Léon Blum (1872 - 1950) - Maxicours

Léon Blum (1872 - 1950)

À quelles réformes associe-t-on le nom de Léon Blum ?
1. Léon Blum : un homme de gauche
a. Origine sociale et formation
Issu d'une famille de commerçants appartenant à la bourgeoisie israélite parisienne, Léon Blum fait de brillantes études qui le mènent à une carrière assez traditionnelle partagée entre des fonctions politiques, notamment au Conseil d'État et des activités littéraires.

Il commence à militer au sein de la SFIO dans les toutes dernières années du 19e siècle et à jouer un rôle important au lendemain de la Première guerre mondiale.

En tant qu'intellectuel, il devient un critique reconnu dont les chroniques sont publiées dans la Revue Blanche et collabore au journal L’Humanité dès sa fondation.
b. Sa position politique 
Au lendemain du congrès de Tours de 1920 et de la scission de la gauche entre partisans et opposants à l'adhésion à la IIIe Internationale, scission qui donne naissance au parti communiste français, Léon Blum prend la tête du groupe socialiste à la Chambre des députés tout en dirigeant le journal Le Populaire.

Mais Léon Blum et la SFIO sont pris dans une profonde contradiction. Alliés des radicaux sur le plan électoral, elle ne peut s’accorder avec eux sur un programme économique et social.

Mais sur le plan économique et social, Léon Blum reste profondément marxiste puisqu'il souhaite la propriété collective des moyens de production et l’éducation des masses.
2. Blum : chef du gouvernement du Front populaire
a. Le premier Président du Conseil juif
En France, un pacte d’action commune entre communistes et socialistes est scellé en juillet 1934 et est suivi, l’année suivante, par la formation d’un rassemblement plus large qui comprend les radicaux. En 1936, ce rassemblement élargi forme le Front populaire et remporte les élections législatives.

Léon Blum accepte de diriger le gouvernement issu de cette victoire. Il est accueilli par un enthousiasme populaire qui se manifeste par la plus grande série de grèves que la France ait jamais connu.

Il est le premier président du Conseil d’origine juive, origine qui l'expose à de violentes critiques. En effet, rarement un homme politique a eu à essuyer autant de mépris de la part de ses compatriotes.

Il est victime de la haine antisémite des partisans de l’extrême droite mais il est également la cible des attaques des communistes qui lui reprochent entre autres son refus de porter secours aux républicains espagnols, son origine bourgeoise ainsi que son refus de poursuivre les réformes nécessaires à l’amélioration des conditions de vie des ouvriers français.
b. Un réformateur
Son nom est attaché aux « accords Matignon » et aux réformes populaires de 1936 qui en découlent, en particulier les congés payés et la semaine de travail à 40 heures. Mais les divisions de la nouvelle majorité, surtout entre les socialistes et les radicaux, sur la législation sociale, obligent Léon Blum à quitter le pouvoir au terme d'un an de législature.

A la veille de la guerre, éloigné du pouvoir mais conscient et soucieux de la menace allemande, il préconise la résistance face à Hitler, mais il n’est pas écouté, même au sein de son parti.

Encore député en juillet 1940, il refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Interné par le régime de Vichy, traduit devant une cour de justice à Riom en 1942, il est déporté en camp de concentration, à Buchenwald, puis à Dachau.

De retour en France, il préside de nouveau le Conseil à la Libération (1946 - 1947) puis renonce à garder un rôle politique de premier plan.
L'essentiel
Léon Blum commence à assumer des responsabilités politiques au lendemain de la Première Guerre. Il devient notamment après le congrès de tours de 1920 un des leaders de la SFIO, ancêtre du parti socialiste.

Refusant d'adhérer à la IIIe Internationale, il devient un des artisans de la séparation avec les communistes ; cependant il reste attaché aux avancées sociales et à la propriété collective des moyens de production.

Premier juif, à devenir Président du Conseil en 1936, son nom reste avant tout attaché aux nombreuses réformes sociales du Front populaire comme par exemple les deux semaines de congés payés.

Pourtant, il est attaqué de toute part : à sa gauche par ceux qui lui reprochent d'être un bourgeois peu soucieux des intérêts ouvriers et à l'extrême droite par les antisémites virulents.

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