L'âge d'or des monastères
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1. Le monachisme en Occident
a. Les débuts du monachisme occidental
Le monachisme
connaît une période faste du 5e siècle
jusqu'à la fondation de Cîteaux au
12e siècle.
Dès le 4e siècle, les premiers monastères sont fondés en Gaule. C'est souvent à l'initiative d'un évêque qu'un monastère est créé, mais le fondateur peut aussi être un roi ou un grand seigneur laïc.
Dès le 4e siècle, les premiers monastères sont fondés en Gaule. C'est souvent à l'initiative d'un évêque qu'un monastère est créé, mais le fondateur peut aussi être un roi ou un grand seigneur laïc.
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Doc. Monastère français (en Haute Loire) |
b. La diffusion
À partir du 8e siècle, la
règle de saint
Benoît, rédigée entre 530
et 560, commence à se diffuser. Il faut attendre
cependant l'époque carolingienne pour qu'elle
devienne universelle en Occident.
Aux alentours de l'An Mil, l'Empire carolingien compte plusieurs centaines de monastères, d'importance et de taille différentes. Certains sont très célèbres comme Saint-Denis par exemple.
Ces monastères peuvent compter plusieurs centaines de moines, ce qui suppose des centaines de serviteurs et plusieurs milliers de paysans. Mais il existe des communautés plus restreintes, fondées par des personnages moins puissants : des abbayes ou des prieurés de vingt ou trente moines.
Aux alentours de l'An Mil, l'Empire carolingien compte plusieurs centaines de monastères, d'importance et de taille différentes. Certains sont très célèbres comme Saint-Denis par exemple.
Ces monastères peuvent compter plusieurs centaines de moines, ce qui suppose des centaines de serviteurs et plusieurs milliers de paysans. Mais il existe des communautés plus restreintes, fondées par des personnages moins puissants : des abbayes ou des prieurés de vingt ou trente moines.
2. Les raisons du succès des monastères
a. Un lieu économique
Un monastère possède toujours un
domaine. En effet lors de sa création, il est
doté de terres, de champs, de bois, de vignes pour
produire le vin des messes. En outre, les laïcs
peuvent faire des donations, surtout s'ils
demandent à
y être enterrés.
L'idéal monastique prône l'autosuffisance et l'absence de bénéfices. Or, il est souvent arrivé que les monastères s'enrichissent considérablement, ce qui nuit à la qualité de la vie spirituelle de la communauté.
L'idéal monastique prône l'autosuffisance et l'absence de bénéfices. Or, il est souvent arrivé que les monastères s'enrichissent considérablement, ce qui nuit à la qualité de la vie spirituelle de la communauté.
b. Un lieu culturel
Les monastères sont aussi des lieux de
production culturelle.
Une véritable littérature monastique
se développe. En rédigeant les chroniques
de leur monastère, puis celles de la vie de
souverains comme la Vie de Charlemagne par Eginhard, les
moines font renaître le genre historique. Ce sont
également les moines qui développe la
littérature
hagiographique en écrivant l'histoire
de la vie de saints et celle plus large de la
chrétienté.
Le monastère exerce une grande fascination sur les esprits, au moins jusqu'au 13e siècle. C'est pourquoi, il abrite souvent, les élites sociales et culturelles de l'époque. Pour être certain d'obtenir son salut, l'homme médiéval est convaincu qu'il faut entrer au monastère. D'ailleurs, pendant très longtemps les chrétiens restent persuadés que le monachisme est la forme de vie la plus parfaite.
Le monastère exerce une grande fascination sur les esprits, au moins jusqu'au 13e siècle. C'est pourquoi, il abrite souvent, les élites sociales et culturelles de l'époque. Pour être certain d'obtenir son salut, l'homme médiéval est convaincu qu'il faut entrer au monastère. D'ailleurs, pendant très longtemps les chrétiens restent persuadés que le monachisme est la forme de vie la plus parfaite.
3. La décadence du monachisme
a. La crise du 13e siècle
Une première crise survient à partir
du 13e
siècle, lorsqu'apparaissent d'autres
formes de vie religieuse. C'est en effet à cette
époque, que naissent des ordres religieux non
monastique comme les ordres mendiants. Ces ordres
bouleversent le mode de vie monastiques en vivant dans le
siècle et dans le monde urbain.
Le monachisme se trouve alors confronté à une redoutable concurrence.
Le monachisme se trouve alors confronté à une redoutable concurrence.
b. Le rôle des ordres mendiants
Les Franciscains
(frères Mineurs) et Dominicains (frères
Prêcheurs) sont les deux principaux ordres
mendiants du 13e siècle. Ces
frères vivent dans des couvents ouverts,
entrant et sortant à leur guise. Ils vont
dans le monde et circulent parmi les plus humbles pour
prêcher la bonne parole. Ils renoncent aux
richesses matérielles et ne possèdent pas
de domaines fonciers.
En adoptant la vie dans la société et en renonçant aux richesses matérielles, ils séduisent rapidement de nombreux chrétiens.
En adoptant la vie dans la société et en renonçant aux richesses matérielles, ils séduisent rapidement de nombreux chrétiens.
L'essentiel
Le monachisme occidental se
développe dès le 4e siècle et
connaît un essor considérable jusqu'au
12e
siècle. C'est durant cette période
que se multiplient les monastères et qu'apparaissent
des règles de vie monastique comme celle, très
fameuse, de Saint Benoit.
Mais la naissance, au 13e siècle, des ordres mendiants change la perception des chrétiens vis-à-vis de la vie monastique et surtout ces ordres nouveaux s'affirment comme de redoutables concurrents. En effet, en préconisant une vie dans le siècle, ces ordres mendiants remettent, tout bonnement, en question l'idéal monastique de vie retirée et rapidement ils séduisent de plus en plus de fidèles.
Mais la naissance, au 13e siècle, des ordres mendiants change la perception des chrétiens vis-à-vis de la vie monastique et surtout ces ordres nouveaux s'affirment comme de redoutables concurrents. En effet, en préconisant une vie dans le siècle, ces ordres mendiants remettent, tout bonnement, en question l'idéal monastique de vie retirée et rapidement ils séduisent de plus en plus de fidèles.
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