale de la France, mais sa puissance et son essor la rendent à la fois attractive et marquée par des inégalités sociales spectaculaires et grandissantes.
  • Au sommet de la hiérarchie, les nombreux aristocrates concentrent les fonctions de commandement et affichent leur richesse et leur puissance, enviées par la bourgeoisie montante.
  • À l’autre extrémité de l’échelle sociale, les pauvres sont innombrables et tentent de survivre au quotidien.
1. Paris : des inégalités croissantes au cours du XVIIIe siècle
a. L’attractivité de Paris

Au XVIIIe siècle, Paris est déjà, de loin, la ville française la plus peuplée. Elle est 5 fois plus peuplée que Lyon, elle-même loin devant les autres grandes villes du pays.

La croissance parisienne est rapide : la ville passe de 510 000 à 604 000 habitants entre 1700 et les années 1780.

Comme pour les autres villes, c’est d’abord l’immigration qui nourrit sa croissance. La ville attire des migrants de tout le pays et des étrangers, mais surtout des ruraux des campagnes environnantes dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres.

b. Puissance et inégalités sociales

Paris a perdu son statut de capitale en 1682 au profit de Versailles, mais elle concentre toujours au XVIIIe des pouvoirs importants, dans les domaines religieux, économique, juridique.

Proche de Versailles, elle compte un grand nombre d’aristocrates et de grands ecclésiastiques (dont le mode de vie est proche de celui des aristocrates).

L’essor économique permet l’ascension de la bourgeoisie parisienne et plus largement de ce qu’on peut appeler des classes moyennes, tandis qu’une grande partie de la population vit dans la pauvreté.

Les écarts sociaux y sont donc spectaculaires et ils se creusent au fil du siècle.

2. Élites traditionnelles et élites nouvelles
a. Noblesse et bourgeoisie

On estime que Paris compte environ 20 000 nobles (hommes, femmes et enfants), soit 3 % de la population parisienne. Mais leur poids politique et économique est sans commune mesure avec leur nombre.

Par leurs dépenses incessantes, les nobles font travailler une foule considérable de Parisiens. On distingue traditionnellement trois noblesses :

  • la noblesse d’épée, qui vit plutôt à l’ouest, sur la rive gauche, à proximité de Versailles ;
  • la noblesse de robe que l’on trouve plutôt dans le vieux centre-ville et le quartier du Marais ;
  • la noblesse de la finance, qui vit plutôt sur la rive droite (Saint-Honoré).

Mais dans les faits, de multiples familles nobles ont des membres qui appartiennent aux trois catégories.

Les nobles les plus riches et les plus puissants se distinguent des autres par leur influence à la cour. De grandes disparités existent au sein de la noblesse, mais le noble désargenté s’estime toujours beaucoup plus important que des bourgeois plus riches que lui.

La bourgeoisie qui monte en puissance grâce au commerce et à l’industrie naissante, ainsi que les anoblis de fraîche date mettent justement mal à l’aise la vieille noblesse, qui se raidit et se ferme sur elle-même pour mieux se distinguer.

Noblesse d’épée : ensemble des nobles qui occupent les fonctions militaires et qui se veulent les plus prestigieux de tous.
Noblesse de robe : noblesse composée des membres des parlements et des nobles exerçant une charge de justice.
Noblesse de la finance : elle se rattache à la noblesse de robe et se compose de ceux qui ont acheté un office dans la finance et de leur descendants, les offices (ou charges) se transmettant de manière héréditaire.
b. Le mode de vie des plus riches

Les aristocrates se distinguent du reste de la population par leur apparence : ils portent les vêtements les plus luxueux, les plus à la mode, les plus colorés.

Tout en affectant de ne pas aimer l’argent, contrairement au vulgaire bourgeois, ce roturier contraint de travailler, le noble dépense des fortunes considérables : hôtels particuliers somptueux aux portes cochères immenses, jardins privés (luxe immense dans une ville surpeuplée), carrosses, meubles, clavecins, etc. sont autant de signes de leur puissance.

Ils ont leur propres rythmes : beaucoup se lèvent très tard, vers midi, et veillent tard dans la nuit (théâtre, passion des jeux d’argent).

L’été, beaucoup quittent Paris pour leurs résidences rurales. Ils vivent de plus en plus à l’écart du reste de la population.

Roturier : celui qui n’est pas noble. Le roturier est contraint de travailler pour vivre, tandis que le noble considère le travail comme une souillure qui définit justement le roturier.
3. D’immenses foules de pauvres
a. Combien de pauvres ?

Aux antipodes de l’aristocratie, une foule de Parisiens et de Parisiennes s’efforce de survivre au jour le jour.

Combien sont-ils ? Personne ne peut le dire avec précision. Ils sont peut-être 200 000 en 1700, sur 510 000 habitants, soit 40 % de la population totale.

Dans les faubourgs les plus pauvres, ils sont au XVIIIe largement majoritaires.

Exemple
Dans le faubourg Saint-Marcel, qui compte un peu plus de 15 000 paroissiens, on estime qu'il y a 12 000 pauvres.
b. Des pauvres toujours plus nombreux

Leur nombre de pauvres augmente au cours du siècle, d’autant que leurs rangs sont grossis par de continuelles vagues de migrants pauvres et de vagabonds, ce qui nourrit la délinquance et la prostitution.

De plus, les crises fréquentes, notamment frumentaires, c’est-à-dire dues à une flambée des prix du grain, font basculer dans la misère toute une frange de la population qui y échappait jusque-là.

Et comme malgré tout, la mortalité baisse au XVIIIe, les pauvres meurent moins : ils sont donc d’autant plus nombreux.

c. Pauvres handicapés et infirmes

Parmi ces foules d’indigents, on compte beaucoup d’handicapés et de gens souffrant de malformations. La mauvaise alimentation des mères provoque des carences chez les nouveaux-nés, qui développent des difformités.

Les conditions de travail et l’absence de protections provoque de nombreux accidents, comme les chutes depuis les toits des immeubles en chantier par exemple. Beaucoup de travailleurs deviennent infirmes et basculent à leur tour dans l’indigence, comme beaucoup de veuves ou de femmes abandonnées avec enfants.

Ils dépendent alors de la charité et de la communauté locale, qui tente de distinguer les bons pauvres, connus, des mauvais pauvres venus de l’extérieur, d’autres quartiers ou de l’extérieur de Paris.

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