Les héritages culturels et religieux méditerranéens dans l'Empire romain
- Connaitre les différents héritages culturels et religieux en Méditerranée antique
- L’Empire romain, d’un point de vue culturel, est un empire gréco-romain, dominé par une double culture, romaine et grecque.
- Rome tolère les autres religions, tant qu’elles ne troublent pas l’ordre public : l’Empire est donc une mosaïque religieuse, où les religions circulent et parfois se mélangent.
- Les monothéismes juif et chrétien posent de nouvelles questions aux Romains.
- Les limites de la romanisation
La culture romaine se diffuse dans l'ensemble de l'Empire, mais la romanisation touche avec plus ou moins d'intensité les différents peuples dominés.
La culture romaine partage cependant sa place de culture dominante avec la culture grecque, ou l'hellénisme, très influent dans la partie orientale de l'Empire. Les Romains ont tendance à mépriser les Grecs de leur temps, qu'ils dominent et surnomment les graeculi – les petits Grecs –, mais ils admirent la culture des Anciens Grecs, dont ils se veulent les héritiers. Ils sont grandement influencés par l'art et la philosophie grecs. On peut donc parler d'Empire greco-romain. Les deux cultures se superposent et se mêlent aux cultures locales.
Rome n'a pas vraiment de politique religieuse, à part la diffusion du culte impérial. Rome est dans l'ensemble tolérante à l'égard des autres religions, tant qu'elles ne troublent pas l'ordre public. Très peu de cultes ont été interdits. On pratique donc dans l'Empire une multitude de religions.
La plupart sont des religions polythéistes, comme celle des Romains. Les Romains cherchent souvent des équivalences entre leurs dieux et les dieux étrangers, en s'appuyant sur leurs fonctions, leurs attributs. C'est l'interpretatio romana, mais elle n'efface pas le dieu indigène. Celui-ci garde sa nature, et son nom perdure souvent à côté du nouveau nom latin.
Ces religions reposent sur des rites, des offrandes, des sacrifices. Les Romains, qui pratiquent eux-mêmes des sacrifices d'animaux, les tolèrent sans problème. En revanche, les sacrifices d'enfants, comme dans le culte d'Afrique du Nord en l'honneur de Ba'al Hammon, sont interdits.
Les dieux gréco-romains se mêlent aux dieux locaux, c'est l'assimilation.
En Gaule, le dieu celte du ciel Taranis, était représenté avec une roue de char à la main. Associé à Jupiter, il est représenté avec une roue dans une main, et un Foudre dans l’autre.
Les dieux orientaux circulent vers l'Ouest, via les marchands et les soldats : Cybèle (divinité d'Asie mineure), Mithra (dieu indo-iranien) ou encore Isis (déesse égyptienne). Ces divinités font l'objet de cultes à mystères et rencontrent un grand succès.
Vestiges du Temple d'Isis de
Pompéi, en Italie ǀ © iStock
– Julia Lavrinenko
Elles sont plus accueillantes que les religions polythéistes vis-à-vis d'individus souvent rejetés (les femmes, les pauvres ou les esclaves, par exemple).
Deux religions sont à part dans l'empire, car monothéistes : le judaïsme et le christianisme. Les Romains s'en méfient davantage.
Le judaïsme est toléré, malgré les tensions dues aux zélotes, car limité à un groupe ethnique et une région de l'Empire, la Judée.
En revanche, le christianisme gagne toutes les régions de l'Empire et toutes les couches sociales, entre le Ier et le IVe siècle après J.-C., jusqu'à représenter 15 à 20 % de la population. Comme les chrétiens rejettent le culte impérial et les sacrifices, le risque de trouble à l'ordre public est grandissant. Les chrétiens sont alors frappés par des persécutions, déclenchées par des empereurs ou sous la pression populaire.

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