Les mutations des sociétés proto-industrielles
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- Savoir en quoi les modes de consommation ont évolué au XVIIIe siècle.
- La proto-industrialisation doit beaucoup au développement de nouvelles techniques mais aussi à de nouvelles habitudes des populations des pays concernés.
- En Europe du Nord-ouest et dans les colonies américaines, une partie de la population consomme de plus en plus d’objets, plus éphémères mais moins coûteux qu’auparavant.
- Pour produire plus, de nouvelles méthodes de travail se développent.
La proto-industrialisation doit beaucoup au développement de nouvelles techniques. Mais les progrès techniques ne sont pas les seules causes du processus. Des mutations des sociétés, surtout en Europe de l’Ouest, accompagnent la hausse de la production.
Dans certains pays (Angleterre, Allemagne du Nord, Hollande, France, colonies américaines), de nouvelles habitudes de consommation commencent à se développer. En Angleterre, en particulier, apparaît au XVIIIe siècle une classe moyenne assez nombreuse qui recherche plus de confort.
Une uniformisation des goûts, des modes, commence.
Dans le domaine du textile, la mode des indiennes est telle qu’elle entraîne la formation d’un marché de masse. L’indiennage est en grande partie à l’origine de l’industrie moderne du coton.
La consommation s’accroît dans l’habillement, l’ameublement (miroirs, rideaux…), le matériel culinaire. Comme l’alimentation se diversifie, par exemple avec la consommation croissante de produits coloniaux (thé, café, notamment pour le « petit déjeuner » auquel on commence à s’habituer), la vaisselle se diversifie aussi. Elle change de matière : la terre, la porcelaine, la faïence remplacent les métaux. Elle se fait moins solide mais moins chère et donc remplaçable.
La vie des objets commence à changer. Jusque là, on se transmettait les objets de génération en génération. On commence à consommer des objets et des vêtements plus éphémères, ce qui nourrit l’industrialisation.
Dans l’Europe proto-industrielle, de nouvelles organisations et méthodes de travail apparaissent.
La grande usine équipée de machines est rare au XVIIIe siècle. Mais on trouve déjà d’assez grandes concentrations de travailleurs, comme dans la sidérurgie, les mines de charbon ou le textile.
Dans les autres secteurs, le système proto-industriel et le petit atelier vont perdurer tard dans le XIXe siècle. Les patrons font souvent appel au travail à domicile, notamment de ruraux (hommes, femmes, enfants) qui complètent leurs revenus aux moments de l’année où l’agriculture demande moins de travail.
Pour augmenter la productivité et faire face à la concurrence, on commence à diviser le travail en de multiples tâches répétitives.
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