La crise de mai 1968
Parallèlement, les esprits et les mœurs évoluent (la pillule contraceptive est légalisée en 1967), s’opposant de façon de plus en plus brutale à la rigidité morale de la société d’alors.
Les affrontements avec les forces de l’ordre deviennent plus violents et des barricades se dressent dans le quartier latin. Les étudiants s’opposent aux CRS (des pavés sont lancés, des voitures incendiées, etc.). Les slogans qui apparaissent alors dans les universités (« Il est interdit d’interdire », « Sous les pavés la plage », « Non au métro, boulot, dodo ») témoignent d’une volonté révolutionnaire de changer la société.
La société française et ses intellectuels (dont Jean-Paul Sartre) soutiennent globalement et avec sympathie le mouvement étudiant face à un pouvoir politique pris au dépourvu. Spontanément, des grèves éclatent, entraînant la seconde phase de la crise.
Le 30 mai, dans un discours radiodiffusé, de Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée et demande un soutien civique des Français. Une heure après, 500 000 personnes défilent sur les Champs-Élysées pour le soutenir. La population inquiète des débordements et des conséquences de cette crise, se rallie donc au pouvoir en place.
Progressivement en juin, les occupations d’usine et les grèves cessent. Aux élections des 23 et 30 juin, le parti gaulliste, rebaptisé UDR (Union pour la Défense de la République) emporte une large majorité. C’est un échec pour la gauche qui n’a pas su exploiter politiquement les événements.
Pour tenir compte des aspirations de réforme, de Gaulle, qui a remplacé Pompidou par Couve de Murville, propose des réformes de l’université et des régions. Il engage son mandat par référendum sur la question de la régionalisation. Une majorité de Français ayant voté « non » (53 %), le général de Gaulle quitte le pouvoir le 28 avril 1969.
Crise multiforme, mai 1968 illustre l’usure du pouvoir du général de Gaulle. Les étudiants, issus du baby-boom, politisés et trop nombreux pour les structures universitaires, dénoncent la société de consommation. Les occupations d’université et les affrontements dans le quartier latin sont un signe de la radicalisation du mouvement. Les salariés les soutiennent en se mettant en grève par millions. Le pays est bloqué. La gauche réclame un nouveau régime et se pose en recours possible.
Le général De Gaulle finit par reprendre la situation en main par un discours à la Nation. Aux élections de juin 1968, la droite gaulliste l’emporte, illustrant la division de la gauche et ses difficultés à exploiter les événements de mai.

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