Les contacts commerciaux et culturels entre les trois empires- Collège- Histoire - Maxicours

Les contacts commerciaux et culturels entre les trois empires

Objectif

Comprendre le fonctionnement des échanges entre l'Empire carolingien, l'Empire byzantin et l'Empire arabo-musulman.

Points clés
  • La Méditerranée fait figure depuis l’Antiquité de véritable carrefour des civilisations. C’est encore le cas au Moyen Âge : l’Empire carolingien, l’Empire byzantin et l’Empire arabo-musulman sont régulièrement en contact par voie maritime, mais aussi par voie terrestre.
  • Les échanges sont à la fois commerciaux et culturels.
  • Cependant, les exemples de syncrétisme, d'influences réciproques et de tolérance ne doivent pas cacher les conflits incessants et les affrontements territoriaux et religieux qui les ont opposées.
1. Les contacts commerciaux

Le commerce est florissant autour de la Méditerranée. Jusqu’au XIe siècle, il est aux mains des Byzantins et des Arabes. Des routes terrestres relient aussi l’Europe du Nord à la Méditerranée, et l’Inde et la Chine à la Méditerranée. Les trois empires constituent ainsi de véritables plaques tournantes de ce commerce mondial.

À partir du XIIe siècle, les villes italiennes se développent et deviennent de grandes puissances commerciales : Venise, en particulier, puis Gênes et Pise, organisent le commerce maritime en Méditerranée. Elles obtiennent aussi le droit de créer des comptoirs, c’est-à-dire des entrepôts commerciaux, avant tout avec l’Empire byzantin, mais aussi dans les ports musulmans.

Les marchandises orientales (épices, soie) sont très recherchées en Europe. C’est la base de leurs bénéfices et de leur richesse, ce dont témoigne l’architecture des bâtiments que ces marchands font construire.

Palais Loredan, à Venise, exemple du style italo-byzantin du XIIe siècle. © fotoVoyager – iStock
Comptoir : Port établi par un pays dans un autre pays pour y organiser un commerce.
2. Les contacts culturels
a. De nombreux contacts

En Méditerranée, les échanges commerciaux et les expéditions militaires favorisent la rencontre des civilisations chrétienne et musulmane.

Au contact de nombreuses civilisations, les musulmans s’imprègnent de nouvelles connaissances : ils héritent ainsi des mathématiques indiennes (« algèbre » est un mot d’origine arabe) et de la philosophie grecque en partie oubliée en Occident à l’époque. Aristote est traduit du grec en arabe et de l’arabe en latin.

Remarque
C’est ainsi que les Européens redécouvrent ce penseur de l’Antiquité grecque.

Les musulmans développent aussi la médecine. Le Canon de la médecine du médecin arabe Avicenne (980-1037) est entièrement traduit en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187. Il sera utilisé jusqu’à la Renaissance, et même au-delà.

b. La naissance d'une civilisation originale

Ces contacts donnent parfois lieu à un véritable syncrétisme, c’est-à-dire à un véritable mélange des cultures. Ainsi, la première carte du monde, réalisée à Bagdad, est l'œuvre d’un géographe andalou, Al-Idrisi. Il construit son planisphère grâce aux informations rapportées par des voyageurs de tous les pays.

Syncrétisme : Mélange de différentes religions et/ou de différentes cultures.

Tolède, Tripoli, Antioche, l’Andalousie, la Sicile sont les lieux où les civilisations de la Méditerranée sont les plus mélangées. Les œuvres d’art réunissent les influences byzantines, arabes et occidentales. Les influences culturelles se traduisent dans l’architecture par un mélange entre art roman, art byzantin et art musulman.

Exemple
En Sicile, de nombreuses églises latines sont ornées de décors d’inspiration arabe, byzantine et occidentale (par exemple, la cathédrale de Monreale ou la chapelle palatine de Palerme).
Chapelle palatine du Palais des Normands de Palerme. © worldwidephotoweb – iStock

Plus largement, les populations cohabitent dans un esprit de tolérance, notamment en Andalousie et en Sicile.

En échange d’un impôt spécial, chrétiens et juifs peuvent ainsi vivre dans l’Empire musulman. De leur côté, certains musulmans occupent des postes de trésoriers ou de conseillers dans les royaumes italiens. Le roi de Sicile Roger II parlait couramment l’arabe et écrivait même des poèmes dans cette langue.

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